| En 
        raison de son caract�re privil�gi� pour sa d�fense, le site a connu une 
        occupation permanente depuis les temps les plus recul�s. La composition 
        de ses habitants, c'est d'abord le vieux socle berb�re, parce qu'on n'est 
        pas loin de la r�gion des Chaouias, c'est � dire des Berb�res de l'Est 
        alg�rien. Beaucoup plus en arri�re, il y a l'histoire avec la communaut� 
        juive et les Ottomans.
 
        
          La 
            d�couverte en 1945 de sph�ro�diques � facettes sur le plateau du Mansourah 
            permet d'estimer � un million d'ann�es l'occupation du rocher par 
            les australopith�ques dont on aurait retrouv� les outils.  
          C'est 
            beaucoup plus tard, au pal�olithique (-45.000 ans avant notre 
            �re) que furent am�nag�es par l'Homme de Neandertal des habitations 
            permanentes dans les grottes, notamment celles du Mouflon et de l'Ours 
            au pied du versant Nord de Sidi M'Cid. 
          A 
            l'�poque Capsienne (environ -14.000 � - 9.000 ans avant notre �re) 
            la grotte des Pigeons (situ�e sous le boulevard de l'Ab�me pr�s de 
            l'ascenseur) aura certainement servie de point de repli aux habitants 
            des grottes de l'Ours et du Mouflon. 
          Du 
            n�olithique (environ - 10.000 � - 2.000 ans avant notre �re) ont �t� 
            retrouv�s diff�rents outils.La civilisation m�galithique y a laiss� de nombreuses traces : dolmens, 
            monuments.
 
          De 
            l'�ge des m�taux ont �t� retrouv�s en particulier un poin�on de bronze 
            et une massette de fer. 
          Puis, 
            huit civilisations ont occup� le site : numido-berb�re, ph�nicienne, 
            romaine, byzantine, arabe, turque, fran�aise et arabo-berb�re (avec 
            entre temps le passage en 429 des vandales).  "De Cirta à Constantine : La permanence d'une cité antique" par 
 Abdelkrim BADJADJA "Constantine, la Jérusalem du Maghreb" : Conférence donnée par Benjamin Stora le 14 mars 2010  
        Antiquit�.Chasseurs puis pasteurs et cultivateurs, les Berb�res s’organis�rent
         en tribus et en conf�d�rations, que les Grecs distinguaient sous les
         noms  de libyques, numides et maures.
 Le langage berb�re s'appelle "tamazight", et n'a rien avoir
         avec l'arabe, l'h�breu ou le punique,
 On n'a trouv� aucune langue, ni �criture s'en rapprochant. Cette �criture
        poss�de des caract�res tr�s proches du grec.
 Les berb�res descendraient, selon une l�gende, du peuple atlante. Ceux-ci
         seraient arriv�s en Afrique du nord par les �les Canaries.
 
  Les
         premiers H�breux vinrent, sans doute, m�l�s aux Ph�niciens, peut-�tre
          un mill�naire avant J.-C. ; mais ce sont les pers�cutions en Orient,
          avant  et durant l'�poque romaine, qui d�termin�rent les principales
          migrations  vers l'Afrique du Nord o� de nombreuses tribus berb�res
          furent juda�s�es 
        et apparaissent dans l'histoire au Ve si�cle avant J.C. D'abord nommée Sarim Batim par les Cathaginois, Constantine est
        d�j� connue
        sous l'antiquit�,
        depuis le IVe si�cle
        avant J.C., sous le nom romain de Cirta. Cirta est la d�nomination romaine
        du  nom punique Kirtha qui signifie ville dans la langue des Cartaginois
 
        
          | Constantine
                s'appelait Cirta, nom punique francisé,  dans le sens
                qu'ecrit en caractères latins mais prononcés à la
                française.  Je m'explique : en latin, la lettre c se
                prononce k ou q quelque soit la voyelle qui la suit ; ci se prononce
                ki ou qi en latin. Le nom de Constantine était donc Qirta.
                Dans la transcription des noms puniques, Amazighs, Hébraïques
                ou Celtes, rencontrés en Afrique, les Romains utilisaient
                la lettre c , pour transcrire une lettre non latine equivalente
                du qaf des langues semitiques. Un autre exemple proche est Calama
                aujourd'hui Guelma. Le gaf est une variante qu qaf notamment dans
                l'Est algérien. La transcription en français etait
                conforme au lation, lorsque le la lettre c etait suivie des lettres
          a ou o ; Qolo se transcrit Collo et Qala devient La Calle.Néanmoins, la prononciation française est maintenant consacrée
puisque de nos jours les historiens algériens transcrivent en arabe Cirta
en utilisant la prononciation française (Sirta), alors que Qirta, la punique,
est d'origine cananéenne, proche des langues parlées au Proche
Orient.
 Le mot qirta signifiait cité (importante). Carthage, la capitale
punique, est une contraction de Qirta haditha (ou Qirt hadash d'après
les premiers archéologues du site de Carthage) signifiant ville ou cité nouvelle.
Cherchell, ancienne capitale de Juba II qu'il rebaptisa Caesarea, s'appelait
jusqu'alors, Eol (Iol ou Jol) simplification de Qirta Iol (uyul) : Cité des
Dieux.
  Rachid Benbahmed Constantinois de souche et de coeur
 |  Il
          est certain que des juifs y vivaient 3 si�cles auparavant.Les berb�res nomades de Constantine ont adopt� le culte de Ball-Tanit 
          d�esse carthaginoise de la f�condit� dont le haut lieu des c�r�monies 
          para�t avoir �t� la colline d'El Hofra (actuel H�tel Transatlantique).On 
      trouve �galement trace de nombreux vestiges de la civilisation punique.
 Un 
        mill�naire de vie antique.
  Cirta 
        existait donc bien avant l'arriv�e des Romains et de Massinissa, son nom 
        berb�re ne nous est pas parvenu. Massinissa, 
        alors roi de Numidie, en avait fait sa capitale... Refusant le partage de la Numidie en trois royaumes, Jugurtha parvint 
        � isoler Adherbal et il entreprit alors le si�ge de Cirta (actuellement 
        Constantine), o� s'�tait r�fugi� son adversaire soutenu par Rome.
 En 112 av. J.C.  le si�ge de Cirta, dont les fortifications avaient 
        �t� pourtant bien renforc�es, devait dur� cinq mois. Cette victoire permit 
        � Jugurtha de gouverner sans partage la Numidie et d'�viter ainsi que 
        le royaume l�gu� par Massinissa n'�clate en fiefs insignifiants.
 
 L'histoire de Constantine dans l’antiquit� couvre un mill�naire si 
        on l’�tend jusqu’aux invasions arabes. On peut distinguer trois 
        grandes p�riodes :
 -  Les trois si�cles avant notre �re o� l’influence punique 
        est pr�pond�rante.
 
  -  
        Les trois premiers si�cles apr�s J�sus-Christ qui sont ceux de l’Empire 
        romain pa�en. En 311 apr�s J.-C. elle se r�volte contre Rome, au prix 
        de sa destruction par l'empereur Maxence. Elle est reconstruite en 313 
        par l'empereur Constantin 
        qui lui donne son nom. C'est durant cette période qu'est
        édifié le "castella" de Tiddis
        (Castellum Tidditanorum) situé
        à quelques kilomètres de Cirta.
 -  Les quatre si�cles allant de Constantin � l’apparition de 
          l’Islam, o� l’Empire chr�tien, �branl� par les Vandales de Gens�ric 
          et prolong� par les Byzantins, a imprim� sa marque.
 Quatre langues ont �t� parl�es durant ce mill�naire : le libyque, le
          punique, le grec et le latin.
 
 Les qualit�s morales des Cirt�ens les pr�paraient � bien accueillir le 
          message chr�tien. De fait, le christianisme comptait d�j� beaucoup de 
          fid�les � Cirta au milieu du IIIe si�cle lorsqu’une pers�cution 
          s’abatt�t sur la communaut� naissante.
 La paix de l’�glise (en 313 par "l'�dit de Milan", l'empereur 
          Constantin accorda toute libert� de culte � l'�glise), permit aux Chr�tiens 
        de c�l�brer publiquement leur religion.
 335 - Construction de l'ancien pont romain (Pont d'El Kantara)  Un 
        mill�naire sous le signe de l'Islam.  Les Arabes ont-ils conquis l’Algérie ? (article paru dans Le Matin du 19 décembre 2009) en pdf
 C'est 
            un grand mill�naire puisqu'en r�alit� il faut compter douze si�cles. Pour 
            mettre un premier ordre dans une suite d'�v�nements extr�mement complexes, 
            nous partagerons ce long espace de temps en quatre p�riodes de trois si�cles 
            chacune.
 La premi�re p�riode, comprenant les VIIe, VIIIe et IXe si�cles, est pour 
            Constantine une p�riode de quasi autonomie, ce qui n'emp�che pas la ville 
            de subir le contrecoup des invasions arabes. La deuxi�me p�riode, embrassant 
            les Xe, XIe et XIIe si�cles, fait d�pendre Constantine principalement 
            de la Petite Kabylie et de Bougie, donc du Nord-Ouest. La troisi�me p�riode, 
            qui s'�tend sur les XIIIe XIVe et XVe si�cles, place Constantine dans 
            la mouvance de Tunis, sous la dynastie des Hafsides. La quatri�me p�riode 
            est celle de la domination turque qui couvre les XVIe, XVIIe et XVIIIe 
            si�cles. Constantine passe alors sous la tutelle d'Alger.
 Le principal �v�nement qui a entra�n� l'arabisation de Constantine est 
            li� au destin des Fatimides.
 C'est en Petite Kabylie que les Fatimides, au d�but du Xe si�cle, ont 
            recrut� leur arm�e dont les Ketama qui habitaient les montagnes au Nord 
            de Mila, et en form�rent le corps principal. Quand cette arm�e descendit 
            du djebel, elle eut besoin de bases et elle les trouva � Mua, � Constantine 
            et dans les anciens castella parmi lesquels Tiddis.
 Au commencement du XVIe si�cle, Constantine comptait huit mille feux, 
            ce qui peut repr�senter environ quarante mille habitants. Il faut comprendre 
            dans ce chiffre, � c�t� d'une petite communaut� chr�tienne, les membres 
            d'une communaut� juive nombreuse.
 On n'a pas de renseignements pr�cis sur la communaut� chr�tienne.
 Seule est signal�e la pr�sence de G�nois au cours du XVe si�cle. Les colonies 
            de marchands n'�taient jamais nombreuses. Les marchands logeaient dans 
            des b�timents appel�s fondouks, dont la construction et les grosses r�parations 
            incombaient en g�n�ral � l'administration sultanienne. Ils avaient le 
            droit d'y poss�der une chapelle.
 On est mieux renseign� sur la communaut� juive. Il semble d'ailleurs que 
            Constantine n'a jamais cess� d'avoir ses Juifs aux mœurs fortement 
            berb�ris�es. Sous les Hafsides, les Isra�lites semblent avoir v�cu en 
            groupes diss�min�s parmi les Musulmans. Leur regroupement dans un seul 
            quartier ne date que de la fin du XVIIIe si�cle.
 Quant � la population musulmane, il semble qu'elle ait �t� partag�e par 
            quartiers en factions inf�od�es aux chefs des familles les plus influentes. 
            On trouvait � Constantine une vieille bourgeoisie de grandes familles 
      jalouses entre elles de leur prestige s�culaire.
 Fin 
        XVe si�cleIl 
        est difficile de d�terminer l'�poque du premier �tablissement des Turcs 
        � Constantine. […]
 L'autorit� des Turcs ne s'est pas �tablie facilement. Les partisans des 
        Hafsides, au d�but de 1568, massacr�rent les Turcs et expuls�rent leurs 
        s�ides. Le pacha Mohammed dut, pour ramener l'ordre, conduire en personne 
        une exp�dition contre Constantine. La ville n'osa pas r�sister et ouvrit 
        ses portes sans combat. Les Abd el-Moum�ne, chefs du parti Hafside � Constantine, 
        furent d�finitivement vaincus et les Ouled Saoula �cart�s.
 Constantine fut choisie au XVIe si�cle pour �tre la capitale du Beylik 
        de l'Est.
 A propos de l'occupation turque et du Beylik de Constantine un site tr�s 
        beau et surtout tr�s document� : Le 
        beylik de Qacentina
 1771-1792Ce 
        fut Salah-Bey qui rendit 
        � Constantine son cachet de capitale et la dota d'�difices tels que la 
        mosqu�e et la medersa (�cole) de Sidi El-Kettani (actuellement place N�grier) 
        plus connu sous le nom de Djamaa El Kettani ou El Kettania, qui existe 
        toujours et qui n'a jamais ferm�e ses portes ; de nombreux arabisants 
        de Constantine y ont fait un passage... ; et la belle medersa de Sidi-L.Akhdar 
        o� se fait actuellement le cours sup�rieur d'arabe, sans parler de constructions 
        particuli�res telles que son habitation d'El-Blate.
 Il cantonna les Juifs, jusqu'alors r�pandus un peu partout, g�n�s et g�nants, 
        dans le quartier de Charra (rue Grand), qui devint leur Ghetto.
 Reconstruction du pont d'El Kantara par Salah Bey.
 1830La 
        prise d'Alger par les Fran�ais en 1830 posa � Constantine un cas de conscience. 
        Les principaux habitants se r�unirent chez le Cheikh el-Bled. Apr�s bien 
        des avis divers, il fut d�cid� de ne pas reconna�tre la domination fran�aise 
        et de continuer � ob�ir � El-Hadj Ahmed. C'est � Ahmed 
        Bey que l'on doit le fameux Palais 
        du Bey.
  21 
        novembre 1836 Ahmed 
        Bey combattit avec succ�s l'exp�dition fran�aise de Clauzel en repoussant 
        par deux fois les assauts fran�ais contre la porte d'El Kantara.
       13 octobre 1837Derni�re 
        grande ville d'Alg�rie � r�sister aux fran�ais, Constantine tombe.
 Le 12 octobre une canonnade redoubl�e ouvre la br�che.
 Le 13 au matin, trois colonnes fortes d'un millier d'hommes donnent l'assaut 
        sous le commandement du lieutenant-colonel Lamorici�re.
 La colonne Lamorici�re - les Zouaves - entre la premi�re et plante le 
        drapeau sur le mur d'enceinte. Se d�roule alors un combat rue par rue, 
        maison par maison.
 Redoutant les repr�sailles des vainqueurs. la population tentera de fuir 
        par les gorges, on d�nombrera de ce fait plusieurs victimes.
 Le colonel Combes sera tu� dans la bataille. Ben A�ssa, le lieutenant 
        du Bey s'�chappera par les gorges � l'aide de cordes. D�finitivement 
        d�fait le Bey Ahmed prit la fuite et se r�fugia dans les tribus du Sud 
        poursuivi par le Cheik El Arab aux ordres du g�n�ral Val�e. lequel recevait 
        le 12 novembre le b�ton de mar�chal de France. Il sera gouverneur g�n�ral 
        de l'Alg�rie de 1837 � 1840.
 
  Lire 
        le r�cit d�taill� des deux si�ges de Constantine (1836 - 1837) Une
          page Web concernant cet événement Cela
        s'est passé un 13 octobre 1837, la chute de Constantine La
        prise de Constantine par le peintre Horace Vernet L'évènement dans un manuel  scolaire d'histoire (Malet et Isaac) La prise de Constantine en cartes postales Commence
      alors la p�riode de colonisation.Les
                  composantes de la communaut� pied-noir en Alg�rie.
 
        
          Les 
            Fran�ais.Les 
          d�buts du peuplement fran�ais en Alg�rie �voquent surtout deux images 
          : d'une part, celle des grands colons aventureux venus " en gants 
          glac�s en en habits noirs ", d'origine bourgeoise, qui n'h�sitent 
          pas � s'installer seuls au milieu des Arabes avec lesquels ils �tablissent 
          souvent de bons rapports et se lancent dans des entreprises agricoles 
          presque toujours ruineuses ; d'autre part, la naissance de Boufarik, 
          autour de la petite colonie du " bazar", et le v�ritable calvaire 
          des premiers habitants aux prises avec la fi�vre et l'ins�curit�.Cependant la colonisation fran�aise d�s le d�but fut surtout urbaine 
          et elle le fut de plus en plus avec le temps, imit�e d'ailleurs par 
          tous les autres �l�ments europ�ens. Ce sont des Fran�ais qui, les premiers, 
          �l�vent de toute part maisons de commerce et magasins.
 Si l'on excepte quelques tentatives de cr�ation de villages par des 
          entrepreneurs, c'est l'Etat qui demeure le ma�tre d'œuvre, choisissant 
          les r�gions, fixant les p�rim�tres � lotir, recrutant les colons, leur 
          imposant les conditions � remplir pour devenir propri�taires.
 Pratiquement la colonisation officielle se termine en 1928, avec la 
          cr�ation du dernier village.
 
        
          Les 
            Europ�ens.Aux 
          colons fran�ais s'ajout�rent des immigrants venant de toute l'Europe. 
          Dans l'ordre d'importance Espagnols, Italiens, Maltais (particuli�rement 
          � Constantine), Allemands, Belges, Suisses, Polonais, etc… 
         
          Les 
            Alg�riens.
          Les 
            juifs. 
             
              A 
                la masse essentielle de Jud�o-Berb�res s'�taient ajout�s, surtout 
                dans les villes, � partir de la fin du XIIIe si�cle, les Juifs 
                chass�s d'Espagne et ensuite, � la fin du XVIIe si�cle et au d�but 
                du XVIIIe, les Juifs livournais.  
          
            Une 
              composante d'origine musulmane. 
           
            
               
                Si 
                la naturalisation et l'�vang�lisation pouvaient appara�tre comme 
                les moyens d'une fusion entre la communaut� indig�ne et la communaut� 
                europ�enne, il est certain que la France n'a jamais pratiqu� syst�matiquement 
                ni l'une ni l'autre.Le nombre total des naturalis�s ne d�passe pas 10.000 chez les 
                musulmans et l'acquisition de la citoyennet� fran�aise n'implique 
                pas ipso facto l'adh�sion � la communaut� europ�enne d'Alg�rie, 
                les liens affectifs et religieux restant tr�s forts avec la communaut� 
                d'origine.
   1844D'une 
        ordonnance qui remonte au 9 juin 1844, le Rocher de Constantine prit un 
        caract�re hybride qu'il a conserv� de nos jours. Il fut en effet partag� 
        en deux parties, l'une europ�enne et l'autre musulmane. Dans la zone europ�enne, 
        qui se trouvait � l'Ouest, on per�a des rues rectilignes, orient�es Nord-Sud, 
        tandis que la zone musulmane conservait cette irr�gularit� et cette fantaisie 
        qui lui conf�rent encore maintenant un aspect si pittoresque.
 1847La 
        population indig�ne de Constantine diff�re par sa composition de celle 
        des autres villes de l'Alg�rie. Elle ne renferme qu'un tr�s petit nombre 
        de Turcs et de Koulouglis et pas de Maures. Elle se compose presque exclusivement 
        de familles arabes ou berb�res, venues de presque toutes les tribus de 
        la province, et d'isra�lites. Au 1er janvier 1847 elle �tait de 18.969 
        individus, dont 15.054 musulmans, 552 n�gres et 3.363 isra�lites. Apr�s 
        Alger, Constantine est de beaucoup la ville la plus peupl�e de l'Alg�rie. 
        Quant � la population europ�enne, son chiffre est de 1.919 individus, 
        dont 1.274 Fran�ais.
 1851 - Construction de la halle aux grains. 1853 - Construction du musée de Cirta.          26 
      avril 1854 Cr�ation 
        de la Municipalit� de Constantine. Premier maire : Seguy-Villevaleix.
 En savoir plus sur les armoiries de Constantine.
 1857 - Ecroulement de l'ancien pont d'El Kantara. 1864 - Reconstruction du pont d'El Kantara, appelé aussi pont d'El-Mechebka. 1865 - Percement de la rue Nationale (Triq Edjdida) - Construction de l'école Arago. 24 
      octobre 1870 : D�cret Cr�mieuxA 
        partir de 1845-1850, les 32.000 Juifs d'Alg�rie, soutenus par les lib�raux 
        et des notables musulmans, avaient commenc� � revendiquer la citoyennet� 
        fran�aise. Elle leur avait �t� accord�e d'abord par Napol�on III, par 
        le s�natus-consulte de mars 1870, puis, apr�s la proclamation de la R�publique, 
        par le d�cret connu sous le nom de d�cret Cr�mieux, pr�cis� en octobre 
        1871 par l'Assembl�e nationale.
 Tout de suite contest� par l'arm�e et les Europ�ens de "souche" 
        qui en ont r�clam� l'abrogation, ce d�cret a �t� la cible d'un antis�mitisme 
        extr�mement virulent qui a connu une forte pouss�e au moment de l'affaire 
        Dreyfus, les suffrages des Europ�ens d'Alg�rie offrant aux anti�s�mites 
        d�clar�s, dans les ann�es 1894-1902, leur seule repr�sentation parlementaire.
 1875 - Construction de la caserne de gendarmerie. 1876 - Construction de l'hôpital civil. 1881 - Construction de la première école professionnelle de jeunes filles musulmanes. 1863 à 1883 - Construction du théâtre. 1883 - Achèvement du Lycée National de Constantine, futur lycée d'Aumale. 1886 - Construction de la préfecture. 1892
  "La 
        population de Constantine est d'environ 49.000 habitants parmi lesquels 
        10.500 fran�ais, 5.700 isra�lites, 29.000 musulmans et les autres sont 
        de nationalit�s diverses. Constantine est divis�e en deux quartiers : le quartier Europ�en et 
        le quartier Arabe.
 Le quartier Europ�en, dans lequel on retrouve le mouvement des grandes 
        villes de la M�tropole, forme un peu plus du tiers de la ville. Les rues 
        y sont belles et coup�es � angle droit, les constructions y sont tr�s 
        hautes.
 Le quartier Arabe est le centre o� aboutit le commerce de l'int�rieur 
        de l'Alg�rie, dont les indig�nes de la ville sont les interm�diaires intelligents. 
        On y trouve encore intacts les vestiges de la couleur locale indig�ne 
        qui dispara�t de plus en plus des autres villes de l'Alg�rie.
 On peut subdiviser ce quartier en deux parties : celle que nous visitons, 
        et le quartier Juif proprement dit et o�, de chaque c�t� des rues, qui 
        ressemblent � des bazars, s'ouvrent de petites boutiques."
 "Une 
        famille juive de Constantine" un texte de Benjamin Stora (Le 
        Monde 6 juillet 2004) 1901-1935Pendant 
        cette p�riode �mile Morinaud, d�put�-maire, et ancien ministre, de Constantine, 
        transforme profond�ment la ville et lui donne l'aspect qu'on lui conna�t 
        encore aujourd'hui.
 Parmi les importants travaux entrepris durant cette p�riode citons : l'arasement 
        du Coudiat-Aty, les ponts de Sidi Rached et de Sidi M'Cid, les passerelles 
        Perr�gaux et Lamy, la r�fection des ponts d'El Kantara et des Arcades 
        Romaines, �largissements des avenues et des rues, r�servoir du Mansourah, 
        r�fection des �gouts, cr�ation des squares Panis et d'El Kantara, des 
        kiosques � musique, ascenseurs de la Passerelle Perr�gaux et de Sidi M'Cid, 
        du boulevard de l'Ab�me, des Monuments aux Morts de Sidi M'Cid, de la 
        Br�che et du Cimeti�re, d'une dizaine d'�coles dont la M�dersa, des grands 
        b�timents publics comme la Poste, le Palais Consulaire, la Maison de l'Ouvrier, 
        le Casino, l'Universit� Populaire, le Mus�e, l'Orphelinat de Sidi Mabrouk, 
        la Maison de l'Agriculture, le Palais de Justice, les Habitations � Bon 
        March� de Bellevue, Lamy, Cit� Gaillard, Mansourah, Camp des Oliviers, 
        Avenues Viviani et Forcioli. Transformation de Sidi M'Cid et refonte compl�te 
        de l'H�pital, cr�ation des salles de r�union � Sidi Mabrouk - les Ateliers 
        et � El Kantara, des infirmeries et des dispensaires indig�nes, etc, etc 
        …
 1902 - Dérasement du Coudiat-Aty  1903 - Inauguration de la mairie. 1908 - Inauguration de la poste et du crédit foncier. 1909 - Inauguration de la nouvelle Medersa  1912 - Début des travaux du boulevard de l'Abîme - Inauguration des ponts de Sidi Rached et Sidi M'Cid. février 1913 - Arrivée de la statue de Constantin. 1915 - Achèvement de la construction du boulevard de l'Abîme. 1918 - Inauguration du palais de justice. 1923 - Inauguration de la passerelle Perrégaux - Installation de la statue de Constantin place de la gare. 1925 - Construction du pont des chutes. 1926 - Construction de la banque d'Algérie. 1927 - Création de l'aéro-club. 1930 - Premier meeting de l'aéro-club sur l'hippodrome situé à Sidi-Mabrouk   1930 -
        Inauguration du Monument
        aux Morts -         Construction
      du Musée CirtaVoir "A
      la rencontre des combattants 1914-1918 du Monument aux Morts de Constantine"
 1933 - Construction du garage Citroën. 1933 - Création de l'aérodrome de Oued Hamimim. 1934 - Inauguration du casino - Début des travaux d'aménagement de la place de la Brèche.  3 
        et 5 ao�t 1934 : Pogrom de Constantine" 
        A premi�re vue, il n'y avait aucune raison de craindre les suites d'une 
        dispute intervenue le soir de vendredi 3 ao�t 1934 entre Eliaou Khalifa, 
        un zouave juif pris de boisson, et un petit groupe de Musulmans, rassembl�s 
        dans la cour d'une mosqu�e de Constantine assez c�l�bre, Sidi Lakhdar.[…]
 M�me invent�e par des militants antis�mites venus de la m�tropole ou par 
        des anti-juifs issus de la population coloniale, la propagande antis�mite 
        pouvait influencer un nombre assez consid�rable des habitants les plus 
        d�favoris�s ou les plus m�contents - qui n'�taient pas rares � nourrir 
        de vives rancœurs nationalistes et religieuses. Les propagandistes 
        jugeaient souvent utile de simuler une certaine " arabophilie ". 
        Aussi des Musulmans furent-ils amen�s � regarder les communaut�s juives 
        de leur pays d'un œil jaloux et � leur envier le mieux-�tre �conomique 
        (relatif) qui d�coulait de leur statut de citoyen fran�ais.[…]
 Les d�sordres qui s'ensuivirent - foules d'�meutiers de plus en plus nombreuses, 
        attroupements mena�ants dans le quartier juif, de fa�on � " assi�ger 
        " plusieurs habitants juifs dans leurs logements, agressions sur 
        des passants juifs, bon nombre de magasins juifs saccag�s - dur�rent presque 
        toute la nuit du 3 au 4 ao�t, jusqu'� la r�pression s�v�re des violences 
        par les forces de l'arm�e et de la police. Le bilan des cons�quences imm�diates 
        - 15 bless�s, un Musulman mort apr�s avoir �t� gri�vement bless� par balle.[…]
 Le lendemain, on vit des personnages marquants juifs et musulmans s'activer � pr�cher la mod�ration � leurs coreligionnaires - d'un c�t�, M. Lellouche, 
        pr�sident du Consistoire et conseiller g�n�ral, et le Grand Rabbin Halimi; 
        de l'autre c�t�, le Grand Mufti de Constantine, le Cheikh Ben Badis, grand 
        r�formiste religieux, et le Docteur Bendjelloul, conseiller g�n�ral et 
        un des chefs du mouvement nationaliste du Constantinois.[…]
 L'afflux important aussi bien d'habitants de la r�gion environnante que 
        de Constantine elle-m�me vers le quartier du March� et en particulier 
        vers la Place des Galettes n'avait rien d'inhabituel en soi. N�anmoins, 
        comme pour distinguer le dimanche 5 ao�t des jours de march� normaux, 
        de nombreux hommes jeunes �taient arm�s, le plus souvent de couteaux, 
        de rasoirs ou de matraques; certains portaient m�me des armes � feu, malgr� 
        l'interdiction l�gale qui visait les indig�nes musulmans.[…]
 Des rixes jud�o-musulmanes qui �clat�rent au quartier du March� ne tard�rent 
        pas � prendre de l'ampleur. Au cours de la premi�re phase des troubles 
        du 5 ao�t, deux groupes de Juifs tir�rent de nombreux coups de feu par 
        les fen�tres de leurs appartements - actes imprudents d'autod�fense pr�ventive 
        ? - ne manquant pas ainsi d'enflammer les passions des �meutiers.[…]
 Les magasins juifs furent incendi�s et des familles juives furent �gorg�es 
        dans leurs maisons. On guettait les v�hicules qui circulaient sur les 
        art�res principales de la ville, ainsi que par ses issues, afin d'attraper 
        des Juifs qui t�chaient d'�chapper au carnage.[…]
 Suivant des consignes de non-intervention, soldats et officiers (� de 
        rares exceptions pr�s) ne firent que jouer le r�le de spectateurs, ne 
        disposant d'ailleurs que d'armes d�pourvues de cartouches.
 Environ quatre heures apr�s le retour du d�put�-maire Morinaud � Constantine, 
        au d�but de l'apr�s-midi, on fit distribuer aux troupes les munitions 
        n�cessaires pour r�tablir l'ordre. Ces consignes nouvelles ne purent rien 
        changer aux cons�quences tragiques des atrocit�s d�j� perp�tr�es - les 
        vingt-huit morts - pour la plupart des femmes, des enfants et des vieillards, 
        ainsi que les dizaines de bless�s, de victimes de toute sorte de violences 
        barbares. Les habitants fran�ais et europ�ens s'�taient bien gard�s d'intervenir 
        de quelque fa�on que ce fut. Par contre, certains rescap�s du massacre 
        avaient la vie sauve gr�ce au d�vouement et au courage de quelques Constantinois 
        musulmans, qui les avaient cach�s et prot�g�s. Les dommages s'�levant 
        � 150 millions de francs-Poincar� environ, le total de sinistr�s � Constantine 
        fut �valu� � 1777. "
 Extraits d'un texte de Paul Leslie "Les 
        Juifs de Constantine"
 
 Un article sur le pogrom de 1934 paru en 2014 dans Israël Actu
 
 Les émeutes antijuives de Constantine (août
      1934) par Joshua
      Cole
 Une
          de mes correspondante tient � pr�ciser ce qui suit : " Le 8 aout 1934, des chr�tiens ont aussi sauv� des juifs. J'ai 
        � ce sujet un t�moignage de 1er ordre. Ma grand-m�re maternelle qui a
         91 ans etait pr�sente ce jour l� dans la ville. Elle a vu des gens massacr�s,
          des magasins pill�s. Elle a vu son patron chr�tien cacher une famille
           de commerçants. "
 1935 - Construction de la piscine olympique. 1937 - Inauguration de la place de la Brèche. 1937 - Cérémonies du centenaire de la prise de Constantine. 
        
          |  | 2 photos qui ont du être prises lors de la visite du Président Albert Lebrun en 1937 pour la célébration du centenaire de la prise de Constantine en 1837.Le cortège passe sur le pont d'El Kantara dont on peut voir encore le tablier en fonte qui s'est écroulé dans les gorges du Rhummel dans les années 50.
 Le cortège vient de la gare où a été accueuilli le Présidentt et se dirige vers la place de la Brèche. On devine les spahis à cheval qui encadrent la voiture du Présidentt.
 Documents fournis par Guy Bessière  |  
          |  |  16 avril 1940Décès d'Albelhamid  Ben Badis. 
   Il fut enterré en présence de 20 000 personnes. Ses obsèques prirent l'aspect d'une gigantesque manifestation anticolonialiste. Promoteur du savoir, il est le 16 avril de chaque année, honoré au cours de "Youm-El-Ilm" (Journée de la science.)
 7 
          octobre 1940 : Abrogation du d�cret Cr�mieuxQuand, 
        le 7 octobre 1940, le gouvernement de Vichy abrogea le d�cret Cr�mieux, 
        retirant aux Juifs tous leurs droits � la citoyennet� fran�aise et refaisant 
        d'eux des "indig�nes" au m�me titre que les Musulmans, ce n'�tait 
        pas uniquement le r�sultat de la politique d�cid�e en m�tropole mais aussi 
        la cons�quence de cet antis�mitisme persistant au sein de la soci�t� europ�enne 
        d'Alg�rie. 12.000 enfants juifs furent expuls�s de l'enseignement public 
        primaire, secondaire et professionnel � la rentr�e de 1941, le nombre 
        d'enfants �cart�s se montant � 18.000 l'ann�e suivante. Seize camps, de 
        vocations diverses, souvent gard�s par d'anciens l�gionnaires ouvertement 
        pro-nazis, furent ouverts en Alg�rie, dont certains regroupaient les soldats 
        juifs alg�riens de la classe 1939, contraints � des travaux forc�s.
 1939-1945Et 
        Jos� Aboulker, un des anciens leaders de la R�sistance juive alg�rienne, 
        de r�sumer ainsi le comportement des Alg�riens musulmans, � l'occasion 
        d'une interview avec Jean Laloum, effectu�e le 13 janvier 1986: " 
        Les Arabes n'ont pas pris parti dans la guerre. Ce n'�tait pas leur guerre. 
        Avec les Juifs ils ont �t� parfaits. Non seulement ils ont refus� la propagande 
        et les actes anti-juifs auxquels les Allemands et Vichy les poussaient, 
        mais ils n'ont pas c�d� � la tentation des b�n�fices. Alors que les Pieds-Noirs 
        se disputaient les biens juifs, pas un Arabe n'en achetait. La consigne 
        en fut donn�e dans les mosqu�es : les Juifs sont dans le malheur, ils 
        sont nos fr�res. "
 20 
        octobre 1943Ce 
        ne fut que le 20 octobre 1943, soit pr�s d'un an apr�s le d�barquement 
        alli� en Afrique du Nord , que le Comit� fran�ais de lib�ration nationale 
        acc�da � la demande des Juifs d'Alg�rie de recouvrer leurs droits politiques 
        de citoyens, demande � laquelle les notables musulmans, qui formulaient 
        la m�me pour tous les Alg�riens, �taient loin d'�tre hostiles. Quant aux 
        responsables europ�ens de la r�pression anti�juive, ils ne firent, pour 
        la plupart, l'objet d'aucune poursuite.
 
        
          | 
            1943 Pendant la guerre, à Constantine aussi les restrictions étaient de rigueur et il y avait donc des cartes de ravitaillement. |  |  12 
        d�cembre 1943 : Discours de ConstantineC'est 
        � Constantine, le 12 d�cembre 1943, que le gouvernement provisoire 
        du g�n�ral de Gaulle octroya la citoyennet� fran�aise � plusieurs dizaines 
        de milliers (60.000) de musulmans et promit des r�formes. Cependant, rien 
        ne put stopper la progression dans le pays de l'id�e d'une soustraction 
        de l'Alg�rie � la souverainet� fran�aise.
 8 
        mai 1945 : D�but des massacres de S�tif (d�partement de Constantine)Le 
        8 mai 1945, qui signe la fin du nazisme, correspond aussi � l'un des moments 
        les plus sanglants de la r�pression coloniale. La r�volte de S�tif s'inscrit 
        en effet comme une �tape d�cisive du nationalisme alg�rien. Cette r�volte, 
        qui s'�tend � Guelma, B�ne, Biskra, Batna et Constantine, cristallise 
        ainsi plus d'un si�cle de frustrations et d'humiliations. La r�pression 
        men�e alors par le g�n�ral Duval, engageant l'aviation et la marine, est 
        d'une violence inou�e : en quelques semaines, de 6.000 � 8.000 alg�riens 
        sont tu�s, 45.000 selon la m�moire collective alg�rienne.
 20 
        Septembre 1947Promulgation 
        du statut de l'Alg�rie : tous les Alg�riens ont la citoyennet� fran�aise, 
        mais cette �galit� est contredite par l'existence d'un double coll�ge 
        �lectoral qui assure la sous-repr�sentation des "Fran�ais musulmans 
        d'Alg�rie".
 Le statut de 1947, celui dont on pouvait esp�rer qu’il ouvrait la 
        voie � une Alg�rie nouvelle, �tablissait l’in�galit� en mati�re de 
        droits civiques, puisqu’il instituait deux coll�ges �lectoraux, le 
        premier coll�ge (900.000 europ�ens et 63194 musulmans, qui ont 
        le statut fran�ais) �lisait 60 repr�sentants � l’Assembl�e alg�rienne, 
        le second coll�ge (9 millions d’indig�nes) �lisait �galement 
        60 repr�sentants � cette m�me assembl�e.
 Ce statut ne satisfaisait pas les "indig�nes" et m�contentait 
        les colons. Il est consid�r� comme trop lib�ral, est sabot� par les Europ�ens 
        qui font pression sur les gouverneurs g�n�raux successifs pour qu'il ne 
        soit pas appliqu�.
  Petit Larousse illustré (104ème édition)
 1954-1962 
          (dans le Constantinois)Constantine
               est une ville o� il y a entre 200 000 et 250 000 musulmans, 30 000
        juifs  et 30 000 chr�tiens.
 Principaux événements
            survenus du coté FLN / ALN
dans la zone autonome Constantine-Ville (zone 5)
de 1953 à 1961
       
         
          1er 
            novembre 1954 - Insurrection dans les Aur�s (sud Constantinois).
            Ceci  est le point de d�part de la guerre d'Alg�rie. 
          8
               mai 1955 - Premier attentat FLN � Constantine. Une bombe explose
               au  casino provoquant de nombreux bless�s. 
          20
               ao�t 1955 - Les Fran�ais du Constantinois, rendent la guerre irr�versible.D�cid�s � emp�cher la politique d'int�gration, le FLN organise � Philippeville
             et dans tout le nord Constantinois, un soul�vement de musulmans.
             Ceux-ci  attaquent les quartiers europ�ens des villes et massacrent
             les habitants  des fermes isol�es, faisant des dizaines de morts
             autour de Constantine.
 A Constantine assassinat dans sa pharmacie de la rue Cl�menceau du
             neveu de Ferhat Abbas. Plusieurs bombes explosent dans la ville.
            Des  grenades �clatent au restaurant Gambetta rue Caraman (15 bless�s)
             et au cin�ma ABC.
 Le 20 août 1955 à Constantine par
            Ahmed Boudjeriou
 
 Il s'en suit une dure r�pression, en partie men�e par les civils
            europ�ens, 
                qui r�agissent par une "chasse � l'arabe". Le bilan
                de ces  journ�es est de 71 morts europ�ens et de plusieurs milliers
                d'alg�riens..
 Un foss� de sang s�pare d�sormais les deux communaut�s. Les europ�ens
             se dressent en bloc contre les musulmans et l'action du FLN qui
            accro�t
        ainsi son emprise sur la population.
 
          En
               mai 1956, Maurice Papon est � nouveau nomm� Pr�fet-Inspecteur
               G�n�ral 
            de l'Administration en Mission Extraordinaire (IGAME) pour la R�gion
             de l'Est Alg�rien � Constantine (Il avait d�j� occup� les fonctions
              de Pr�fet de Constantine d'octobre 1949 � d�but 1952.). Son activit� 
            � Constantine, le maintien de l'ordre, montre ce dont le fonctionnaire
             de Vichy est capable. Jusqu'en 1957, des milliers d'Alg�riens seront
              tu�s, 114.000 personnes seront intern�es dans des camps, dans lesquels
               - selon un rapport de Michel Rocard publi� dans Le Monde 
            - entre 50 et 60 personnes meurent quotidiennement. 
          2
               mai 1957 - A Constantine, au march� N�grier, un attentat FLN � la
                grenade, fait 1 mort et plus de 25 bless�s. 
          14
               mars 1958 - Maurice Papon quitte Constantine pour la pr�fecture
               de  police de Paris. Il est remplac� par le pr�fet Chapel. 
           5
               juin 1958 - Le lendemain du fameux "Je vous ai compris …" 
            d'Alger, le g�n�ral De Gaulle prononce le m�me discours place de
            la  Br�che (devant le th��tre). A ses c�t�s Jacques Soustelle et
            le g�n�ral 
            Salan. Une
            très riche série de photos de la venue de De Gaulle à Constantine.
 
          28
               septembre 1958 - R�f�rendum constitutionnel. Alors que la France
               se  dote d'une nouvelle constitution (80% des Alg�riens autochtones
               participent  au r�f�rendum avec 97% de oui pour la Ve R�publique),
               le  FLN se constitue en partenaire sur un pied d'�galit� par la
               cr�ation 
            du Gouvernement Provisoire de la R�publique Alg�rienne (GPRA). 
          3
               octobre 1958 - De Gaulle d�fini le "plan de Constantine" 
            pour transformer l'Alg�rie en 5 ans : distribution de 250.000 ha
            aux  fellahs, construction de 200.000 logements, cr�ation de 400.000
            nouveaux  emplois, scolarisation des enfants musulmans, alignement
            des salaires  sur ceux de la France m�tropolitaine. Mise en valeur
            agricole et industrielle  de l'Alg�rie. De Gaulle s'engage ensuite
            sur la voie de l'Alg�rie 
            alg�rienne. Archive
            INAUn
            article consacré au "Plan de Constantine".
 
          23
               octobre 1958 - De Gaulle propose "la paix des braves",
                refus�e par le GPRA. 
          1960
               - Madhi Belhaddad, premier et seul pr�fet musulman d'Alg�rie,
               apr�s 
            en avoir �t� le premier et seul sous-pr�fet, est nomm� � Constantine.
          9,
              10 et 11 décembre 1960 - Manifestations à Constantine. Témoignage
              d'Abdelkrim Badjadja.  
          22
               juin 1961 - Assassinat de Raymond
                Leyris� midi, Viviane, la petite derni�re des quatre filles de Raymond,
             est venue le chercher pour rentrer � la maison de la rue de France,
              par Souk El Asser, le march� de la place N�grier. C’est l� qu’un
               tueur, surgi de la cohue du souk o� il l’attendait de toute �vidence,
                abattit Raymond. L’homme qui gisait dans son sang avait
                48 ans  et �tait le ma�tre du malouf, cette musique savante issue
                de l’h�ritage 
            arabo-andalou, � laquelle la Constantine juive et arabe vouait un
             culte commun, fait de mystique dans la religion, de pri�re dans
             la  po�sie sensuelle.
 On devine sans peine le mobile. Alors que le dernier quart d’heure
             de la guerre d’ind�pendance s’�tirait dans une violence
              atroce et banalis�e, la rupture entre les Juifs et les Musulmans
              de  Constantine devenait irr�versible. � partir de ce jour, les
              Juifs  allaient commencer � quitter la ville, portant, comme seul
              bagage  la nostalgie du pays perdu, ce sentiment m�me qu’ils
              partageaient  avec les Musulmans, leurs compagnons d’exil
              en 1492, ann�e o� 
            ils avaient �t� ensemble chass�s d’Espagne.
 
          5
               juillet 1961 - Le GPRA a proclam� cette date "journ�e nationale
                contre la partition". A Constantine, � la hauteur de la
                M�dersa, 
            rue Nationale, les appel�s, qui forment un barrage destin� � emp�cher
             les musulmans de monter vers l'h�tel de Paris et le quartier europ�en,
              sont abord�s par-derri�re alors qu'ils attendent le gros de la
              manifestation  par-devant ! Affol�s par la violence de la foule,
              les soldats tirent  pour se d�gager. Bilan : 17 morts, 200 bless�s. 
          1er 
            novembre 1961 (anniversaire de l'insurrection) - A Constantine on
                 s'attend � une nouvelle catastrophe. A la surprise g�n�rale
                 le 1er  novembre s'y d�roule sans incident. Pour la premi�re
                 fois en Alg�rie, 
            les autorit�s fran�aises (le pr�fet musulman Madhi Belhaddad) et
            FLN  (Si Bachir responsable politico-militaire du FLN) ont pris contact
             et ont ensemble d�cid� du programme de la journ�e ! 
          4
               d�cembre 1961 - Manifestation de 5.000 personnes � Constantine,
               en  faveur de l'Alg�rie fran�aise. 29
                 janvier 1962 - Le colonel Ch�teau-Jobert rejoint l'OAS, et prend
                 le  commandement OAS de Constantine.
          
            |  |  Plastiquage à Bellevue
 |  
 18
             mars 1962 - Un accord de cessez-le-feu est sign� � Evian entre la
              France et le FLN.Esp�rant une reprise de la guerre, l'Organisation arm�e secr�te (OAS),
           mouvement clandestin qui tenta par la violence de s'opposer � l'ind�pendance
            de l'Alg�rie, redoubla ses actions terroristes, ce qui compromit
            d�finitivement 
        l'avenir des Europ�ens en Alg�rie.
 1957 - Construction de l'aéroport d'Aïn El Bey, appelé aujourd'hui aéroport Mohamed Boudiaf  1960 - Inauguration de la statue de Notre Dame de la Paix.  1er
               juillet 1962 - Indépendance de l'Algérie
               L'Alg�rie 
        devient ind�pendante. Sur 1.100.000 Fran�ais, il n'en reste au bout de 
        quelques mois que 170.000. A Evian, les n�gociateurs les plus pessimistes 
        pensaient que, au maximum, 50% des Fran�ais d'Alg�rie quitteraient l'Alg�rie 
        ind�pendante !
 "La guerre d'Alg�rie fut certainement l'une des pages les plus 
        noires et les plus controvers�es de l'Histoire de France : elle soul�ve 
        encore aujourd'hui de nombreux d�bats. Plus d'un million de Fran�ais d'Alg�rie 
        choisirent l'exode vers la France, dans des conditions difficiles, redoutant 
        d'avoir � subir des repr�sailles dans le nouvel �tat alg�rien. Leurs craintes 
        ne furent pas vaines ! ; les notables alg�riens et les harkis rest�s fid�les 
        � la France au cours du conflit furent victimes de s�vices et de massacres. 
      La guerre d'Alg�rie fit pr�s d'un million de morts."
 Lire
            le récit du jour de l'indépendance à Constantine
      illustré de photos. Un
            autre récit des fêtes de l'indépendance avec
            des photos.  1968 - Naissance du projet de construction d'une grande mosquée (future Université et Mosquée Emir Abdelkader). Mars 1968 - Pose de la première pierre pour la construction de l'université de Constantine. Septembre 1971 - Début des activités pédagogiques à l'université de Constantine. 1994 - Inauguration de l'université islamique et mosquée Emir Abdelkader.  Aujourd'hui Constantine 
        est chef-lieu de la wilaya du m�me nom.
 La ville et son agglom�ration compte aujourd'hui plus de 800.000 habitants.
 En savoir plus sur les armes actuelles de Constantine.
 Elle 
        est devenue un grand pilier de l’industrie lourde algérienne 
        avec ses trois grandes usines mécaniques :PMA: complexe des fabrications des tracteurs et machines agricoles et 
        moteurs,
 PMO : complexe des fabrication des machines outils (tours, fraiseuses, 
        …etc.),
 ENMTP : Usine de fabrication des machines de travaux publics (bulldozers, 
        rouleaux compresseurs, grues Poclain,...etc.) et c’est la plus grande 
        usine de ce type dans toute l’Afrique.
 Un pôle 
        de l’enseignement supérieur avec ses trois grandes universités 
        : Mentouri, Zerzara et El Amir Abdelkader.  
        "Les Constantinois(es), ont toujours su qu'ils �taient ce m�lange 
        depuis la nuit des temps, aujourd'hui Constantine est une ville o� tous 
        les berb�res (kabyles, chaouis, mozabites, Milli, Jijeli, etc.) se c�toient 
        dans une harmonie somme toute des meilleures avec leurs compatriotes arabo-berb�res, 
        qui eux aussi sont un m�lange (et quel m�lange !), qui se sentent encore 
        berb�res mais qui ont �t� romanis�s, arabis�s au cours des temps, puis 
        francis�s, puis arabis�s � nouveau, etc." Juillet 
        2000 - Comm�moration 
        de 2500 ans d'histoire de Constantine 5 juin 2008  - Mise en service du téléphérique. 4
          juillet 2013 - Mise en service du tramway  
        
          | Appel
              lancé par Abdelkrim Badjdja 
              le 25 novembre 2008 En
              l’an 2013, Constantine fêtera son 17ème siècle
              sous ce nom.  Vieille de vingt-cinq siècles au moins, appelée
              Cirta dans l’antiquité, Constantine célébrera
              en l’an 2013 son 17ème siècle d’existence
              sous ce nom qu’elle doit à l’empereur romain
              Constantin le Grand (272-337), qui la fit rebâtir après
              les destructions que lui avaient causées les guerres civiles
              romaines.Cet évènement devrait être
              fêtée,
              non seulement au niveau local ou national, mais aussi au niveau
              international, Constantine appartenant à l’histoire
              universelle, en symbolisant par sa permanence sur le même
              site depuis 25 siècles au moins l’histoire de l’Algérie.
 Je
              lance donc un appel aux autorités de la ville de Constantine,
              ainsi qu’aux intellectuels et à la société civile
              algérienne, pour préparer d’ores et déjà ces
              cérémonies de 2013 qui devraient réconcilier
              les algériens avec leur histoire.
 Ci-dessous quelques extraits d'un article sur l'histoire
              de Constantine des origines à nos jours, que je présenterai
              dans son intégralité bientôt en guise d'exposé des
            motifs pour ces célébrations.  CONSTANTINE.AUX ORIGINES DE L'ALGERIE
 Par Abdelkrim BADJADJA
 Explorer l'histoire de Constantine, Cirta à l'origine,
              revient à parler des origines de l'Algérie.En effet,
              Constantine symbolise la permanence de l'Algérie depuis
              l'antiquité. C'est l'une des plus vieilles villes du monde.
              Toutefois, la date exacte de sa fondation n'a pas été établie à ce
              jour. L'impossibilité d'effectuer des fouilles archéologiques
              au cour de la vieille ville, site occupé en permanence depuis
              25 siècles au moins, en vue d'exhumer la plus ancienne couche
            urbaine, explique cette carence dans la datation..... .......
 CIRTA, premier nom de la cité donc,
          est mentionnée
              pour la première fois dans l'Histoire à l'occasion
              de la seconde guerre punique, soit vers la fin du 3e siècle
              av. JC. Elle avait la réputation d'être une place
              inaccessible, en même temps qu'une ville opulente, riche
              de par son rôle commercial ; et elle fut déjà le
              théâtre d'une lutte sans merci pour le pouvoir.
 ....
 En l'an 311, Cirta se trouvant impliquée
          dans les guerres civiles romaines, a été détruite
          en grande partie par Maxence. Constantin, sorti vainqueur de ces guerres,
              la fit reconstruire en l'an 313. Cirta prit alors le nom de C0NSTANTINE,
          qu'elle porte maintenant depuis 17 siècles.
 
            
              | El Watan - 2 janvier
                    2014  Pas d'anniversaire
                      pour le XVIIe siècle de la ville.  Personne ne s'est
                      rendu compte de la date-événement, aussi
                      bien du côté des officiels que de celui de
                      l'élite et de la société civile.  En 2013, Constantine
                    a bouclé son XVIIe siècle d'existence sous
                    ce nom. Telle une orpheline, la ville a vécu son anniversaire
                    dans la tristesse, sans fête ni commémoration.
                    Car personne ne s'est rendu compte de la date-événement,
                    aussi bien du côté des officiels que de celui
                    de l'élite et de la société civile.
                    Seul Abdelkrim Badjadja, ancien directeur des archives de
                    Constantine, aujourd'hui établi à Abu Dhabi,
                    a tenu à marquer l'anniversaire.  D'ailleurs, il y a quelques
                    mois il a lancé un appel pour la préparation
                    de festivités à la hauteur de l'événement. «Je
                    lance donc un appel aux autorités de la ville de Constantine,
                    ainsi qu'aux intellectuels et à la société civile
                    algérienne pour préparer d'ores et déjà ces
                    cérémonies de 2013 qui devraient réconcilier
                    les Algériens avec leur histoire», avait-il écrit
                    sur son blog. L'appel est demeuré lettre morte, car
                    aucune cérémonie n'a été signalée à ce
                    sujet. Mieux ! Voilà que l'année s'achève
                    et à aucun moment les responsables et les institutions
                    n'ont fait allusion à cet anniversaire. Même
                    l'université a oublié l'événement.
                    Idem aussi du côté du musée Cirta. Interrogé à ce
                    sujet, le directeur de la culture, Djamel Foughali, reconnaît
                    que sa direction n'a pas prévu de commémorer
                    l'anniversaire, en faisant valoir cependant un argument étrange !  «Nous n'avons
                    rien prévu pour la simple raison que Constantine se
                    suffit de l'honneur d'avoir été désignée
                    capitale de la culture arabe, et à cette occasion
                    nous aurons tout le temps de revenir sur son histoire ancienne»,
                    a-t-il affirmé. En décodé, notre directeur de la culture qui ignore, à l'instar
  du citoyen lambda, cette date qui s'étale sur 365 jours, estime qu'il
  s'agit là d'un non-événement qui ne mérite pas
  qu'on s'y attarde ou qu'on lui consacre un moment de souvenir ne serait-ce
  que pour les écoliers. Nous avons rencontré la même indifférence
  chez le jeune maire de la ville, Seifeddine Rihani. Le président de
  l'APC n'a pas caché son ignorance concernant cette date et a ajouté un
  zest de mépris envers la question ! «Nous sommes préoccupés
  par le gigantesque programme de développement ; nous avons chaque
  jour de sérieux problèmes à gérer, notamment les
  manifestations et les routes coupées par les citoyens», nous a-t-il
  répondu, alors qu'il participait à un congrès des enfants
  de moudjahidine.
 Agée d'au moins
                    2500 ans, Constantine est l'une des plus vieilles cités
                    au monde. Détruite par l'empereur Maxence pendant
                    les guerres civiles romaines, Constantin le Grand entreprit
                    de la rebâtir et lui donna son nom en l'an 313. Selon Badjadja, «cet événement devrait être fêté,
  non seulement au niveau local ou national, mais aussi au niveau international,
  Constantine appartenant à l'histoire universelle, en symbolisant par
  sa permanence sur le même site depuis 25 siècles au moins l'histoire
  de l'Algérie». Dans une autre époque, cet oubli aurait
  infligé la honte aux Constantinois. Aujourd'hui, il incarne, du moins,
  le détachement affligeant de la cité et de ses habitants.
 Nouri Nesrouche  |  |  • 
        • • Liste des Beys de Constantine Liste 
        des préfets et des walis de Constantine Liste 
        des maires et des Présidents de l'APC de ConstantineLa municipalité de Constantine de 1947 à 1962
 • 
        • • Quelques documents sur l'histoire de Constantine Constantine  : D'une ville attractive à une ville répulsive Un article
        du Al Huffington Post du 24 octobre 2016  Une video publiée par Euronews Constantine à travers les âges  • • •  Sources 
        bibliographiques : "De 
        Cirta � Constantine de 1836 � 1962" - ACEP- Ensemble"La France à Constantine" (3 volumes) par Jacques Gatt
 "Constantine" par A. Berthier et R. Goossens
 "Histoire de l'Afrique septentrionale" par Ernest Mercier
 "L’Alg�rie", par MM. Les capitaines du g�nie Rozet et Carette.1850
 "Les juifs de Constantine" par Paul Leslie
 "D’une rive � l’autre - la guerre d’Alg�rie, de la 
        m�moire � l’histoire" par Gilles Manceron et Hassan Remaoun 
        )
 "La guerre d'Alg�rie" par Yves Courri�re
 "Encyclop�die Microsoft Encarta"
 et diverses pages Internet.
    
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