Les ruines
de la ville de Tiddis se situent � quelques dizaines de kilom�tres de
Constantine, dont elle �tait charg�e d'assurer la protection � l'�poque
romaine.
• • •
La description qu'en fait l'�crivain Malek Haddad
dans un article paru dans le journal Annasr le 13 janvier 1966.
"Cirta �tait environn�e d'une couronne de villages
fortifi�s
qui prot�geaient son territoire contre les incursions des montagnards
; c'�taient les Castella. L'un d'eux, Tiddis a d�j� �t� assez
largement fouill� pour donner une id�e de la vie dans
ces moyennes agglom�rations.
Tiddis occupe une pittoresque position fortifi�e � l'entr�e
des gorges du Khreneg. La ressemblance avec le site de Constantine avait
incit� la population � lui donner le nom de Ksentina El
Kdima (le vieux Constantine.)
Une route r�cente permet de s'y rendre apr�s un parcours
de 28 kilom�tres � partir de Constantine. Un dernier virage
met brusquement le visiteur face � la sauvage montagne, domin�e
par une masse rocheuse. Les quartiers mis d�j� � jour
font une tache d'ocre vif au milieu des vertes touffes d'asphod�les.
La voie romaine en lacets donne acc�s aux diff�rentes
terrasses qui rassemblaient les �difices, dont certains sont taill�s
dans le rocher. Les ruines se rep�rent sur plus de quarante hectares.
On peut les diviser en trois groupes : le premier occupant le plateau,
le second, le versant oriental, le troisi�me le pied de la falaise;
Le plateau est divis� en deux parties par un mur qui, partant
du point le plus �lev� (Ras El Dar) suit une direction
Nord-Sud. La partie orientale du plateau a seule �t� construite.
Appuy� contre les roches m�mes du Ras El Dar, un sanctuaire
indique que l'acropole avait un r�le religieux autant qu'une destination
militaire.
Un nombre consid�rable de citernes assuraient l'alimentation
en eau, � d�faut de sources. De plus grands r�servoirs
alimentaient des thermes de montagnes. Partout la falaise a �t� taill�e
et une inscription du milieu du III� si�cle c�l�bre
ce travail.
Les principaux �difices exhum�s occupent le versant oriental.
Une porte imposante couverte d'un arc et jadis munie de vantaux, donne
acc�s � l'int�rieur de la ville. Une rue dall�e
conduit � une premi�re petite place qui desservait le march�.
La terrasse sup�rieure porte un petit forum sur lequel s'ouvrent
trois salles qui n'ont entre elles aucune communication, mais qui toutes
trois ont leurs entr�es tourn�es vers l'est.
La petite cit� semble avoir abrit� de nombreuses communaut�s
religieuses; On conna�t d�j� un sanctuaire de Mithra,
un temple de Vesta, un sanctuaire des Cereres, tandis que le haut lieu
semble avoir �t� consacr� � de vicilles divinit�s
africaines remplac�es par Saturne � l'�poque romaine.
Un important quartier de potiers � �t� d�couvert
tel qu'il existait au moyen �ge;
Parmi les centaines d'inscriptions mises au jour, il y a lieu de
donner une place de choix � celle qui rappelle la carri�re
de Q. Lollius Urbicus, n� pr�s de Tiddis, qui devint
pr�fet
de Rome au II� si�cle. Cet enfant du pays, devenu un des
principaux personnages de l'empire est un bel exemple de r�ussite
personnelle et de promotion officielle."
"Lors de mon s�jour dans cette ville
(1969/1971) commme coop�rant, je suis tomb� sur les infos
concernant Tiddis. Etant alors�jeune prof d'histoire � l'�poque
je m'�tais fait fort de d�couvrir Timgad, Djemila et
on m'avait conseill� d'aller voir aussi Tiddis proche qui m'�tait
inconnu alors que les pr�c�dentes sont bien connues des
historiens. La d�couverte de Tiddis m'avait surpris : � l'�tat
d'abandon en 1970. On n'y rencontrait que des enfants libres de fouiller
le site � leur mani�re et proposant aux rares touristes
( coop�rants d'alors) des pi�ces romaines et autres trouvailles.
Nous �tions bien les seuls � d�ambuler dans ces
ruines : c'�tait fort romantique ! C'est bien que maintenant on s'y int�resse pour les pr�server."
Michel Fournel
Vue g�n�rale
Arc de triomphe
Bac de potier
Impluvium d'une maison
Inscriptions
Les chateaux d'eau
Mosa�ques
Mosa�ques
Moulin � grain
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Une video publi�e par Alg�rie Presse Service
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El Watan - 7 f�vrier 2007
Site arch�ologique de Tiddis (Beni H'Mid�ne)
La r�habilitation de tous les espoirs
A la faveur d'une visite effectu�e par le wali de Constantine le 9 janvier dernier, le site arch�ologique de Tiddis est sorti d'un anonymat qui l'aura frapp� durant des d�cennies.
Un r�sultat qui couronne aussi les d�marches d'une jeune association, portant le m�me nom et qui active depuis 2004 dans la commune de Beni H'mid�ne, distante de 35 km au nord-ouest de la ville de Constantine. ��Nous avons attir� l'attention du wali de Constantine sur l'�tat du site de Tiddis lors d'une premi�re rencontre au mois d'octobre 2005 � Zighoud Youcef avant de lui remettre un dossier pour sa r�habilitation��, affirme Mechati Mehira, pr�sident de l'association Tiddis. Pour l'histoire, l'exhumation en 1941 de l'antique Castellum Tidditanorum a �t� qualifi�e � l'�poque comme un grand �v�nement arch�ologique int�ressant la r�gion de Constantine, r�alis� gr�ce aux efforts d'un certain Andr� Berthier, celui qui avait assur� la direction du mus�e national Cirta de Constantine jusqu'en 1970, ann�e o� il quittera l'Alg�rie pour la France. Depuis, le site qui fut une r�gion � vocation agricole se trouvant � une vingtaine de kilom�tre de Constantine et seulement � 7 km de la RN 27 menant vers la wilaya de Jijel, a �t� compl�tement oubli�. Pourtant, les innombrables pi�ces arch�ologiques trouv�es constituent une bonne partie de la collection du mus�e Cirta. ��C'est dans ce sens que nous avons sollicit� les autorit�s de la wilaya pour une r�habilitation des lieux expos�s aux destructions et � des op�rations de fouilles sauvages durant la p�riode noire du terrorisme et m�me aujourd'hui, surtout que le site n'est toujours pas prot�gé », ajoute Mechati Mehira qui pr�cise qu'� Tiddis, appel�e autrefois Ksentina El Kdima, les ruines s'�tendent sur une superficie de 42 ha. D'o� le souci affich� par l'association pour op�rer une d�limitation de l'espace arch�ologique avant d'entamer toute r�habilitation. ��Cette d�limitation permettra de cerner l'espace � prot�ger car certains intrus se sont appropri�s des terrains aux d�pens du site��, notera note interlocuteur. Le site de Tiddis, qui n'a pas fait l'objet d'�tudes s�rieuses de la part des services arch�ologiques, int�resse de nombreux �trangers venus d'Europe, d'Am�rique et m�me d'Australie pour prospecter un lieu aux atouts historiques et touristiques inestimables. La derni�re visite effectu�e en 2005 a �t� celle du professeur Walter, sp�cialiste de l'histoire antique de l'Afrique du Nord � l'universit� de Chicago et qui a montr� une vive passion pour le site auquel il a consacr� un s�jour en compagnie de son �pouse. La d�cision du wali de d�bloquer le montant de 2,5 milliards de centimes, dont 500 millions de centimes seront consacr�s � l'�tude de l'assainissement et de l'am�nagement, sera marqu�e surtout par la r�alisation d'un mus�e et d'un th��tre en plein air. Ces projets, qui d�pendront des r�sultats de d�limitation du site qui rec�le encore d'autres vestiges arch�ologiques, sachant que la r�gion regorge de fermes romaines dispers�es sur les douars, seront accompagn�s par des travaux de r�habilitation des r�seaux d'eau potable, avec l'�largissement du CW10 qui relie la RN 27 � Tiddis. Le souhait de l'association Tiddis demeure la mise en valeur de la petite mechta de Sefsafa qui sera la vitrine et la premi�re halte des touristes sur la route de Tiddis. La construction d'un village mod�le avec toutes les commodit�s permettra surtout de prot�ger le site arch�ologique, d�senclaver la r�gion et r�unir les conditions pour la cr�ation d'une zone d'expansion touristique dans la commune de Beni H'mid�ne qui a longtemps souffert de la marginalisation.
S. A.
La Tribune - 11 janvier 2010
Restauration du site arch�ologique de Tiddis
Des travaux de restauration du site arch�ologique de Tiddis, situ� dans la commune de Beni H'mid�ne (30 km au nord-ouest de Constantine) seront engag�s cette ann�e, a-t-on appris hier � la wilaya. Une premi�re enveloppe de 30 millions de DA a �t� d�bloqu�e pour cette op�ration qui sera men�e �selon les normes internationales, suivant un plan de pr�servation et de valorisation et sous la supervision de sp�cialistes�, a-t-on affirm� de m�me source. Une consultation sera lanc�e �incessamment� pour choisir l'entreprise qui se chargera de cette t�che de restauration avant l'entame d'autres travaux sur ce site de 42 hectares, ont encore ajout� les services de la wilaya, pr�cisant qu'au titre d'une seconde phase, des structures d'accueil seront r�alis�es �afin de permettre aux visiteurs, attendus des quatre coins du monde, d'appr�cier dans de bonnes conditions le d�cor mill�naire de cette cit� qui accueille annuellement pr�s de 10 000 personnes�.
La r�habilitation du village de Sefsafa, distant de 3 km de Tiddis et constituant un �passage� oblig� vers le site arch�ologique, est �galement incluse dans le programme de revalorisation de cette r�gion, berceau de Ksentina Leqdima (vieux Constantine). Avant d'�tre modifi� par les Romains qui l'ont am�nag� selon leur syst�me d'urbanisation, Tiddis (ou Castellum Tidditanorum) est un site qui marque la pr�sence d'une vieille civilisation berb�re � travers des inscriptions libyques et des symboles sur des pi�ces de poterie. Tiddis constitue le point de ralliement de nombreux sp�cialistes et arch�ologues nationaux et �trangers, rappelle-t-on. L'archiviste pal�ographe fran�ais Andr� Berthier lui avait, notamment, consacr� plusieurs ouvrages dont Tiddis, antique Castellum Tidditanorum et Tiddis, cit� antique de Numidie.
El Watan - 12 juin 2011
Site arch�ologique de Tiddis � B�ni H'mid�ne
La r�habilitation aura-t-elle lieu ?
Une �tude vient d'�tre confi�e � un bureau d'urbanisme pour un montant de 14 millions de dinars.
Apr�s plusieurs ann�es d'attente et de tergiversations, les autorit�s concern�es viennent d'attribuer l'�tude de r�habilitation du site arch�ologique de Tiddis, dans la commune de B�ni Hmid�ne, au bureau d'�tude d'urbanisme et de constructions (Urbaco) pour un montant de 14 millions de dinars, a-t-on appris de source tr�s au fait du dossier. Une d�cision qui vient six ans apr�s la visite du site par l'ex-wali de Constantine, qui avait promis de redonner � cette localit� son lustre et son importance � travers un projet de r�habilitation. Ce dernier touchera aussi toute la r�gion pour en faire une destination touristique privil�gi�e, vu que celle-ci ne cesse d'accueillir des visiteurs de diff�rentes nationalit�s depuis quelques ann�es.
Le montant promis � l'�poque, estim� � 25 millions de dinars, sera enfin revu � la baisse, ce qui laisse planer le doute sur les finalit�s de ce projet. Certains s'interrogent d�j� si cette �tude tiendra en compte les propositions faites par l'association Tiddis pour la culture et le tourisme, laquelle a milit� longtemps pour la remise en valeur des lieux, en projetant de r�aliser, outre la d�limitation du site pour sa sauvegarde et sa revalorisation, des op�rations de d�veloppement pour la localit� de Safsafa, situ�e sur la route du site, ainsi que les travaux de r�habilitation du CW10 menant vers l'antique Castellum Tidditanorum, avec la r�alisation d'un r�seau d'assainissement, d'eau potable et de l'�clairage public qui font toujours d�faut. �Nous avons attir� l'attention des autorit�s de la wilaya sur l'�tat des lieux du site de Tiddis depuis la visite de l'ex-wali de Constantine en 2005 � la da�ra de Zighoud Youcef, avant de lui remettre un dossier pour sa r�habilitation�, affirme Mechati Mehira, pr�sident de l'association Tiddis.
Pour l'histoire, l'exhumation en 1941 de l'antique Castellum Tidditanorum a �t� per�ue � l'�poque comme un grand �v�nement arch�ologique int�ressant la r�gion de Constantine, r�alis� gr�ce aux efforts d'un certain Andr� Berthier, celui qui assurait la direction du mus�e national Cirta de Constantine jusqu'en 1970, ann�e � laquelle il quittera l'Alg�rie pour la France. Depuis, le site qui fut une r�gion � vocation agricole, se trouvant � une vingtaine de kilom�tres de Constantine et seulement � 7 km de la RN27 menant vers la wilaya de Jijel, a �t� compl�tement oubli�. Pourtant, les innombrables pi�ces arch�ologiques trouv�es constituent une bonne partie de la collection du mus�e national Cirta.
��
Arslan Selmane
Le Temps d'Alg�rie
- 16 mai 2014
Tiddis (Constantine),
un site arch�ologique des plus riches d'Alg�rie
Suivant un ordre chronologique partant du pied au sommet de la montagne,
la cit� antique de Tiddis (nord-ouest de Constantine) d�roule
plus de 3000 ans de l'histoire d'Alg�rie � ses p�riodes
lybique, punique, romaine et byzantine. De l'�poque punique, o� elle
devait s'appelait Taddart ou Ras Eddar, n'est aujourd'hui visible qu'une
bazina circulaire, un monument mortuaire collectif, des dolmens, et du
mobilier fun�raire, t�moins de la pr�sence de vieilles
civilisations berb�res.
Un arc typiquement romain marque l'entr�e du Castellum Tidditanorum,
l'autre nom de Tiddis, et le d�but du cardo (r�seau de rues) dont
les dallages restent bien conserv�s et qui longe deux temples d�di�s � des
divinit�s romaines.
Plus haut, se dressent le plus petit forum construit par les romains.
S'y trouvent les statuts et d�dicaces � Septime S�v�re
(empereur romain d'origine nord africaine) et sa famille ainsi que deux
arcs perpendiculaires symbolisant le croisement typique entre les deux
voies divisant les villes� romaines.
En poursuivant l'ascension, des maisons de potiers conservent encore
les bacs d'argiles qui ont fait la renomm�e de la cit� ainsi
que des r�servoirs d'eau.
Les vestiges des thermes, de la villa � mosa�que, ainsi qu'une
huilerie et un moulin � c�r�ales sont autant de
t�moins de l'activit� �conomique de la cit� � laquelle
une tour de surveillance et un rempart byzantins viendront s'ajouter
plus tard.
Egalement appel�e "La cit� des divinit�s", Tiddis
renseigne sur l'�volution des croyances dans la cit� � travers
des rites fun�raires lybiques puis des temples � la gloire
de divinit�s antiques, comme les d�esses romaines Vesta,
Mirtha et Ceres, ainsi qu'un sanctuaire au sommet d�di� au
culte de Baal Hammon, une divinit� carthaginoise.
Plus tard, un premier temple chr�tien sera �rig� en
face du sanctuaire de Mirtha et, au dessus, un baptist�re.� La
cit� antique de Tiddis conserve �galement des traces sur
les conditions de travail de l'arch�ologue fran�ais, Andr� Berthier, � l'origine
de sa d�couverte.
Sa cabane et ses outils de travail s'y trouvent encore et renseignent
sur la vie du chercheur qui a consacr� plus de trente ans de sa
carri�re au seul site de Tiddis.
Une trentaine d'hectares attendent encore d'�tre sond�s
et fouill�s pour compl�ter les travaux d'Andr� Berthier,
explorer compl�tement le site et mettre au jour toutes la richesse
arch�ologique qu'il rec�le.
El Watan - 17 mai 2014
Site antique de
Tiddis � Constantine
R�habilitation
programm�e et inqui�tudes
justifi�es. Vieux de 2000 ans, ces vestiges restent miraculeusement
bien conserv�s.
Trois mille ans d'histoire,
dont une grande partie encore enfouie et dans un �tat de conservation impressionnant, font de
l'antique ville de Tiddis, situ�e � 28 km au nord
de Constantine, un livre et un mus�e � ciel ouvert
qui n'a pas encore r�v�l� tous ses secrets,
mais dont la fragilit� est cependant source de l�gitime
inqui�tude. Enfouie sous terre, prot�g�e par
la montagne sur laquelle elle a �t� b�tie,
Tiddis, ou Castellum Tidditanorum, la cit� charg�e
de la protection de Cirta sous l'occupation romaine a �t� en
partie mise au jour par l'arch�ologue fran�ais Andr� Berthier
en 1972.
Erig�e en escaliers � flanc de montagne, ville de
poterie, mosa�que et g�nie architectural, Tiddis a �t� �pargn�e
par l'urbanisation moderne qui a englouti sa �grande sour� enfouie
sous l'actuelle ville de Constantine. L'antique cit�, aujourd'hui
sous tutelle de l'OGEBC (Office de gestion et d'exploitation des
biens culturels), est prot�g�e des intrus par une
petite cl�ture ainsi que par une famille d'agriculteurs,
dont des membres assurent la garde.
Apr�s plus de 2000 ans d'existence, les ruines de cette
ville forte restent miraculeusement bien conserv�es, malgr� la
v�g�tation sauvage qui les envahit, les glissements
de terrains et les coul�es de boue les jours de forte pluie.
Les gardiens du site, qui n'a pas encore �t� compl�tement
fouill� ni d�limit�, attestent avoir d�couvert,
par hasard, des vestiges de quartiers entiers qu'ils ont laiss�s
sous terre, �de peur qu'ils ne soient ab�m�s
ou vol�s�, en attendant l'intervention des sp�cialistes.
Les sept hectares d�voil�s, sur une superficie totale
du site estim�e � 40 ha, renferment toutes les propri�t�s
d'une ville romaine de l'Antiquit� : des temples d�di�s
aux divinit�s, un forum (le plus petit jamais construit),
des voies dall�es, des quartiers d'artisans, des thermes
et des r�servoirs d'eau.
Une �tude pour la r�habilitation de ce site inscrit
au programme des pr�paratifs de la manifestation �Constantine
capitale de la culture arabe 2015� est �actuellement
en cours de finalisation�, affirme-t-on � l'OGBC,
qui pr�voit d'�largir les limites du site et de d�placer
en dehors du p�rim�tre l'actuel parking des visiteurs
et d'installer des infrastructures d'accueil. Au sommet de la montagne,
que les gardiens souhaitent am�nager, le relief naturel
et la beaut� des lieux reprennent leurs droits avec une
vue plongeante sur Tiddis, depuis le sanctuaire du dieu carthaginois
Baal-Hammon, sur le Rhummel et surtout sur une montagne qui devrait
encore conserver dans ses entrailles les ruines du castellum de
Caldis, autre fortification romaine.
Sp�cialistes et arch�ologues
sont exclus des fouilles, le Centre national de recherche arch�ologique
(CNRA) est �seul
habilit� � effectuer des fouilles� sur des
sites de ce genre, affirme son directeur, Farid Ighilariz, qui
soutient ne pas avoir �t� sollicit� pour collaborer � l'�tude
en cours sur le site de Tiddis, men�e sous l'�gide
de l'OGEBC. Selon les responsables du centre, une �tude �pr�alable� et
un �sondage� du terrain �devraient �tre
effectu�e avant tout am�nagement de ce site�.
La �mise � l'�cart� du CNRA, conjugu�e
aux d�lais courts des pr�paratifs, est un autre motif
d'inqui�tude pour les experts et universitaires qui craignent
des interventions superficielles, au lieu et place de fouilles �m�thodiques� et �scientifiques�.
Quelques arch�ologues de Constantine sont certes sollicit�s �pisodiquement
et �� titre consultatif� par les bureaux d'�tudes
charg�s des projets pour fournir une estimation �toute
th�orique� sur la d�limitation des terrains, �sans
plus� : une situation �regrettable� aux yeux
des universitaires constantinois qui sont arriv�s � douter
de l'utilit� de former des �comp�tences locales�.
Plusieurs sites arch�ologiques puniques ou romains d'Alg�rie,
mis au jour pendant la p�riode coloniale fran�aise,
n�cessitent des op�rations de fouilles compl�mentaires
et surtout une mise � jour des inventaires, afin d'en prot�ger
l�galement les contenus, soulignent les m�mes experts.
A ce sujet, le directeur du CNRA s'inqui�te du sort r�serv� au
tombeau de Massinissa, si les op�rations de �sondage� et
de �fouilles� ne devaient pas �tre men�es �pr�alablement�,
insiste-t-il, aux travaux pr�vus par le Plan de r�habilitation
de ce patrimoine historique qui remonte � plus de 2200 ans.
APS - 15 f�vrier
2021
Constantine: antique
ville de Tiddis, une merveille architecturale en qu�te
de valorisation
CONSTANTINE- Perch�e sur une colline et �rig�e
en escaliers, l'antique ville de Tiddis, situ�e dans la
commune de Beni H'midane, � 30 km au nord-ouest de Constantine,
est une merveille architecturale et d'ing�nierie en qu�te
de valorisation.
Ancien village berb�re
nomm� Taddart ou Ras Eddar,
comme l'appellent les habitants de la r�gion, Tiddis ou
''Castellum Tidditanorum'' d�roule plus de 3000 ans d'histoire
allant de l'�re libyque � byzantine en passant par
les p�riodes punique et romaine. Mais en d�pit de
ce prestigieux pass�, elle demeure m�connue par des
g�n�rations.
Mise au
jour par l'arch�ologue fran�ais Andr� Berthier � partir
de 1940, Taddart, la ville militaire romaine b�tie pour prot�ger
l'antique Cirta� ''lutte'' pour un statut de site exceptionnel
t�moin de passage de plusieurs civilisations.
�Tiddis, en qu�te
de mise en valeur et de sauvegarde
Lanc� en 2014 dans
le cadre des pr�paratifs de l'�v�nement
Constantine, capitale 2015 de la culture arabe, avec l'espoir de
faire �merger Tiddis, le plan permanent de mise en valeur
et de sauvegarde des sites arch�ologiques (PPMVSSA) de Taddart
n'est toujours pas ficel�.
Le
directeur local de la Culture et des Arts, Aribi Zitouni a assur� que
le PPMVSA est ''au stade de l'enqu�te publique,
l'ultime �tape avant le d�p�t du plan de la
mise en valeur et de sauvegarde pour approbation � l'Assembl�e
populaire de wilaya (APW) puis par l'Assembl�e populaire
nationale (APN)''.
Une fois d�battu
et approuv�, la d�marche
sera sold�e par la promulgation d'un d�cret minist�riel
permettant la mise en valeur du site � travers des op�rations
de sauvegarde structur�es et r�glement�es,
a-t-il expliqu�.
Et de d�tailler
: ''L'�tude du plan permanent de
mise en valeur et de sauvegarde des sites arch�ologiques
PPMVSSA consacr�e � la ville de Tiddis a impliqu� toutes
les parties concern�es, �lus, responsables de l'ex�cutif
et universitaires''.
Le responsable
a relev� que les op�rations d'�clairage
du site Tiddis et l'installation des signalisations seront les
premi�res d�marches � entreprendre d�s
la validation du PPMVSSA, rappelant que des op�rations d'accompagnement
dont la r�habilitation de la voie d'acc�s vers ce
site arch�ologiques ont �t� d�j� lanc�s
par les autorit�s locales.
�Sur
le site, le responsable de la s�curit�,
Ameur Talbi, a affirm� conna�tre de p�re en
fils l'histoire de chaque pav� de cette ville antique.
''D�s
mon jeune �ge, j'accompagnais mon p�re
et grand-p�re, qui �tait apprenti de l'arch�ologue
Andr� Berthier sur le site, c'est un peu chez moi ici'',
confie-t-il � l'APS.
Grimpant
la colline sur laquelle Tiddis est b�tie en escalier,
le responsable de la s�curit� et le guide des lieux
remonte l'histoire d'un site enchanteur et pr�sente les
vestiges du site. Pour lui, la propret� et la s�curit� des
lieux sont une autre mani�re de mettre Tiddis en valeur.
''10
agents de s�curit� et de pr�vention
se relayent sur le site pour assurer sa s�curit� et
sa propret�, appuy�s dans notre mission par les services
de s�curit�, qui envoient fr�quemment
des patrouilles et � tout moment
de la journ�e'', a indiqu� M.
Talbi, affirmant que ce site est visit� aussi
bien par des nationaux que des �trangers
du quatre coins du monde''.
En
v�ritable connaisseur du site, M. Tabli raconte Tiddis,
depuis la bazina, tombe commune circulaire propre � la p�riode
numide, qui interpelle de loin le visiteur, � l'arc marquant
l'entr�e de la cit� forteresse en passant par les
vestiges des thermes, d'une huilerie et des temples.
Le
plus captivant �galement pour les visiteurs, selon le
responsable de la s�curit�, est le g�nie et
la technicit� adopt�s dans cette cit� pour
relier les citernes et le grand r�servoir d'eau, pour l'alimentation
en eau des habitants.
Promouvoir Tiddis gr�ce
aux r�seaux
sociaux
Sur les 40 hectares que
compte la cit� antique de Tiddis,
seuls 7 ha soit environ 20% ont �t� fouill�s
et r�pertori�s, a soulign� pour sa part la
responsable locale de l'Office de gestion et d'exploitation des
biens culturels (OGEBC), Widad Bouzahzah.
''En
moyenne 1200 personnes par mois visitent le site Tiddis et des
pics sont enregistr�s durant le printemps et l'automne'',
a-t-elle affirm�, relevant que l'OBEBC, charg� de
la gestion de Tiddis �uvre pour ''promouvoir la cit� et
faire conna�tre son histoire''.
Et
de souligner : ''L'OGEBC s'emploie � travers les supports
technologiques d'information et de communication notamment sur
ses pages officielles de l'Office sur les r�seaux sociaux, � mettre
en lumi�re Tiddis et la valeur des vestiges mis au jour
ainsi qu'� informer sur les nouveaut�s en mati�re
de gestion du site''.
''La ville qui �tait
une forteresse avanc�e pour
prot�ger Cirta des attaques �trang�res, rec�le
des ruines t�moignant de la succession des civilisations
depuis la nuit des temps '', a indiqu� la responsable, rappelant
de l'existence sur ce site de monuments mortuaires collectifs,
des dolmens et un mobilier fun�raire, t�moignant
du passage de vieilles civilisations et suscitant la curiosit� de
nombreux passionn�s d'histoire.