Glissements de terrain

La r�alit� � Constantine aujourd'hui c'est aussi ce probl�me tr�s sp�cifique de glissements de terrain entra�nant l'effondrement d'un certain nombre d'habitations et la menace de destruction de beaucoup d'autres. Ce ph�nom�ne se manifeste d'une part dans la vieille ville, mais �galement � l'extr�mit� de l'ex faubourg Saint-Jean. Il semble d� � la conjonction d'un certain nombre de causes : fragilit� naturelle des lieux, infiltration des eaux pluviales, mais surtout � la v�tust� de r�seau de distribution d'eau qui entra�ne dans le sous-sol une perte tr�s importante (au moins 40%) du pr�cieux liquide, et qui mine alors les fondations des habitations.
J'ai r�uni ci-dessous quelques articles traitant du sujet.

Glissement de terrain à St Jean Immeuble (haut de la rue Verdun) destiné à la démolition. Glissement de terrain
Glissement de terrain � Saint-Jean  
Cet immeuble blanc (haut de la rue de Verdun) avec des fausses fen�tres, est totalement vide et ferm�.
Il est destin� � �tre d�moli.
Cons�quence des glissements de terrains

 

Probl�matique d�molition des immeubles mena�ant ruine (25/08/03)
Y aurait-il une affaire Simecsol ? [4 articles](17/08/03)
Glissements de Terrain � Constantine / Simecsol fait son bilan (5/09/02)
Constantine f�te le patrimoine (6/05/01)
L'op�ration de reboisement a d�marr� (12/02/01)
Des millions pour la destruction (12/02/01)
Distribution contest�e des logements sociaux (31/07/00)
La "citadelle" d�chue...(15/06/00)
Adoption du plan d'urgence (19/12/99)
Vers un plan d'urgence (9/12/99)
Neuf familles sans toit
D�labrement de la ville
Des habitations en sursis


Lundi, 25 ao�t 2003

UN METIER PEU ENCORE MAITRISE : Probl�matique d�molition des immeubles mena�ant ruine

Alors que le ph�nom�ne de glissement de terrain met en danger de grands espaces urbains de la ville de Constantine, et a d�j� suscit� l’�vacuation de bien des immeubles qui mettaient en danger la vie de leurs locataires, le d�cor urbain de certaines art�res, touch�es par le mouvement du sol, continue � faire �talage d’�difices penchant et mena�ant de s’�crouler d’un moment � l’autre. Il en est ainsi de la rue Kitouni, de l’avenue Belouizdad et de certaines des ruelles qui leur sont adjacentes, ou encore de l’avenue Rahmani et du c�t� de Bellevue. La liste n’est tout de m�me pas close, et les sites nettoy�s des �difices qui mettent en danger la vie des passants et r�sidants limitrophes, tout en donnant une image hideuse � l’art�re qui les abrite, se comptent, cependant, sur les doigts d’une seule main. Dans les ann�es quatre-vingts, la vieille ville fut l’objet d’une grande op�ration de d�molition et assainissement de pans entiers de son vieux b�ti, largement d�grad� sous l’effet du temps et de l’action humaine qui l�gitimait une �vacuation urgente sur des logements neufs dans les nouvelles banlieues de Constantine.
Une entreprise communale fut m�me cr��e � cet effet, et la nature des constructions, toutes peu �lev�es et faites de mat�riaux maniables, la plupart du temps r�cup�rables, faisaient de ce travail de nettoyage une sorte � de ballade � de l’assainissement urbain. Des surfaces enti�res de la M�dina sont encore livr�es � leur nudit�, apr�s la d�molition des immeubles qui y �taient construits, t�moignant de la fragilit� de telles constructions et de la facilit� de l’action de d�molition et d�blayage auxquels elles furent livr�es.
Mais aujourd’hui les sites � nettoyer pr�sentent des constructions plus coriaces � la d�molition, car faites le plus souvent de b�ton, ancr�es dans des �lots de maisons, inqui�tant de ce fait le voisinage, et sont surtout assez �lev�es en hauteur. Dans ce cas, selon certains architectes au fait des contraintes de la d�molition, les exigences sont nombreuses. Elles commencent � partir de l’�tude de d�molition, qui doit d�busquer toutes les contraintes que doit vaincre cette action, tout en m�nageant la s�curit� des d�molisseurs et de leur environnement. Elles sont ensuite financi�res, car d�molir et nettoyer le site revient cher � la collectivit�. Enfin, il faut trouver les qualifications et l’outillage requis pour faire ce boulot. Et il semble que non seulement les pr�tendants ne se bousculent pas au portillon, avec l’offre de service de la part des services concern�s, mais que m�me dans le cas contraire, il y a une sorte de crainte de l’inconnu, la stabilit� de l’�difice est susceptible de rompre � tout moment, mettant en danger l’entrepreneur qui d�molit et tout ce qui l’entoure. D’o� la pr�f�rence manifest�e par certains entrepreneurs qui affirment, qu’� rentabilit� �gale, nombreux parmi eux choisissent plut�t de construire que de d�molir.

M. A.- Le quotidien d’Oran


Dimanche, 17 ao�t 2003

Suite � une conf�rence de presse organis�e par une association de Constantine "sauvegarde du Belouizdad-inf�rieur -Saint-Jean-", vous trouverez ci-dessous une s�rie d'articles parus sur le sujet.
Les riverains et commer�ants s'estiment l�s�s et mal inform�s. Ils accusent par ailleurs la municipalit� de vouloir les �vacuer afin qu'elle puisse �largir son "assiette fonci�re".

Glissements de terrain � Constantine : Y aurait-il une affaire Simecsol ?

Un �ni�me front de contestation s’ouvre � Constantine, celui des propri�taires des biens immobiliers (logements et locaux commerciaux) du site Belouizdad, r�pertori� comme �tant largement menac� par le ph�nom�ne des glissements de terrain.
L’association “sauvetage de Belouizdad-inf�rieur” qui compte plus de 140 propri�taires monte au cr�neau depuis que la commission ad hoc charg�e du relogement des habitants des sites menac�s leur a signifi� l’�vacuation des lieux, sous un d�lai de sept jours, le 23 juillet dernier. Une “politique du fait accompli” qu’ils refusent d’ex�cuter tant que les expertises �labor�es concernant ce site et le degr� de menace qu’il repr�sente ne leur sont pas encore communiqu�es. Des interrogations sont soulev�es quant � la v�ritable mission et particuli�rement la domiciliation de Simecsol, la soci�t� fran�aise qui a remport� le march� de l’�tude des glissements � Constantine en mars 2002 et dont le   rapport devrait �tre transmis aux autorit�s 24 mois plus tard... “Une entreprise qui n’a m�me pas de site sur le Net”, fera remarquer M. Bendraou, membre et avocat de l’association, comme pour insinuer la probabilit� de l’existence d’une “affaire Simecsol”. � rappeler que cette entreprise, sp�cialis�e dans l’�tude des sols et sous-sols sera retenue une premi�re fois en novembre 2000, parmi plusieurs entreprises �trang�res et nationales, pour mener le programme de la pr�vention des glissements. Le contrat d’un montant de 106 millions de DA avec un taux transf�rable en devise de 40%, une fois soumis � la commission nationale des march�s sera rejet� en raison de la “non-inscription” de ladite soumission au Bulletin officiel des march�s de l’op�rateur public (Bomop). Elle soumettra son offre une ann�e plus tard, et aura gain de cause. � force de voir bon nombre de b�tisses “class�es rouge puis reclass�es vert”, les propri�taires demeurent intimement convaincus que les risques encourus par les occupants de Belouizdad seraient exag�r�s... “Ce ne sont que des all�gations que les autorit�s entretiennent depuis quelque temps pour d�loger les gens et ensuite r�cup�rer les assiettes fonci�res”, soutiendra M. Bendraou lors d’un point de presse tenu lundi dernier au si�ge de son cabinet. Selon lui, il serait question d’une “expropriation” d�guis�e puisque les autorit�s publiques, entre autres l’APC et la DUC, ne se seraient pas conform�es aux textes de loi. Et de pr�ciser que “les propri�taires n’ont jamais �t� destinataires de la moindre d�cision inh�rente � leur d�logement en raison de risques av�r�s de glissement de terrain, ni formul� de demande de d�molition, ni fait l’objet d’un quelconque arr�t�”. La dizaine de propri�taires ayant pris part � cette conf�rence de presse abonderont dans le m�me sens pour affirmer que “l’alibi de l’instabilit� du sol ne serait qu’une strat�gie savamment orchestr�e pour faire main basse sur le foncier des quartiers de Saint-Jean”, pilier de la ville europ�enne � Constantine. Il est m�me avanc�  que “les rabatteurs et les interm�diaires” y auraient fait leur apparition... “Les assiettes, une fois les habitations d�molies, deviendront propri�t� de la commune qui en fera certainement usage dans l’�dification d’habitations de haut standing”, laisseront-ils supposer. Pour preuve, “l’immeuble la maison Cadeaux, dans le m�me quartier �vacu� depuis deux ans, devrait faire l’objet d’une d�molition; actuellement ce sont des travaux de renforcement qu’il subit. Il serait destin� � contenir un supermarch�, semble-t-il”.
Ils d�noncent aussi le traitement r�serv� aux propri�taires, qui serait similaire � celui auquel les locataires ont eu droit, c’est-�-dire un simple relogement. Allusion tr�s claire faite � la notion d’indemnit�s que les  autorit�s devront prendre en compte et qui serait pour l’heure occult�e.
Appr�hendant le fait d’�tre d�poss�d�s de leurs biens immobiliers et parachut�s � la nouvelle ville Ali-Mendjelli de A�n El-Bey, ils comptent saisir la justice afin “de diligenter des expertises susceptibles de lever le voile sur les zones d’ombre du dossier "Belouizdad", site � risques”.

Par Na�ma Djekhar – Libert� Alg�rie

 

UNE ASSOCIATION DE CONSTANTINE ACCUSE : Un glissement de terrain �fictif�

Dans une mont�e au cr�neau aussi inattendue que singuli�re, l’association de sauvegarde de Belouizded inf�rieur (ex-Saint Jean), dans la ville de Constantine, d�ment agr��e, portera publiquement de lourdes accusations par la voix de son pr�sident qui a anim� une conf�rence de presse, lundi en fin d’apr�s-midi. L’association remet en cause jusqu’� l’existence du glissement de terrain, particuli�rement � Belouizded inf�rieur o� habitent 148 familles. Et ce n’est pas tout.
 Les �tudes effectu�es par l’entreprise fran�aise Simecsol n’�chappent pas, elles aussi, � un r�quisitoire des plus vitriol�, d�s lors qu’elles sont remises en cause par cette association.
A se fier aux propos des conf�renciers, l’op�ration d’�vacuation des habitants de Belouizded pour cause de glissement de terrain, n’est autre qu’�une vaste machination ourdie pour r�cup�rer des terrains d’assiettes strat�giques, situ�s en plein centre-ville�.
Rien que �a ! Nous saurons ainsi que ces terrains serviraient � des promoteurs immobiliers pour la construction de buildings � l’am�ricaine.
 Pour souligner leurs propos au trait noir, les orateurs soutiennent que �le quartier Saint Jean�, vital pour l’extension du tissu urbain de la commune et l’impulsion du d�veloppement �conomique, va attirer les pr�dateurs, notamment les promoteurs immobiliers et hommes d’affaires, aid�s par certains services de l’administration�. Et de poursuivre, �ils vont user de strat�gies et manœuvres aux buts et objectifs pr�cis : d�poss�der les propri�taires de leurs biens priv�s, notamment les immeubles et b�tisses du quartier�. Ils citent � ce propos, la c�l�bre Maison Cadeau : �d’apr�s les travaux entrepris sur site (mise en place de pieux de 1,5 m�tre sur 1,5 m�tre), un immeuble rena�tra de ses ruines plus fort et plus beau que jamais�. Cela �tant dit, leurs accusations deviennent plus pr�cises : �la cheville ouvri�re de cette op�ration, disent-ils, n’est autre que la direction de l’urbanisme, bien mieux, c’est le directeur de l’urbanisme�. Accusation qui sera ponctu�e par une interrogation loin d’�tre fortuite, � pour qui roule le DUCH ? � Les membres de cette association ne manqueront d’ailleurs pas de pr�ciser que ce fonctionnaire a des attributions, limit�es � donner des avis et �mettre des observations techniques sur tout plan d’am�nagement et d’urbanisme qu’on lui soumet. Mais voil�, disent-ils, �qu’il va au-del� de ses attributions par une activit� et une agitation d’ing�rence et immixtion dans ce qui ne rel�ve pas des attributions de sa fonction�. Ils rel�vent que �si aux termes de l’article 76 de la loi 90/08, le pr�sident de l’APC est le seul comp�tent � d�livrer les permis de construire - lotir et d�molir, cette attribution de pouvoir conf�r�e au maire, d�coule des comp�tences d�volues � la commune.
 Donc, aucunement, il n’a une quelconque autorit�. Ceci pour relever, selon les conf�renciers, que �vu les dispositions l�gales, il y a absence d’un quelconque pouvoir conf�r� au DUCH, � l’exception de consultation pour avis ou observation � �mettre concernant strictement les dossiers qui lui sont soumis notamment par l’APC�. L’association de sauvegarde de Belouizded inf�rieur viendra ensuite � �mettre un doute, puis carr�ment � r�cuser les �tudes �tablies par Simecsol, lesquelles, affirme-t-elle, �auraient d� faire l’objet de contre-expertises�.
 Pour enfoncer le clou, les membres de l’association parleront de dysfonctionnement de l’administration, d�clarant que seuls les services de l’APC �taient comp�tents pour de telles op�rations.
 Et c’est ainsi qu’ils remettent en cause la pr�sidence de la commission de glissement de terrain par le DUCH.
 Contact� par nos soins, le DUCH de Constantine r�pondra � toutes nos interrogations. Notre interlocuteur dira tout de go que cette op�ration reste g�r�e par le minist�re, d’autant plus que l’attribution de l’�tude a �t� d�volue � Simecsol, dira-t-il, � l’issue d’un concours international sur la base de cahiers des charges �labor�s � partir de trois rapports d’expertise.
 Le DUCH pr�cisera que ces rapports ont �t� �tablis par des experts �trangers, � savoir canadien, allemand et am�ricain. L’expertise, souligne notre interlocuteur, a conclu � l’�vacuation et au lancement des �tudes sur le glissement de terrain.
 Il rappelle que le contrat avec Simecsol est pass� par la commission nationale des march�s et non pas par une commission � l’�chelon local, pour la simple raison que le montant a d�pass� le seuil r�glementaire. Abordant la pr�sidence de la commission de glissement, il pr�cisera que �celle-ci a �t� cr��e par le wali de Constantine pour l’op�ration de relogement et j’ai �t� nomm� � sa t�te�. Sur cette lanc�e, le DUCH affirme que les b�tisses qui ont �t� d�molies, elles l’auront �t� sur la base d’arr�t�s d’�vacuation et arr�t�s de d�molition, avec un permis de d�molition sign� par le pr�sident de l’APC. Pour le moment, la d�molition ne touchera pas les propri�taires priv�s. Et d’ajouter que l’APC a �t� saisie par deux fois pour faire appliquer la r�glementation en mati�re d’�vacuation des habitations mena�ant ruine. Et de nous expliquer que ces documents sont fournis par l’APC, qui met d’abord en demeure les propri�taires pour qu’ils �vacuent avant la d�molition qui reste subordonn�e � une expertise faite par le CTC. En cas de d�faillance, poursuit-il, l’APC este en justice ces propri�taires. Et ce n’est que sur d�cision de justice et apr�s les d�lais r�glementaires, que l’Etat prend en charge cette d�molition en �tablissant �un titre de perception� les obligeant � en payer le prix, par d�cision de justice.
 Enfin, le DUCH nous apprendra qu’il s’�tait r�uni avec les membres de cette association, auxquels il a affirm�, qu’apr�s d�molition, ils r�cup�reront leurs terrains parce qu’ils disposent d’un acte de propri�t�.

D.E.H. Et M.S.B. – Le quotidien d’Oran

 

Glissement de terrain � Constantine-ville : Y a-t-il magouille dans le plan d'�vacuation ?

A c�t� des catastrophes naturelles qui ont �branl� des villes alg�riennes ces derni�res ann�es, Constantine est touch�e pareillement par les ph�nom�nes des glissements de terrain. Au moins 9 000 familles sont concern�es par une n�cessaire �vacuation qui a fini par convaincre l'Etat � d�bloquer une enveloppe assez cons�quente, soit 1 700 milliards de centimes.
Selon les services de la wilaya, le ph�nom�ne affecte une superficie de 120 ha abritant 15 000 logements pour une population concern�e estim�e � 100 000 habitants. Parmi les sites d�sign�s, celui de Belouizdad (Saint-Jean), au cur de la ville, poss�de une valeur immobili�re et commerciale tr�s pr�cieuse. A titre d'exemple, l'op�rateur de t�l�phonie Djezzy Orascom vient de louer un local sur le grand boulevard moyennant la somme modique de 500 000 DA par mois. Chose qui incitera probablement d'autres op�rateurs qui ne trouveront pas meilleur emplacement pour faire fructifier leurs commerces. Au m�me moment, l'�vacuation de certains quartiers de Saint-Jean se fait dans la pr�cipitation alors que le rapport d'�tude n'est pas encore pr�t. Dans ce climat de suspicion et alors que tous les responsables sont partis en cong�, l'association des propri�taires de Belouizdad s'agite et multiplie les initiatives pour stopper ce qui est qualifi� de bradage et d'agression. Un point de presse organis� ce lundi a permis � l'avocat de l'association de lever le voile sur plusieurs incoh�rences qui p�sent sur l'initiative de l'administration et qui suscitent moult interrogations quant � l'aboutissement de cette �vacuation � la lumi�re de ce qui arrive �galement � la vieille ville, livr�e, elle, � la pr�dation par un plan machiav�lique qui encourage la destruction du patrimoine.
En s'appuyant sur les dispositions de la loi 90/08 relative � la commune, Me Zoubir Boudraou constate en effet que � l'APC de Constantine participe � des manœuvres visant � �largir son portefeuille foncier en accaparant des assiettes aussi cot�es au b�n�fice de d�cideurs-promoteurs � et ce, paradoxalement en abandonnant sa mission de gestion et d'organisation du plan de d�veloppement territorial entre les mains de la Direction de l'urbanisme et de la construction qui, par le biais de son directeur, ordonne et chapeaute toutes les op�rations. Les convocations des habitants, assembl�es g�n�rales et autres mesures sont consid�r�es comme de violences administratives et verbales � l'�gard des propri�taires qui, eux, ne s'expliquent pas cette concentration des pouvoirs et se demandent pour qui roule le duc, sachant par-dessus tout que malgr� le tapage autour de l'op�ration depuis une ann�e, les familles �vacu�es et celles en instance n'ont jamais re�u des avis ou des notifications claires qui leur expliquent et leur ordonnent d'�vacuer leurs habitations. Grave omission qui n'en devient pas une d�s lors qu'on sait que dans le cas contraire les propri�taires pourraient utiliser cela pour ester en justice l'administration ordonnatrice.
D'autres anomalies sont constat�es �galement � l'image de certains immeubles qui �chappent curieusement aux marques rouges et qui s'av�rent apr�s enqu�te appartenir � certains � princes � ou encore et surtout la strat�gie d'�touffement du quartier pour le rendre inhabitable et r�signer les familles � l'abandonner. Ainsi des acc�s sont ferm�s abusivement � la circulation ruinant par ce fait les nombreux commerces situ�s sur ces axes alors que toute la zone est livr�e � la rumeur qui ajoute � la pression. En outre, toutes les b�tisses �vacu�es et d�molies jusque-l� sont rest�es telles que laiss�es par les bulldozers offrant un spectacle de d�solation et de clochardisation de tout le quartier. Par ailleurs, un grand point d'interrogation entoure les travaux entrepris au chevet de l'immeuble du � beau cadeau � avec les nouvelles fondations r�alis�es � la place de la d�molition pure et simple. Il est vrai que l'administration avait d�clar� non constructible l'ensemble du terrain une fois d�blay�.
Une version corrig�e depuis la manifestation des propri�taires pour accorder par la bouche m�me du Duc l'autorisation de reconstruire, apr�s la consolidation du terrain suite � l'�tude du bureau fran�ais Simecsol. Pourquoi cet �cart ? Le temps nous le d�montrera mais en attendant les 136 propri�taires du quartier Saint-Jean restent d�termin�s � d�fendre leurs biens et � aller en justice contre les � th�oriciens � du glissement, si glissement il y a.

Nouri Nesrouche – Le Matin

 

CONSTANTINE/IDENTIFICATION DES ZONES AFFECTEES PAR LE GLISSEMENT DE TERRAIN : Le CTC remis en cause ?

Des b�tisses class�es dans un premier temps, dans le cadre du programme du glissement de terrain, zone rouge se retrouvent actuellement hors danger. L’�valuation faite par le CTC-Est s’est av�r�e non fond�e. Les Fran�ais charg�s du dossier depuis une ann�e ont remis en cause le travail du CTC-Est.

Le premier partenaire dans l’�tude scientifique sur les m�canismes du glissement de terrain qui affecte la ville de Constantine, confi�e au bureau d’�tudes fran�ais EEGSimecsol, est le CTC-Est. Sa mission consiste � identifier les zones et �valuer les niveaux des dommages et le degr� de v�tust� des immeubles. Le Laboratoire des travaux publics est s’est charg� de la collecte des �tudes et de la reconnaissance g�otechnique. Trois ateliers de sondage sont depuis op�rationnels dans les trois zones prioritaires, � savoir zone A : la rue Belouizdad et l’avenue Kitouni, la zone B : Belle- Vue, la mosqu�e Emir- Abdelkader, Ciloc, et la zone c : cit�s Boussouf et Zaouch. Parall�lement � ces �tudes techniques, d’autres �tudes al�asismiques, g�ologiques et g�omorphologiques sont engag�es par des sp�cialistes et chercheurs, notamment de l’universit� d’Alger et du Centre national de recherche g�osismique. Cependant, le taux d’avancement pour �tablir le rapport permettant la mise en place d’un dispositif de renforcement ou de r�fection pr�conis� quant au ph�nom�ne des glissements de terrain demeure faible par rapport au programme trac� th�oriquement. Les oppositions faites par les propri�taires de certaines b�tisses inscrites zone � d�molir semblent avoir eu gain de cause. Il s’est av�r� que plusieurs d’entre elles ne pr�sentaient pas de danger. Le chef du projet glissement de terrain au niveau du CTC-Est reconnut cet �tat de fait et l’attribue � une prise de conscience de la part des propri�taires qui ont apport� les r�parations de renforcement n�cessaires � leurs demeures. Pourtant, la zone rouge indique bel et bien que ces maisons ne peuvent �tre renforc�es. S’agit-il d’une �valuation non fond�e au d�part et qui a incit� les Fran�ais � r�engager des rapports d’�valuation ? Selon toujours la m�me source, “le dossier du glissement a pris de l’ampleur et ce n’est pas une remise en cause de nos premiers rapports”, estime le chef de projet. En tout cas, la relance des enqu�tes a �t� annonc�e non seulement par le bureau d’�tudes fran�ais, mais �galement par le P/APW de Constantine lors d’une conf�rence de presse o� il avait soulign� que les premiers rapports du CTC concernant ce ph�nom�ne ont �t� annul�s. Il est � noter, enfin, qu’� Constantine pr�s de 120 hectares sont concern�s par le glissement et que 15 000 habitations sont ainsi touch�es. Les principaux mouvements du sol sont apparus vers 1972 et les cons�quences des travaux de la mosqu�e Emir- Abdelkader sur les terrassements ont contribu� � ce ph�nom�ne.

Ilhem Tir - Constantine (Le Soir)

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Jeudi, 5 septembre 2002

"Glissements de Terrain � Constantine / Simecsol fait son bilan)"

• Le probl�me des glissements de terrain qui affectent plus de la moiti� de la ville de Constantine, soit 120 ha de sa superficie, et menacent 15 000 habitations abritant 100 000 personnes, est au cœur des d�bats dans la wilaya de Constantine.
Les experts du bureau d’�tudes fran�ais Simecsol, par le biais de sa filiale EEG (Entreprise des �tudes engineering) qui a d�croch� le march� contre 12 milliards de centimes, ont lev� en partie le voile sur les causes et probl�mes qui ont accentu� ce ph�nom�ne � Constantine.
Les glissements de terrain, ph�nom�ne naturel qui ne date pas d’hier � Constantine et dont l’�volution remonte � l’ann�e 1972, ont �t� aggrav�s pas l’intervention de l’homme et ce, par une urbanisation qui n’a pas pris en compte les donn�es, � combien particuli�res, du site de la ville.
D’apr�s les repr�sentants du bureau d’�tudes susmentionn�, les s�ismes, les sp�cificit�s du sol, les d�perditions hydriques sont � l’origine du ph�nom�ne.
� ce propos, ils �voquent une d�perdition en AEP de l’ordre de 50% � Constantine o� le d�bit est �valu� � 1 000 l/s.
D�perdition due essentiellement � la v�tust� du r�seau AEP dont la r�fection est tomb�e � l’eau depuis le retrait de la Banque mondiale devant financer le projet en question.

Daouia Benaziza - Libert�

 

GLISSEMENT DE TERRAIN. CONSTANTINE EN DANGER .

La cit� des Ponts est en danger. Tel l’�p�e de Damocl�s, le glissement de terrain, ce ph�nom�ne complexe, menace s�rieusement une bonne partie de Constantine et, partant, plus de la moiti� de sa population. C’est du moins ce qui ressort de la journ�e d’�tude organis�e derni�rement � la wilaya.
Pour faire face au glissement de terrain qui menace la ville du Vieux Rocher depuis 1972, les pouvoirs publics ont fait appel � un bureau d’�tudes fran�ais, EEG SIMECSOL, en l’occurrence, et ce, pour dresser, en collaboration avec des experts alg�riens, un diagnostic concernant ce ph�nom�ne et pr�coniser par cons�quent les mesures � prendre. A l’œuvre depuis quatre mois, les experts des deux parties ont d�termin� les zones les plus instables de la ville. Il s’agit, d’apr�s eux, des quartiers de Belouizdad (ex-Saint-Jean), Bardo, Siloc, Boussouf, 20- Ao�t et A�n-El-Bey notamment. M�me, l’universit� islamique, ce joyau architectural, compte parmi les sites menac�s. Selon les premi�res �tudes, les s�ismes, la sp�cificit� du sol constantinois, le mouvement des eaux ainsi que l’inclinaison du rocher sur lequel est b�tie la ville sont essentiellement � l’origine des glissements et leur �volution. S’agissant de la mission des experts fran�ais et alg�riens, ces derniers ont �t� charg�s par les autorit�s du diagnostic de l’ensemble des sites, l’�valuation de l’impact des glissements, l’�tude de confortement et enfin la mise en œuvre d’un dispositif de surveillance des mouvements de terrain. En principe, ils l�vent le camp d’ici 16 mois et soumettront des recommandations aux autorit�s locales afin qu’elles prennent les mesures ad�quates. Pour m�moire, la wilaya de Constantine a d�j� pris des mesures d’urgence, durant ces deux derni�res ann�es, en proc�dant au recasement de pr�s de mille familles et � la d�molition de plusieurs b�tisses telles que Dar-Cha�b au niveau de Belle-Vue. Cependant, la maison de cadeaux de Saint- Jean, ou la "tour de Pise" de Constantine, n’a toujours pas �t� d�molie, malgr� le danger qu’elle repr�sente et pourtant ses locataires ont �t� �vacu�s, il y a pr�s de trois ans. Par ailleurs, les responsables de la wilaya de Constantine, qui ont consacr� plus de 12 milliards de centimes pour circonscrire le ph�nom�ne du glissement de terrain, continuent curieusement � attribuer des lots de terrain, au niveau des zones instables telles que Boussouf et A�n El-Bey et livrent m�me des permis de construire, nonobstant les mises en garde des sp�cialistes. A ce titre, certains avancent le chiffre de 3.000 villas construites r�cemment au niveau de ces sites menac�s de glissement. Autre facteur qui favorise et facilite l’instabilit� du sol cirt�en, les d�perditions hydriques. Il est � noter, � ce propos, que le projet de r�fection du r�seau d’AEP a �t� renvoy� aux calendes grecques, apr�s le retrait des principaux soumissionnaires, la Lyonnaise des eaux et autre entreprise sud-africaine, suite au d�sistement de la Banque mondiale devant financer le projet pour le manque de s�rieux de l’administration alg�rienne, nous confie-t-on. Ainsi, certains sp�cialistes craignent que l’op�ration � laquelle l’Etat a consacr� des milliards ne soit qu’un coup d’�p�e dans l’eau, si elle ne prend pas pr�alablement en charge le probl�me du r�seau d’AEP et celui relatif � la suspension de toute construction au niveau des sites menac�s par le glissement de terrain.

Adel L. - Le Soir d'Alg�rie

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Dimanche 6 mai 2001

Constantine f�te le mois du Patrimoine
Souika face � la b�tise des hommes

Le Rhumel entoure Constantine comme un bracelet orne le poignet d'une femme, disait le po�te. Mais les temps ne sont plus aux envol�es lyriques. La vieille ville de Salah Bey, le b�tisseur, s'�croule, fatigu�e de l'indiff�rence de ses responsables. Le site embl�matique tant de fois �voqu� lorsque le pittoresque est de mise ne b�n�ficie d'aucune mesure de protection. Plus grave encore, Souika et victime des contradictions des tenants de la d�cision.
Le site a bel est bien �t� class� patrimoine national en 1992 (voir Le Matin du 25 avril 2001). Cependant, l'affichage jamais r�alis� a rendu ce classement caduque. Le pr�sident de l'APC de Constantine que nous avons approch� dira � ce propos : "Le classement et la restauration des sites historiques ne font pas partie de nos pr�rogatives. Nos moyens ne nous le permettent pas. Cela rel�ve des comp�tences de la circonscription arch�ologique de la ville qui est charg�e de ce dossier." Situ�e dans l'enceinte m�me du palais d'Ahmed Bey, dont les travaux de restauration sont en cours, la circonscription, par la voix de son directeur, Sahi Nouar, se d�fend de toutes responsabilit� du d�classement du site de la vieille ville. Ses propos sont sans �quivoque. " Nous avons ficel� puis remis le dossier � l'APC en 1992. A cette �poque, les mairies �taient g�r�es par les d�l�gations ex�cutives communales qui n'avaient pas proc�d� � l'affichage indispensable au classement. C'est donc aux services de l'APC que revient le suivi du dossier. " Voil� donc deux institutions, deux sons de cloche. Mais un seul g�chis. Une des plus vieilles ville d'Alg�rie, la plus typ�e, h�te de plusieurs civilisations, tombe en ruine. Et ce n'est pas le temps, bouc �missaire tout d�sign�, le seul d�pr�dateur.
La partie la plus basse, d�gringolant ses venelles pavimenteuses jusqu'au Rhumel, est la plus atteinte. Des quartiers entiers ne sont plus que tas de pierrailles et monticules d'immondices naus�abonds. A cet �gard, l'exemple des anciennes maisons de tol�rance, aujourd'hui ferm�es, est " �difiant ". Constantine, aux multiples paradoxes, r�put�e ville conservatrice, abritait les plus grandes maisons closes du pays. Ces maisons s'�talaient de Rahbet El Djemal sur le plateau jusqu'aux abords du pont de Sidi Rached.
Lorsque, en 1990, le FIS dissous avait acc�d� � la gestion des affaires de la ville, ces maisons de la " honte " furent tout bonnement ferm�es. Les locataires, les p�ripat�ticiennes avaient m�me d�pos� une plainte contre cette mairie. Plainte qui ne conna�tra pas de suite efficiente m�me si, sur le fond, le verdict rendu daignera reconna�tre les droits de ces contribuables. Depuis, ni les DEC successives ni l'actuelle APC ne veulent regarder du c�t� de ces maisons que la pudeur emp�che de voir se transformer en d�charge � ciel ouvert, en ruine, en urinoirs.
Aujourd'hui encore, la mort par empoisonnement en 1792 de Salah Bey, le plus populaire des quarante beys de Constantine, habille de noir les vieilles citadines. Elles portent le deuil du b�tisseur.

Samir Benmalek .
Le Matin

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Lundi 12 f�vrier 2001

L’op�ration de reboisement a d�marr�
Constantine se pr�munit contre les glissements de terrain
87 millions de dinars ont �t� d�bloqu�s dans le cadre d’un plan d’urgence

Le plan d’urgence accord� � la wilaya de Constantine en 1999 comporte pour stopper le ph�nom�ne des glissements de terrain, entre autres, trois mesures pr�ventives, � savoir la collecte des eaux souterraines, la d�molition des b�tisses qui en sont menac�es et, enfin, le reboisement des sols instables.Ce programme, estim� � 1 700 milliards de centimes, n’est pas encore aux deux premi�res mesures. Seule la troisi�me, relative au reboisement, semble prendre forme.En effet, depuis le d�but du mois de f�vrier, la direction des for�ts est pass�e � l’ex�cution de son plan de reboisement. Le long des routes et sur les talus et les terrains sujet � l’instabilit�, ce sont des dizaines d’hectares en un premier temps qui vont �tre plant�s de 3 169 arbustes. Selon l’organisme concern�, de surcro�t charg� de cette mission, cette phase est entr�e en application, n�cessitant une enveloppe financi�re de 87 millions DA, d�bloqu�e dans le cadre du plan d’urgence. Ce dernier devant s’�tendre sur cinq ans, jusqu’� l’an 2005, verra, � terme, la plantation de 700 000 arbustes qui s’�rigeront en rempart au probl�me des glissements.Ce moyen de lutte contre ce genre de situation auquel les autorit�s et durant des d�cennies ne se sont pas int�ress�s a �t� fort pr�conis� par diff�rents sp�cialistes. Les seules actions �manant des responsables, � cet effet, se sont limit�es au reboisement de quelques petites superficies, d’ailleurs non-concern�es par le ph�nom�ne pour la majorit�, lors de la Journ�e de l’arbre.Pour arriver � bout des 120 hectares menac�s par l’instabilit�, l’op�ration de reboisement serait certainement de longue haleine et mobiliserait des moyens mat�riels et humains cons�quents. Le premier point est heureusement assur� par le budget du plan d’urgence d�bloqu� par le gouvernement, quant au second, il sera repr�sent� par, en outre, des citoyens b�n�voles, int�ress�s par la sauvegarde de leur localit� ou r�gion. Le ph�nom�ne des glissements � Constantine touche 15 000 logements, soit 100 000 �mes � �vacuer vers d’autres agglom�rations plus "cl�mentes". La gravit� de la situation est telle qu’il avait fallu d�p�cher � la fin de l’ann�e 1999 pas moins de quatre ministres dans la capitale de l’Est. Une fois le constat de visu effectu�, la r�ponse du gouvernement Hamdani fut rapide. Constantine sera donc dot�e d’un plan d’urgence, susceptible de d�gager des solutions imm�diates pour les sites r�pertori�s comme �tant les plus expos�s aux dangers de ce ph�nom�ne naturel. La r�alisation de deux nouvelles villes, en l’occurrence celle de A�n El Bey et Massinissa est d�s lors imp�rative. Elles devront contenir plus de 11 000 logements pour la premi�re et 3 000 pour la seconde. Pour l’heure, la mise en œuvre du plan d’urgence est ax�e sur le programme de logements. Les autres volets sont sur liste d’attente � l’exception de celui du reboisement. Outre la plantation de centaines de milliers d’arbustes, l’op�ration impliquerait aussi la construction de haies et de monticules sur une superficie de 10 000 m�.La guerre aux glissements de terrain semble �tre bel et bien d�clar�e. Mais reste le plus dur du travail, la d�molition des habitions l�zard�es et l’aspiration des eaux souterraines.

Na�ma Djekhar . La Tribune

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Lundi, 12 F�vrier 2001

GLISSEMENTS DE TERRAIN A CONSTANTINE / Des millions pour la destruction -
La pr�vention des glissements de terrain de Constantine, consid�rablement touch�e par ce ph�nom�ne, est d�sormais entre les mains de la commission nationale des march�s qui aura � discuter et statuer sur la voie � suivre. C’est en effet � cette commission que revient la d�cision d’ent�riner ou de rejeter le choix des responsables locaux pour le bureau d’�tude fran�ais EEG/SIMECSOL, qui aura pour d�licate et urgente mission de d�gager des solutions pour cette ville.

Retenu parmi quatorze pays �trangers, dont l’Italie, le Canada, la Roumanie et l’�gypte, par le comit� de la wilaya de Constantine charg� des glissements de terrain, l’EEG/SIMESOL a �t� jug� le plus ad�quat, nous a-t-on confi� � la direction de l’urbanisme. De plus, ce choix est intervenu apr�s une pr�s�lection entre ce bureau d’�tude fran�ais et un bureau franco-allemand, Fugro France en l’occurrence, et aussi, nous a-t-on affirm�, conform�ment aux crit�res de choix de la Banque mondiale, essentiellement la rigueur. Les bureaux d’�tude nationaux s’�tant d�clar�s incomp�tents dans le domaine des glissements de terrain, sur le plan humain et technique, c’est donc l’EEG/SIMECSOL qui aura pour t�che — dans le cas o� la commission nationale des march�s donne son accord — d’investir le terrain et d’entamer les travaux d’�tude. A partir de l�, et au terme d’un d�lai d’environ deux ans, a-t-on appris, cet organisme devra proc�der � l’�tude g�otechnique du sol et pr�coniser des solutions pour les treize sites touch�s par les d�placements du sol r�pertori�s. Outre cela, une fois leurs travaux achev�s, les experts de l’EEG/SIMECSOL devront laisser leurs appareils, selon la soumission, afin que les experts nationaux puissent assurer un suivi. Et pour que cette cession de mat�riel soit b�n�fique sur le terrain, urbanistes, hydrauliciens et ing�nieurs locaux des travaux publics travailleront en collaboration avec le bureau d’�tudes fran�ais. Le march� est �valu� � 9 milliards de centimes dont 35 % sont transf�rables en devises, a-t-on appris par ailleurs. En d�cembre 1998, les Allemands avaient, en effet, pr�conis� "l’�vacuation des lieux" concernant le site Belouizdad (ex-St Jean), actuellement tr�s menac� par les glissements de terrain. Une �vacuation des lieux qui n�cessite, faut-il le souligner, le relogement de 65 000 habitants ! Un an apr�s, le 8 d�cembre 1999 plus exactement, quatre ministres de l’Ex�cutif Hamdani, rendent visite � Constantine afin d’�valuer les d�g�ts occasionn�s par les glissements de terrain. Le constat est accablant et le risque d’un effondrement en masse d’un site menac� est omnipr�sent. S’engageant � prendre en charge ce fl�au, le gouvernement de l’�poque a octroy�, une dizaine de jours apr�s la visite des quatre ministres, une enveloppe de 17 milliards de dinars destin�s au financement d’un "programme d’urgence" pour cette ville. Ce dernier se traduit, actuellement, par la construction dans un premier temps de 6000 logements sur le site de la nouvelle ville de A�n El Bey et de 3000 autres sur le site Massinissa, � El Khroub. Au total, ce sont 9000 logements qui devront �tre construits dans un d�lai de deux ans en vue d’accueillir les 65 000 habitants du boulevard Belouizdad. Consid�r� comme un site � haut risque, ce dernier est un v�ritable nœud gordien pour les urbanistes notamment, car s’il est possible de reloger, dans quelques mois, certains habitants v�ritablement sinistr�s, le danger que repr�senteront les habitations vid�es de leurs occupants doit �tre ma�tris�. Profond�ment d�t�rior� et fissur� suite aux mouvements du sol, l’immeuble dit Dar Echa�b a fait l’objet d’un appel d’offres national pour sa d�molition. D’un montant d’un milliard 200 millions de centimes, c’est l’entreprise Enir Chlef, cr��e apr�s le s�isme qui a d�truit cette ville et sp�cialis�e dans la d�molition qui a d�croch�, nous a-t-on confi�, ce march�, en cours de signature. L’op�ration devrait s’�tendre sur deux mois, suivant un volume horaire pr�cis pour pr�server la s�curit� du voisinage. Le second immeuble sur la liste, c’est "Maison Cadeau". Cela dit, "Maison Cadeau" va finalement �tre d�truit par une entreprise suisse, a-t-on appris de source autoris�e et ce, par implosion � la dynamite. Le co�t de l’op�ration avoisine les 70 millions de centimes, mais celle-ci ne pourra �tre r�alisable qu’une fois les habitants du voisinage relog�s. Autrement dit, il faudra patienter jusqu’� ce que les premi�res unit�s du "plan d’urgence" soient finalis�es. Enfin, derni�re mesure d’urgence : la r�habilitation du r�seau AEP de la ville, d’autant que l’une des principales origines des glissements de terrain, ce sont les causes souterraines favoris�es par les d�perditions d’eau potable, �valu�es � 50 %, selon les derni�res estimations. Au demeurant, des solutions secondaires semblent mises en branle pour minimiser les risques de glissement, mais ce sont des solutions d�finitives qui sont d�sormais attendues, car le temps ne joue s�rement pas en faveur de la ville de Constantine !

Par Lydia R. . El Watan

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31 juillet 2000

DISTRIBUTION CONTEST�E DES LOGEMENTS SOCIAUX / Bouteflika met en garde les �lus

C’est en s’impr�gnant, visiblement, des �crits sur le "dossier Constantine", parus dans les colonnes de la presse ind�pendante, qu’il n’a pas cess� d’ailleurs de vilipender, que le pr�sident Bouteflika a d’embl�e admonest�, hier lors de sa visite, administratifs et �lus locaux.

Il �tait environ 10 h 30, Bouteflika, entour� d’une armada de ministres — huit, a-t-on compt� — dont Zerhouni, Bounekraf et Sakhri, respectivement charg�s de l’Int�rieur, de l’Habitat et de l’Enseignement sup�rieur, arrive sur le plateau de A�n El Bey, premi�re escale d’une s�rie d’inspections. L�, il pr�side � l’inauguration d’un projet de r�alisation de 5000 logements sociaux au niveau de la nouvelle ville qu’il baptise du nom du colonel Ali Mendjli et ce, en pr�sence du maire de la commune du Khroub. Il proc�de, par la suite, � l’inauguration de la cit� 2000 lits pour filles de A�n El Bey, accueilli cette fois par le maire de la commune de A�n Smara.Toujours � A�n El Bey, le pr�sident Bouteflika inaugure le tron�on A�n El Bey-Boussouf — derni�re escale de la matin�e — o� il �tait attendu par le maire… de Constantine. Trois maires pour trois inaugurations touchant essentiellement le plateau de A�n El Bey, objet de litiges, de convoitises et de "querelles" entre ces trois communes qui se disputent et le site et la "paternit�". �rig�e il est vrai sur des terres communes � ces localit�s, la nouvelle ville constitue un v�ritable nœud gordien pour les autorit�s locales et, partant, donne lieu � certaines ambigu�t�s. Cela �tant, d’entre les trois haltes effectu�es par le pr�sident dans la matin�e, c’est vraisemblablement celle qu’il a consacr�e � l’inauguration de la nouvelle ville qui retient l’attention. Et pour cause ! Ce qui a �t� �voqu� dans notre �dition d’hier, � savoir le triptyque glissements de terrain, bidonvilles et lots de terrain, a donn� mati�re au pr�sident de partir en croisade contre les administratifs et les �lus locaux, ces derniers particuli�rement.
A ce propos, il a sembl� d�s le d�but s’int�resser � la "zone rouge" de Constantine, autrement dit la partie de la ville touch�e par les glissements de terrain, pour ensuite aborder longuement la question du logement social en "exhumant", � cet effet, l’affaire de Sidi Bel Abb�s. Mena�ant, caustique, voire intransigeant, le premier magistrat du pays a ainsi adress� une s�v�re mise en garde aux �lus municipaux de Constantine "qui se servent". S’interrogeant au passage sur le nombre r�duit d’attributions comparativement � celui r�alis� (3044 logements r�alis�s pour 287 attributions), il a exhort� le wali � "renvoyer chez lui tout �lu local qui prend quelque chose qui ne lui appartient pas", de m�me qu’il insiste sur la n�cessit� de traduire "l’�lu" devant la justice. Il s’agit d�sormais de "sanctionner", selon Bouteflika qui a martel� que cette mesure est "nationale" et pas seulement valable pour la wilaya de Constantine. Au demeurant, si un �lu ne sert pas l’int�r�t des citoyens, le pr�sident l’invite � "rentrer chez lui".
Concernant les bidonvilles, le pr�sident ne m�che pas ses mots, affirmant que "celui qui construira un bidonville ira en taule". Enfin, au sujet de la cession des lots de terrain, �galement �voqu�e dans notre livraison d’hier, le pr�sident a signifi� que "plus personne ne prend un mettre carr� sans en payer le prix r�el". L’on parle, en ce sens, d’un lourd dossier comprenant de nombreux noms de b�n�ficiaires, dont ceux de certains "pontes" constantinois, qui aurait �t� transmis � la Pr�sidence. Dans l’apr�s-midi, Bouteflika a visit� la ferme d’un agriculteur situ�e dans la commune de A�n Abid. Aujourd’hui, deuxi�me jour de cette visite, le pr�sident devra se recueillir sur la tombe d’Ibn Badis.

Par Lydia R.

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15 juin 2000

La "citadelle" d�chue...

De son statut de "citadelle imprenable", entre les XVe et XVIIIe si�cle, la m�dina constantinoise est d�sormais noy�e au cœur d’une ville europ�enne qui a pris ses aises au d�triment de son "a�n�e" quasiment livr�e � elle-m�me...

A part peut-�tre la reconnaissance de ses habitants et la nostalgie qu’ils ressentent pour elle � leurs moments perdus, la vieille ville accuse une profonde d�t�rioration du fait de l’indiff�rence, a priori, des anciens gestionnaires de la ville. Cela dit, il y a �galement l’�cueil de la m�connaissance des moyens sp�cifiques permettant de pr�server de vieilles habitations con�ues pendant le r�gne ottoman. La Casbah, le quartier Tabia occup� � l’�poque par les officiels de la m�dina ; El Kantara, quartier r�sidentiel r�serv� � la bourgeoisie ou encore Harat lihoud et Souika r�sisteront-ils encore longtemps aux caprices de la nature et du temps ? Avant la r�alisation des premi�res extensions par les Fran�ais en 1944 — en d�butant la construction de la gare ferroviaire instamment —, Constantine �tait concentr�e sur le rocher, entour�e et bien gard�e par quatre portes : Bab el gharbi, Bab el oued, Bab el kantara et Bab el djabia dont il ne subsiste, h�las, plus aucune trace aujourd’hui. C’est d’ailleurs au cours de l’occupation de la ville par les Turcs que la m�dina a pris un cachet sp�cifique et a connu un d�veloppement important. A l’�poque, nous dit-on, il y avait environ 28 souks, 27 moulins � bl�, 3 fours et une multitude de m�tiers artisanaux comme la dinanderie, tr�s pr�sente aujourd’hui encore. Les lieu Rahbat essouf et Rahbat ledjmal accueillaient chaque semaine les vendeurs de laine et de chameaux ; Ils sont � pr�sent "squatt�s" par de nombreux trabendistes. Construite par Salah Bey au profit des arabes, les s�parant des juifs, qu’il a cas�s au niveau de la rue Tiers, Souika a vu na�tre et d�filer plusieurs g�n�rations de Constantinois qui l’affectionnent particuli�rement. Attach�s � ce patrimoine historique qui est la vieille ville, ses habitants en parlent avec fiert� et �motion avec toutefois un soup�on d’inqui�tude. Ils craignent de la voir s’effondrer � la suite de violentes pluies d’autant que sur les 1 301 maisons recens�es, environ 78% d’entre elles menacent ruine. Ces derni�res ann�es, il �tait m�me question de la d�molir, du moins, c’est le souhait exprim� par certains urbanistes qui ambitionnaient de reloger ses habitants et de la raser ! D’autres, � savoir les "conservateurs", se sont fermement oppos�s � eux, œuvrant plut�t � faire admettre la n�cessit� de restaurer la m�dina et pourquoi pas la transformer en... mus�e. Un v�ritable bras de fer avait oppos� les deux "clans" jusqu’� la d�cision prise en janvier 1999 par les autorit�s de d�bloquer la somme de huit milliards de centimes pour la restauration d’une partie de la vieille ville, � savoir les �difices publics, le boulevard Zighoud Youcef et la rue Tiers, ce qu’une certaine g�n�ration de Constantinois appellent encore "Harat lihoud". Cela dit, d’aucuns estiment aujourd’hui que la responsabilit� de ses habitants dans son �tat de d�labrement n’est pas � �carter d’o� la n�cessit� de sensibiliser sa population. Une dizaine d’associations regroup�es en coordination s’est fix�e, � cet effet, l’objectif de faire contribuer les habitants de la vieille ville � l’op�ration de restauration et de pr�servation du site. Quant aux habitudes, aux traditions et � "l’esprit" de la cit� antique, Constantine n’en garde qu’un vague souvenir appartenant � un autre �ge...

Par Lydia R. – El Watan

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19 d�cembre 1999

Adoption du plan d’urgence

Constantine est r�ellement en danger, la sonnette d’alarme a �t� d�j� tir�e. La ville est frapp�e par un ph�nom�ne de glissement de terrain unique en son genre. 120 ha sont touch�s, 12 zones ont �t� r�pertori�es � haut risque. 15 000 logements sont menac�s et du coup 100 000 personnes devront imp�rativement trouver un toit ! Il est vrai que le probl�me de glissements n’a pas �t� solutionn� � temps, n�anmoins les diff�rents appels lanc�s, des ann�es durant en direction des pouvoirs publics, trouveront enfin une oreille attentive et une enveloppe cons�quente. En effet, le plan d’urgence propos� par la wilaya de Constantine vient d’�tre adopt�, c’est ce qu’a d�clar�, hier, dans un point de presse, M. Hamimid, wali de Constantine.
Un conseil minist�riel s’est tenu jeudi dernier o� il a �t� d�cid� l’adoption dudit "plan d’urgence pour Constantine", 15 milliards de DA �chelonn�s sur 5 ans seront d�bloqu�s. Le wali sera le principal ordonnateur.
Lors de sa visite l’�t� dernier � Constantine et en se rendant � l’avenue Kitouni, zone ravag�e par les glissements, le Chef du gouvernement d�clarera que ce probl�me sera �tudi� s�rieusement et des solutions rationnelles lui seront trouv�es. La veille du mois de ramadan, 4 ministres se sont d�plac�s dans la ville des Ponts pour constater les d�g�ts, �couter les suggestions et apporter les rem�des.
Le wali de Constantine ne manquera pas � cette occasion de soumettre le programme ou plan d’urgence de Constantine englobant 10 points essentiels.
La r�alisation de 9 500 logements tout confort sur les fonds du Tr�sor, la n�cessit� de viabiliser toute la zone de la Nouvelle-Ville ainsi que les probl�mes de raccordement en �nergie �lectrique et en gaz et l’alimentation en eau potable apr�s le d�doublement de la voie Zouaghi-Nouvelle-Ville en mati�re d’�quipement 26 projets sont d�j� localis�s, il est pr�vu �galement la r�habilitation (r�flexion) du vieux b�ti de Constantine, la r�sorption de l’habitat pr�caire et enfin une enveloppe pour l’indemnisation des terrains. Ce sont donc les points essentiels du plan d’urgence pour Constantine.
Le dossier introduit apr�s du Chef du gouvernement a �t� donc approuv�.

YASSINE HANNACHI . Libert� Alg�rie

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9 d�cembre 1999

Vers un plan d’urgence
Hamdani a-t-il tenu ses promesses ? Tout porte � le croire.

Lors de sa visite, l’�t� dernier, � Constantine, le Chef du gouvernement avait promis une �tude s�rieuse du volet glissement de terrain dont la ville souffre. 120 ha sont touch�s, 15 000 logements menac�s et 100 000 �mes � abriter. En cas de s�isme, Constantine conna�tra une grande catastrophe.
Eu �gard � ce danger, 4 ministres ont effectu�, hier, une visite d’inspection et de travail dans la ville des Ponts. Il s’agit des ministres de l’Int�rieur, de l’�quipement, de l’Habitat et de l’�nergie. Apr�s plusieurs haltes sur le terrain, une s�ance de travail s’est tenue au Palais de la culture en pr�sence des autorit�s locales, directeurs de wilaya, d�put�s et s�nateurs.
Apr�s avoir pass� en revue les diff�rents probl�mes, le wali de Constantine r�sumera le dossier jug� � �tre introduit aupr�s du Chef du gouvernement en insistant qu’il faut des solutions imm�diates pour les sites r�pertori�s et touch�s par les glissements de terrain (Kitouni-Belouizdad et Benchergui). Pour cela, la r�alisation de deux nouvelles villes � Constantine est imp�rative.
La nouvelle ville de A�n Bey et Massina du Khroub accueilleront les habitants touch�s. Plusieurs points ont �t� propos�s par le responsable de la wilaya de Constantine, notamment le d�placement des populations, la r�sorption d’une partie des bidonvilles et d’essayer de faire face au vieux b�ti de Constantine.
Le dossier �labor� par M. Hamimid touche 10 points inscrits au programme : la r�alisation de 9 000 logements tout confort, avec une d�rogation programme d’urgence destin�e au glissement de terrain, la viabilisation de toute la zone de la nouvelle ville et toutes les mesures d’accompagnement en �quipements.
Ce programme d’urgence pour Constantine sera pluriannuel avec un financement de l’�tat et une enveloppe globale de cr�dit de paiement. �videmment, le wali sera l'ordonnateur de ce programme. En prenant la parole, le ministre de l’Int�rieur pr�cisera qu’une r�union a �t� tenue avec le Chef de gouvernement avant leur arriv�e � Constantine. Pour M. Sellal, un programme sur 5 ans ou � long terme s’impose en soulignant, au passage, que la visite est claire : mettre les bases constitutionnelles apr�s les propositions de la wilaya et les d�cisions des ministres. � ce sujet, Belayat, ministre de l’�quipement, d�clarera : "Nous sommes venus r�gler les probl�mes de Constantine et rapidement". "Pour mon secteur, ajoutera-t-il, je donnerai toutes les priorit�s pour les deux nouvelles villes retenues".
Le ministre de l’Habitat mettra, pour sa part, 5 000 logements suppl�mentaires pour Constantine, ce qui donnera un total de 9 500 logements. M. Bounekraf demandera en contrepartie un maximum de rigueur � ceux qui vont g�rer ce dossier.
M. Yousfi se d�clarera d�sol� de la situation dans laquelle il a trouv� Constantine. Bien que ne partageant pas totalement l’id�e en ce qui concerne les deux nouvelles villes, il insistera toujours, � titre personnel, d’�viter la construction de cit�s dortoirs sans prendre en consid�ration l’aspect historique et architectural.
Le dossier de Constantine a �t� s�rieusement d�battu, reste la concr�tisation de ce programme d’urgence. Les quatre ministres ma�trisent parfaitement le dossier pour le d�fendre, c’est l’attente de tout Constantine.

YASSINE HANNACHI . Libert� Alg�rie

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Quelques articles plus anciens.

Neuf familles sans toit

Les glissements de terrain ont encore frapp� � Constantine !

Ce week-end, une maison s’est effondr�e dans la rue Benhellassa Youcef (aux environs de l’avenue Kitouni). Bilan : neuf familles se sont retrouv�es dans la rue dans "l’indiff�rence quasi totale des autorit�s".
Cette habitation, il est vrai, montrait des signes inqui�tants de risque permanent d’effondrement de m�me que "l’APC et la direction de l’urbanisme de Constantine ont fait �tat en 1994, par le biais d’un rapport exhaustif du "caract�re dangereux" de ladite demeure", nous ont d�clar� ses locataires. Pourquoi ces familles n’ont-elles pas �t� �vacu�es depuis que le danger a �t� "officiellement" signal� ? Faut-il donc attendre qu’il y ait des morts et des bless�s pour que la population, menac�e, par les glissements de terrain b�n�ficie d’une campagne sp�ciale de relogement ? Aujourd’hui, en d�pit des risques encourus, les neuf familles sinistr�es occupent toujours les lieux, faisant fi des tentatives des agents de la Protection civile de les faire sortir. "Nous ne pouvons pas sortir", affirment certains habitants". Pour aller o� ? Nous restons, car nous n’avons pas le choix." Ayant contact� les autorit�s locales d�s vendredi, les neuf familles n’ont toujours pas re�u d’�cho favorable. Un responsable de l’APC de Constantine, ont-ils affirm�, leur a finalement promis dimanche de "voir ce qu’il peut faire" en consultant notamment le pr�sident de l’APC.

Lydia R. El Watan

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D�labrement de la ville.

Constantine. Les habitants de Constantine sont aujourd’hui inquiets et s’interrogent quant aux solutions probables qui leur �viteraient un jour de voir leurs maisons s’�crouler comme des ch�teaux de cartes. Les 60 000 personnes qui r�sident, travaillent ou vont � l’�cole dans les secteurs Belouizdad, Kitouni, Ka�di n’ont aucune certitude concernant l’avenir de leurs quartiers. Le boulevard Belouizdad (ex-Saint-Jean), qui existait d�j� en 1473 et qualifi� de "doyen" de la ville europ�enne, montre des signes de d�labrement avanc�s, se refl�tant au niveau du b�ti qui pr�sente bon nombre de fissures et m�me des cages d’escaliers pench�es pour la plupart. A cet effet, l’on a appris que les mouvements du sol dans cette r�gion ont �t� enregistr�s vers 1935, bien avant l’urbanisation qui a r�activ� les glissements de terrain. Mais les v�ritables grands dommages ont commenc� en 1972, dans le quartier de Ka�di Amirouche, quand le processus d’urbanisation, enclench� pendant cette d�cennie, s’est accru et souvent de fa�on anarchique. Au lieu de se stabiliser, les d�placements du sol ont connu un regain d’activit� avec l’effondrement en d�cembre 1993 d’une soixantaine de maisons dans le secteur Kitouni et Ka�di apr�s une p�riode particuli�rement pluvieuse.

Lydia R. El Watan

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VIEILLE VILLE DE CONSTANTINE / Des habitations en sursis

Bien qu’�difi�e en grande majorit� avant 1837, la vieille ville de Constantine s’effrite au fil des jours et des intemp�ries qui n’�pargnent plus ses fr�les constructions qui s’effondrent souvent tel un ch�teau de cartes et ce, � d�faut d’un plan de restructuration efficient, � m�me de lui conserver son caract�re ancestral.

Tomb�e en d�su�tude aux yeux des nombreux responsables qui ont fait mine ces derni�res ann�es de la sauvegarder, la vieille ville est aujourd’hui par trop fragilis�e et sa population, environ 40 000 �mes, "survit", la peur au ventre, craignant de se retrouver, � l’avenir, sur la longue liste des sinistr�s.
"Il y a pr�s d’une ann�e, lors d’une r�union qui a regroup� la coordination intersyndicale de la wilaya de Constantine et les membres de l’ex�cutif de l’APC, le num�ro un de la mairie avait pr�conis� de r�habiliter et maintenir la vieille ville comme patrimoine historique". (Voir El Watan du 28 f�vrier 1998). Or, de l’avis de nombreux observateurs, la r�alit� du terrain, le co�t de l’op�ration et le d�ficit en mati�re de logement — l’on compte actuellement pr�s de 42 000 demandes de logement � Constantine — ne favorisent gu�re la mise en route d’une pareille initiative.
De source digne de foi, plus de la moiti� des1 301 habitations recens�es sont jug�es en piteux �tat et sont vou�es � la d�molition, alors que 28 % seulement sont en meilleur �tat.
O� reloger la population concern�e, si r�ellement "l’op�ration de sauvetage" de la vieille ville est lanc�e prochainement ?
Parall�lement, certains responsables du secteur de l’urbanisme, croit-on savoir, penchent vraisemblablement pour une solution au demeurent radicale : raser la vieille ville !
Le profond d�labrement des habitations de cette cit� antique est certes pr�occupant et pourrait g�n�rer une v�ritable catastrophe, � la faveur d’une pluviosit� importante, mais il est n�anmoins des Constantinois qui veulent, par dessus tout, œuvrer � "la maintenir en vie".
Parmi ces derniers, l’on citera notamment l’association des amis de Cirta qui ambitionne de pr�server ce patrimoine historique de la ville pour en faire, a priori, un mus�e.
Aujourd’hui, le constat fait par la population de la vieille ville est amer. Depuis des ann�es, plusieurs promesses de relogement et d’autres — contradictoires — de restauration ont tenu les habitants en haleine et la situation s’est d�grad�e dangereusement. Le pire c’est qu’ils ne sont pas au bout de leur peine.
D’aucuns affirment que les responsables du dossier semblent �prouver certaines difficult�s � accorder leurs violons � ce sujet et partant, des milliers de personnes continuent de vivre dans l’expectative. Jusqu'� quand ?
Selon certaines sources, la d�gradation du site et le co�t de l’op�ration de restauration sont deux param�tres qui, � premi�re vue, risquent de faire pencher la balance en faveur de la d�molition.
Une mesure, si elle vient � �tre adopt�e, ne fera pas que des �mules au sein des habitants de Constantine car, la vieille ville rev�t pour nombre de Constantinois "l’�me et la m�moire de l’antique Cirta".
D’ailleurs, certains d’entre eux, estiment que si les diff�rents responsables qui se sont succ�d� � la t�te de l’APC avaient pris le probl�me du vieux b�ti au s�rieux en �tablissant un programme de r�novation de grande envergure, nous n’en serions pas l�, � nous interroger s’il faut d�molir ou pr�server la vieille ville.
Souiqa, Sidi Djliss, El Karba… �voquent, il est vrai, plus qu’une vieille cit�, plant�e au milieu du b�ton. Elles rec�lent entre leurs murs aux multiples fissures telles des rides, t�moins d’un pass� lointain, mais surtout dira un sexag�naire, elle repr�sente "l’unique rep�re d’une ville, d’une population rong�e � pr�sent par le marasme".

Lydia R. El Watan

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