23 février 2005

La phase II du Master plan

Avec beaucoup de retard, la phase II du Master plan destiné à la réhabilitation de la vieille ville vient de franchir un nouveau pas.
Un groupe de spécialistes, délégué par l’université italienne Roma III, a séjourné, à cet effet, à Constantine du 12 au 17 février afin de recueillir des données complémentaires sur les sites concernés. La mission a présenté vers la fin un exposé non officiel des prémisses du projet tel qu’il sera proposé aux autorités locales. Le Master plan, faut-il le rappeler, est un programme financé par le gouvernement italien et qui vient se greffer sur le grand projet de sauvegarde et de réhabilitation de Souika. Entamé en janvier 2003, il devait se dérouler sur trois phases à commencer par l’établissement d’un état des lieux avec actualisation des plans et des informations, la présentation ensuite d’une ébauche d’aménagement et enfin l’élaboration d’un règlement urbanistique général. La partie algérienne semble ignorer les raisons du retard accumulé par l’étude mais, toutefois, l’on sait que l’université chargée du projet a bénéficié d’une prolongation du délai. Le Master plan est censé apporter des solutions pour l’aménagement des espaces, dégagés suite à la démolition des maisons en ruine, et l’installation de nouveaux équipements. Des équipements capables de donner une nouvelle identité et partant une nouvelle vocation à la vieille ville pour lui permettre de recouvrer son cachet touristique et artisanal. Cependant, le destin d’une autre partie aussi importante, celle des maisons encore solides, demeure incertain. Le gouvernement algérien n’avance aucune solution, notamment pour la consolidation des bâtisses malgré que Souika soit reconnue patrimoine national. En attendant, chaque jour apporte son lot de menaces pour ses murs et la mémoire qu’ils renferment. Les effets du temps sont dévastateurs et la main de l’homme est encore plus perfide. Les responsables chargés de la gestion à Constantine sont appelés à faire en sorte que tous les moyens soient employés pour sauver ce qui reste de cette vieille ville et agir dans la voie tracée par les hautes autorités du pays pour changer le visage de la ville du Rocher.

N. Nesrouche

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