Parc du Djebel Ouahch

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Le parc du Djebel Ouahch il y a quelques années.

El Watan : 12 avril 2007

Aires de détente et de loisirs

Quel destin pour le parc de Djebel Ouahch ?

Le chemin menant vers Kef Lakehal est quasiment désert. Le site se trouvant en contrebas de la forêt de Djebel Ouahch est devenu la destination des camionneurs qui viennent, de jour comme de nuit, déverser tous genres de déchets, y compris les plus toxiques.

Une décharge est née sur le bord de la route, dans l'impunité totale, à quelques centaines de mètres d'une unité de gardes communaux. L'accès au parc de Djebel Ouahch par l'entrée nord-est, ou par celle plus connue la Porte du Cèdre passe par une route en bon état. Une forêt d'une beauté insaisissable dévoile un lieu en délabrement. Des constructions en ruine et d'autres non achevées, ont été abandonnées depuis des années pour devenir des lieux de prédilection pour les délinquants. Des arbres sont abattus sans autorisation. Des terrains vagues envahis par les mauvaises herbes, ont remplacé les espaces réservés autrefois aux animaux et aux jeux. Au « parc » de Djebel Ouahch, il n'y a plus d'animaux ni de manèges. « Les rares bêtes qui sont restées en vie ont été transférées au parc naturel de Jijel, alors que les structures qui servaient pour les jeux ont été réformées », nous dira Boubekeur Saâda, directeur des domaines de la wilaya de Constantine, qui a brossé un tableau noir de la situation du parc lors de la dernière session de l'APW. Une situation qui n'a pas plu au wali de Constantine lors d'une visite effectuée depuis quelques mois dans la région. Les instructions données par le premier responsable de l'exécutif quant à l'aménagement du site et l'installation d'un poste de police, n'ont pas été respectées à ce jour. On ignore même l'autorité à laquelle incombe la responsablité de la sauvegarde d'un lieu abandonné à toutes sortes de vandalismes. Après les massacres connus durant la décennie noire, et qui ont poussé à la faillite l'ex-entreprise de gestion des infrastructures de loisirs de Constantine (EGILCO), peu d'investisseurs se sont aventurés dans une entreprise marquée par l'anarchie totale. « Des gens ont profité de la situation pour bâtir des locaux sans autorisation à l'intérieur du parc, du matériel a été volé et des équipements ont été détruits », rappelle le directeur des domaines qui cite les cas de ces deux entrepreneurs qui ont fini par résilier leurs contrats. L'expertise réalisée à la demande de la wilaya de Constantine par l'établissement du parc d'attractions de Ben Aknoun, a abouti à la nécessité de revoir toutes les structures pour préserver un site déjà menacé. L'avenir du parc de Djebel Ouahch repose sur l'urgence du rétablissement de la sécurité pour encourager les familles constantinoises à y revenir progressivement. Une décision est attendue de la part du wali après la visite présidentielle. Selon le directeur du patrimoine, la seconde étape sera la délocalisation de ceux qui se sont approprié illégalement des espaces à l'intérieur du parc, avant de penser à un quelconque aménagement du site. Ceci est une autre affaire.

S. Arslan

Une page à ce sujet

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Le premier lac, aujourd'hui asséché, est devenu un terrain de jeu.
Le deuxième lac
Le troisième lac
Le quatrième lac

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El Watan - 27 septembre 2008

AMÉNAGEMENT D'UN PARC SUBURBAIN À DJEBEL OUAHCH

Le projet connaît un énorme retard

Le plan de réhabilitation et de développement vise à créer un parc de loisirs et de détente sur une Superficie de 200 ha Une aire d'activités sportives sur plus de 100 ha est également prévue.

Initié en 2005 par le ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement, le projet d'aménagement d'un parc suburbain à Djebel Ouahch ne s'est pas concrétisé, à ce jour, sur le terrain. Confié aux soins de la direction de la biodiversité, ce méga projet prévu sur 550 ha, et dont le montant avait été estimé à l'époque à 505 MDA (millions), semble, en l'état actuel du dossier, voué aux calendes grecques en cette période cruciale et stressante où le citoyen est plus que jamais avide de grands espaces de détente et d'évasion. A cet égard, ce dessein a pour ambition, au vu du plan de gestion et de développement de cette vaste zone naturelle considérée comme le poumon du Vieux rocher, de classer au final la forêt de Djebel Ouahch en aire protégée en raison de la diversité de sa faune et de sa flore. Inscrit au rang des priorités de la tutelle, ce plan de réhabilitation et de développement souffre d'un important retard dans sa mise en ouvre effective. Il est pourtant souligné à ce niveau que ce projet constitue une véritable bouffée d'oxygène pouvant assurer durablement la préservation des ressources naturelles de la forêt de Djebel Ouahch et freiner leur dégradation et répondre ainsi aux objectifs clairement affichés de conserver et préserver sa faune et sa flore Pour la petite histoire, il faut savoir que l'Algérie compte à l'heure actuelle, sur une superficie de 53 millions d'hectares, pas moins de 21 zones protégées dont 10 parcs nationaux, en particulier les parcs du Djurdjura, d'El Kala et du Tassili classés réserves de la biosphère par l'Unesco. Parmi ces 21 zones protégées, figurent également 4 réserves naturelles dont une importante niche écologique située sur les fameuses îles de Rachgoun à AïnTémouchent, 4 réserves de chasse et 3 centres cynégétiques. A noter que ce vaste et ambitieux plan de sauvetage, vise aussi à réhabiliter les lacs et la retenue collinaire de la forêt de Djebel Ouahch, des sites sérieusement fragilisés par l'envasement et la pollution générée par l'homme et ce d'autant plus qu'ils ont très rarement fait l'objet de mesures de réhabilitation. Ce projet vise également à créer un parc de loisirs et de détente sur une superficie de200 ha, une aire d'activités sportives sur plus de 100 ha, en plus de la rénovation du réseau de desserte et de la clôture et la création de commerces de proximité et d'accompagnement.


7 juin 2010

Le site de Djebel Ouahch (Constantine) sera classé « aire protégée »

L'arboretum de Djebel Ouahch, un espace de 19 hectares situé au Nord-est de Constantine, figurera parmi les aires protégées identifiées en Algérie, a indiqué lundi le directeur de wilaya de l'environnement. Cette région, riche d'une faune que l'on retrouve un peu partout en Algérie, se distingue notamment par une flore exceptionnelle formée d'une multitude d'espèces végétales dont certaines sont exotiques, provenant de tous les continents, à l'image de la dizaine de séquoias géants, ces grands arbres « dont l'essence a été ramenée, il y a plus d'une centaine d'années, de lointaines contrées d'Asie et d'Amérique », a précisé Seddik Benabdallah.

APS


L'Expression - 26 Octobre 2010

Le parc de Djebel El Ouahch dilapidé

La situation de dégradation que connaît depuis plus de deux décennies la forêt récréative de Djebel El Ouahch, à Constantine, a fait l'objet d'un bilan documenté présenté lors de la dernière session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya (APW).
Le rapport élaboré par une commission de l'APW, constituée de six vice-présidents, appuyé par un documentaire filmé, a décrit sans complaisance la situation «peu reluisante de ce patrimoine sylvicole», notamment dans sa partie destinée à servir d'espace récréatif. Cette dégradation, qui a commencé avec la dissolution, au début de la décennie 1990 de l'ex-Egilco, l'entreprise de wilaya qui gérait le parc d'attraction de Djebel El Ouahch, s'est accentuée au fil des ans pour atteindre un «stade affligeant» au bout de près de «deux décennies d'abandon et de laisser-aller», souligne-t-on dans ce rapport.
Le document écrit et le film décrivent ce qu'il est advenu de cet espace qui fut le plus beau joyau forestier de la ville. «Décharges sauvages, constructions délabrées ou saccagées, murs envahis par les ronces et les herbes sauvages, portes et fenêtres arrachées ou cassées, clôture en fer forgé volée», est-il déploré par les élus qui ont proposé la constitution d'une commission intersectorielle pour engager une «réflexion sérieuse» afin de parvenir à une «solution viable et de fond».
Des intervenants, ont relevé «les échecs des deux tentatives précédentes d'adjudication» du parc de loisirs de Djebel El Ouahch à des gestionnaires privés tout en estimant qu'«aucune entreprise relevant du secteur privé national ne possède la compétence et les moyens requis» pour administrer un tel patrimoine. Ils ont recommandé la constitution d'un «organisme étatique pour le suivi et le contrôle horizontal» de la gestion du parc ainsi que la mise en place d'une commission d'enquête pour déterminer les responsabilités dans la dilapidation de ce précieux bien public, magnifique site touristique et premier poumon de la ville de Constantine.
Le wali de Constantine a, pour sa part, exprimé son adhésion à la proposition de la constitution d'une commission intersectorielle pour l'étude, «dans un cadre réglementaire» de ce dossier qui, a-t-il dit, «ne nous effraie nullement», malgré l'interpénétration des secteurs dont il relève.

R.R


El Watan - 3 juin 2013

Parc d'attractions de Djebel Ouahch
Bientôt la structure réceptionnée

Le parc, qui a été délaissé pendant 20 ans, a finalement été réhabilité pour le plus grand bonheur des familles en quête de villégiature.

Le parc d’attractions de Djebel Ouahch sera ouvert dans quelques semaines au public constantinois après l’achèvement de la totalité des travaux, a-t-on appris auprès d’une source proche du gérant de cette structure. Le projet qui a fait l’objet de longs débats lors d’une session de l’APW en 2011, devait être réceptionné l’année dernière. L’on se souvient que son ouverture avait été même annoncée par les autorités pour le 5 juillet de l’année écoulée, à l’occasion des festivités du cinquantenaire de l’Indépendance. Mais comme il y a toujours un mais, les espoirs donnés à la population ont été vains. Selon des sources au fait du dossier, le retard est dû surtout à la non-réception des jeux, mais aussi suite à un litige survenu avec l’entreprise chargée de réaliser les travaux d’aménagement, et qui s’est vue résilier le contrat pour non-respect des délais.

Le parc, faut-il le rappeler, a été géré de manière chaotique, avant d’être laissé totalement à l’abandon durant une vingtaine d’années, suite à la concession des lieux à des gens qui n’ont rien à voir avec cette activité, mais aussi après la faillite déclarée en 1997 de l’entreprise de gestion des infrastructures de loisirs de Constantine (Egilco). Ce qui a causé un véritable bradage d’un lieu qui a été de tout temps la destination privilégiée des Constantinois qui, à défaut ces dernières années de lieux de distractions dans la ville, ont choisi d’aller vers d’autres sites à Batna et Sétif. Fermé durant la décennie noire, le parc deviendra par la suite un refuge pour délinquants. Il a fallu des années de débats lors des multiples sessions de l’APW pour que les autorités de la wilaya décident enfin de prendre les choses en main, et s’engagent à le réhabiliter pour un montant dépassant les 320 millions de dinars.

«Il a fallu tout refaire car il n’y avait ni viabilité, ni assainissement sur le site, alors que certains locaux n’avaient même pas de déviations, ce qui a contraint les anciens locataires à aménager des fosses septiques pour évacuer les eaux usées, ce qui était vraiment impensable», nous a révélé une source de la direction de l’urbanisme. Finalement, après des années d’attente, le parc est prêt à rouvrir ses portes, au grand bonheur des familles constantinoises. Il faudra tout de même souligner que cela a été rendu possible surtout grâce aux efforts déployés par le nouveau concessionnaire. «Le site s’étend sur 8 ha, dont plusieurs boisés ; il comprend 10 kiosques et 6 restaurants et cafétérias et sera doté de 9 jeux qui sont déjà installés et prêts pour l’exploitation, alors qu’il nous reste à achever la plateforme pour accueillir la grande roue qui sera montée sur la partie supérieure», nous confie un représentant du concessionnaire, rencontré sur place.

Concernant la sécurité sur les lieux, notre interlocuteur s’est voulu rassurant : «Nous avons déjà installé un système de caméras de surveillance dans les différents parties du parc et nous comptons engager une société privée de gardiennage.»Si la question de la réouverture de ce lieu de détente semble être définitivement réglée, celle relative à la forêt de Djebel Ouahch ne l’est pas toujours. Considérée parmi les poumons de la ville, elle aura besoin elle aussi d’un intérêt particulier pour sa sauvegarde et sa revalorisation.

Arslan Selmane

 

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