Photos prises par Jean-Marc Gueulle en mai 2000,
qui m'a également confié le texte suivant.

J'ai effectué récemment un voyage à CONSTANTINE ma ville natale 38 ans après l'avoir quittée.

Le pays de l'enfance et de la jeunesse, celui qui l'a perdu restera toujours un égaré - J'y suis allé.

MERCI de votre accueil, de votre compréhension, de votre générosité non feinte, de votre sensibilité, de votre fraternité ; vous m'avez permis de surmonter l'insurmontable.
- La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.

PARDON pour tout.
- Barbare (FRANCE) qu'as-tu fait, avec quelle furie as-tu tranché le cours d'une si belle vie ?
- (FRANCE) de notre sort qui t'a rendu l'arbitre ?
- Pourquoi nous as-tu privé de notre identité, privé de notre opacité native en nous privant de notre foyer ?

AU SECOURS J. AMERY, A. FINKELKRAUT, J. RACINE, A. CAMUS, F. VERNY, vous qui m'avez aidé à comprendre et à écrire ce texte ; il faut continuer à nous aider à voir. Vous êtes la France.
Nous avons besoin que notre pays batte sa coulpe, reconnaisse ses erreurs passées, ses crimes envers les minorités, les juifs, les harkis, les pieds-noirs, et les Algériens.
C'est ainsi qu'il se grandira. Du courage pour le futur.

J.M. Gueulle – Grenoble le 20 mai 2000
(Texte rédigé pour le journal "Le Monde")

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