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Sidi-Mabrouk et Mansourah

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L'�cole Ardaillon dans son environnement.

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Construction de la Cit� des 200 en 1972

Ces photos ont �t� prises � ce qu'on appellait dans le temps �La Cit� des 200 Logements'
entre la Cit� des Fr�re Abbasse et le Qued Boumerzoug (� l'est du Mosque Omar Ibn al Ass et au sud du Mosque Ibn Abdelaziz).
Pour le d�but des ann�es 1970 c'�tait une cit� mod�le qu'on a construit l� bas...

Photos Guido Deseijn (architecte en retraite)

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Cliquez sur les symboles bleus du plan

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La Cit� Henri Lellouche

Sidi Mabrouk autrefois vaste terrain mar�cageux, insalubre, battu des vents l'hiver attira l'attention d'un �dile de la ville qui se consacra religieusement, par conviction et amour du peuple � tout ce qui pouvait favoriser son environnement et sa condition. Je dis avec respect, gratitude et fiert� que ce remarquable visionnaire �tait mon oncle et avait exerc� sur ma propre �ducation un r�le de deuxi�me p�re.
Son projet et son but �taient de faire de cet inutile plateau malsain, un village, afin d'y accueillir tous les mal-log�s de condition modeste, venus de tous horizons (alsaciens, corses) que les avatars de la vie avaient rejet�s hors de chez eux. des familles arabes pr�cairement abrit�s et une bonne frange de la communaut� juive qui vivait en ghettos, foyers d'inculture, de mis�re, de promiscuit� et d'insalubrit� notamment dans le quartier de Kachara.
Le terrain mar�cageux et pierreux vit sortir de terre des villas toutes semblables que chacun am�nagea plus tard � son go�t et ses moyens. Chaque villa jouit d'un double jardinet et de deux v�randas. Il s'installa une amiti� r�elle entre les populations juives et arabes sinon une vraie fraternit�. Ceux qui venaient d'ailleurs, sans doute d�pays�s se montr�rent plus distants, voire hostiles (antis�mitisme? peut-�tre ...). Id�e g�niale et g�n�reuse ! Ces �tendues de terre inexploit�es et arides, form�es de rocs et de broussailles, � quatre kilom�tres de la ville allaient devenir par la magie du visionnaire, un havre de bonheur, une oasis de fra�cheur, un eldorado pour une population d�sh�rit�e qui n'avait connu que la pauvret� ou l'exil avec toutes leurs incertitudes.
Ce territoire qui comprenait un immense plateau couvert de ronces et de rocailles, �tait bord� au nord par une superbe foret de pins appel�e "Bois de la L�gion d'honneur" ou "Bois de Boulogne". Ce bois s'�tendait jusqu'aux pieds de la montagne de Djebel Ouach, dont on pouvait atteindre le sommet en voiture, � travers de petites routes en lacets, et d'o� l'on apercevait en contrebas la magnifique for�t et le plateau du Mansourah. Cet embryon de village pris aussit�t le nom de son cr�ateur : "Cit� Henri Lellouche ", port� sur une immense banderole � l'entr�e du village, comme signe de reconnaissance � l'homme sage et �clair�, qui le cr�a.
Djebel Ouach et Rivi�re des Chiens furent d�s lors des p�les attractifs tr�s forts, lieux privil�gi�s de d�tente, de repos et de fra�cheur, pour tous les citadins, par ces journ�es chaudes o� le thermom�tre flirtait all�grement avec une canicule en folie ainsi que pour les nouveaux habitants. Pique-nique joyeux, autour des quatre merveilleux lacs de la montagne, dans lesquels se miraient des arbres centenaires ; lieu aussi de m�ditation pour le V�n�rable grand Rabbin Sidi Fredj qui pouvait dans la paix du site, s'int�grer � la nature sereine dans une osmose religieuse ; lieu de r�ve des fianc�s, en qu�te d'�vasion. Bref, Djebel Ouach fut et reste sans doute un endroit merveilleux de beaut�, de fra�cheur et d'oubli. La Rivi�re des Chiens se trouvait � l'autre versant du village, � l'oppos� du Plateau et en contrebas. Une douce rivi�re glissait, transparente sur des cailloux lisses et brillants. Nombreux allaient se baigner dans ses eaux limpides ou pour cueillir sur ses rives charmantes ces fleurs champ�tres aux tons vari�s. Les p�cheurs en revenaient charg�s de gardons et de brochets.
Ce qui allait devenir village et accueillir tant de familles �tait donc en l'an de gr�ce 1931 un immense chantier que grues et pelleteuses remuaient en tous sens, ouvert � un gigantesque essaim d'ouvriers. Il fallait assainir, d�fricher, ass�cher, ameublir... Bient�t sortirent de terre des constructions identiques les unes aux autres, dans un r�el et �vident souci d'�quit�, cubes identiques entour�s de jardinets, sorte de zone pavillonnaire, d'un mod�le standard. Lorsque furent achev�es ces constructions, chacun apporta � sa maison sa touche personnelle, � la mesure de ses moyens et de ses id�es. Les villas s'�chelonnaient par groupe de six et chaque groupe de villas �tait s�par� d'un autre par une route transversale.
Je me souviens encore tr�s pr�cis�ment des gens qui occup�rent toutes les villas des deux premiers programmes. Je les conserve en moi comme de pr�cieux et �ternels souvenirs. Je peux apr�s tant d'ann�es, appeler chaque villa par le nom de ses occupants. Ma m�moire est rest�e fid�le � la gentillesse, � la solidarit� de ces braves gens, associ�s dans une m�me destin�e. D'autres familles s'install�rent plus tard dans le village, qui s'agrandit de deux programmes nouveaux, devenant petite ville et attirant de plus en plus d'habitants gr�ce � sa beaut�, � son climat redevenu sain, � ses am�nagements et au confort que l'on y trouvait.
A l'entr�e du village �tait l'unique �cole. Superbe b�timent digne de Ferdinand Buisson dont il arborait le nom, large, imposant, inond� d'air et de lumi�re, ouvert sur d'immenses baies vitr�es, il symbolisait la culture fran�aise dans ce village tout neuf, o� chacun �tait venu tra�nant � ses souliers, son modeste pass�, une culture, discutable parfois, et ses complexes toujours, sans parler de ses ignorances et de ses superstitions. Dans l'immense cour o� les arbres, r�cemment plant�s �tendirent lentement leur ombre, les quelque deux cents enfants que comptait le village, libres, heureux, s'�battaient, les joues rouges de sant� dans l'air vivifiant et pur. Des salles de classe en enfilade s'ouvraient sur un vaste pr�au. On �tait d�sormais bien loin des �coles v�tustes dont le plancher g�missait sous les pas. C'est aussi dans cette superbe cour, agr�ment�e de quatre arbres que j'attendais chaque matin, � l'heure de la r�cr�, la venue de mon nourrisson, qu'Adrienne m'amenait pour sa goul�e matinale et qu'elle ramenait, somnolent et repu, � la tendre grand-m�re, disponible et accueillante. Adrienne, "aide ma�tresse", h� oui ! Cela existait d�j�, on n'a rien invent� ! accomplissait avec plaisir ce rite quotidien qui �tait parfaitement admis.
Donc, des villas de part et d'autre s'alignaient le long des rues spacieuses et bien goudronn�es. Des jeunes platanes, plant�s le long des trottoirs sabl�s, apportaient leur ombre et leur verdure. Au centre du village, une large place offrait aux enfants une aire de jeux, aux adultes la d�tente et facilitait un passage agr�able d'un quartier � l'autre. Seule fausse note pour les r�leurs : une statue de p�cheur d�nud� en occupait le centre, heurtant les consciences pudibondes. Car face � cette statue se dressait la superbe Synagogue, que l'on inaugura en grande pompe et que l'oncle fit surmonter de la g�n�reuse devise : "ma maison est un oratoire pour tous les peuples ", la faisant ainsi accepter et tol�rer dans le paysage familier du village aux mille facettes.
Ma villa reste � mes yeux la plus belle, bien qu'il y en e�t aussi de fort jolies, avec jardinets am�nag�s, c�t� cour et c�t� jardin. La Synagogue du village devin mon principal p�le attractif. Elle s'�levait alti�re, lieu de m�ditation et de pri�res, spacieuse, claire, de construction moderne. Elle avait un autel accueillant et confortable : on acc�dait au tabernacle, large, par quatre escaliers de marbre ; au plafond, de superbes lustres d'or, cisel�s, �clairaient vivement l'enceinte. De larges trav�es permettaient un passage ais� entre des bancs faits d'un bois pr�cieux, ouvrag�s et lisses. Le deuxi�me �tage, une mezzanine, �tait r�serv� aux dames. C'�tait un lieu d'attrait irr�sistible pour les jeunes gens qui, entre deux psaumes "mataient les donzelles". Le temps, les moeurs restent �ternels. On acc�dait � l'�tage par des escaliers majestueux, que bordaient des rampes en fer forg�, tr�s ouvrag�es. De larges baies laissaient la lumi�re p�n�trer � flots, inondant le merveilleux espace consacr� � l'�ternel. Cette Synagogue a toujours accueilli une population fervente, sinc�re et malgr� sa modestie, g�n�reuse de ses dons. Je fr�quentai l'oratoire tous les vendredis soirs, � l'heure o�, la table du Chabbath d�j� dress�e dans la maison, ma m�re attendait, lasse mais d�tendue, le retour de sa maisonn�e.

Ce chapitre "La Cit� Henri Lellouche" est extrait du livre Constantine - Afin que je demeure �crit par Madame Georgette HALIMI, Directrice d'�cole Honoraire, Officier des Palmes Acad�miques.

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Les liens sur la partie bleue correspondent � deux plans d'une partie de Sidi Mabrouk avec les noms de famille � l'emplacement du lieu d'habitation. Ce plan (2 fichiers pdf) donne la situation autour de 1950. J'ai b�ti ce plan tout au long de 2007 en collaboration��troite�avec Paule Morot-Cabanac, qui m'a apport� une grande partie des informations. Le but de ce plan est d'�tre enrichi peu � peu d'informations nouvelles des anciens de Sidi Mabrouk.

Charles MILLET : [email protected]

Partie Ouest de Sidi Mabrouk
Partie Est de Sidi Mabrouk

Cette superbe initiative me semble tr�s int�ressante et pourrait �tre reproduite pour les diff�rents quartiers de Constantine.
A vos souvenirs et � vos plans !
Je pourrais aider � la mise en forme si n�cessaire.

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