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Retour
au plan des gorges.

Le pont Sidi Rached en cartes postales
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La
construction du pont de Sidi Rached est lanc� en 1907 pour un montant
global de trois millions de francs. Le projet est confi� � M. Georges Boisnier sp�cialiste des grands ponts et nouvel
ing�nieur en chef.
R�alis� en pierres de taille, ce pont, en trois courbes, est long de 447
m�tres. Il repose sur 27 arches dont 13 ont une ouverture de 8,80 m�tres,
une de 30 m�tres et la plus large de 70 m�tres franchit le Rhumel � 105
m�tres de hauteur. Sa largeur est de 12 m�tres.
Il est, lors de sa construction, le plus haut pont de pierre du monde.
Le pont de Sidi Rached est inaugur� le 19 avril 1912, en m�me temps que
le pont suspendu de Sidi M'Cid,
� l'autre bout des gorges.
Ce
pont permet de relier le centre-ville au quartier de la gare, et donne
acc�s � la route sortant vers le sud en direction de Kroubs, Batna, Biskra.
Le
pont Sidi Rached a eu droit r�cemment � des travaux de restauration d�extr�me
urgence. �rig� sur du remblai, il est continuellement soumis au ph�nom�ne
des glissements qui engendre plusieurs d�placements au niveau de la cul�e
ouest du pont. Une situation qui n�cessitera par moments des op�rations
de colmatage.
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Un article d'El watan pour le centenaire du pont (pdf)
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Documents extrait de
l'ouvrage de l'ing�nieur Paul S�journ�, "Grandes Vo�tes" publi� entre 1913 et 1916.
Documents fournis par Pascal Bejui
: La R�gordane-productions
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El Moudjahid - 15 avril 2020
PATRIMOINE,
Constantine : Sidi Rached, une histoire mouvement�e
� chaque lieu est attach� un protecteur et Sidi
Rached est � Constantine ce qu'est Sidi Abderrahmane � Alger,
ou encore Sidi El Houari � Oran. Bien plus, le nom du saint
patron �voque spontan�ment la ville bimill�naire,
bien davantage que ceux de Massinissa, Jugurtha, Salah Bey ou l'Empereur
Constantin, auquel elle doit pourtant son toponyme.� D'apr�s
l'�rudit Habba Abdelmadjid, il s'agirait de Rached Ben Hamed,
descendant d'Idris 1er et issu d'Oued Righ, dans la wilaya d'Ouargla.
L'historien, Abdelhamid Brahim Kadri, abonde dans ce m�me
sens, alors que d'aucuns soutiennent qu'il serait originaire de
Bousa�da, ou encore du village de Rouached, dans la r�gion
de Ferdjouia (wilaya de Mila), et que son v�ritable nom
est Abdelkader Benembarek Er-Rachedi, grand cadi de Constantine.� Est �galement �voqu� un
pensionnaire de la prison de Souika, originaire de Tizi Rached
(Tizi Ouzou), qui avait grandement contribu� � l'�dification
du pont lequel finalement prit, de m�me que le mausol�e
se trouvant en contre-bas, le nom de son lieu d'origine, et m�me
un� �ne appartenant � une vieille juive qui vivait
jadis � cet endroit. Cela pour les versions vraisemblables
de l'histoire. En effet, d'autres sources font part d'un r�ve
collectif qu'auraient fait les habitants du Rocher, et dans lequel
Sidi Rached, tout de blanc v�tu, survolait la ville (on parle
aussi d'un oiseau blanc). L'assassinat de ce dernier, quelques
jours plus tard, sonna le glas du r�gne du Bey d'� l'�poque.
On retrouve d'ailleurs des traces de cette l�gende dans
le malouf local, dans le passage Sidi Rached Ya Tir El-Horr?(Sidi
Rached, � oiseau libre). La maison de Sidi Rached ne fut
transform�e en mausol�e que vers le IXe si�cle.
Au-del� du myst�re qui enveloppe l'identit� du
personnage, celui-ci fait objet d'un culte particulier, principalement
par les confr�ries religieuses qui organisent chaque ann�e
khardjat Sidi Rached?(litt�ralement la sortie de Sidi Rached),
au cours du mois de ramadan, tradition s�culaire qui voit
les A�ssaoua de l'Est alg�rien parcourir la ville en
procession, au son du medh (chant religieux), en l'honneur du saint
patron. Pour en revenir � la zaou�a, celle-ci a, depuis
des d�cennies, �t� consid�r� comme
moqadem, un membre de la famille Bougouffa, et re�oit encore
des visites de centaines d'adeptes pour des maqyils (apr�s-midi)
anim�s par les troupes de A�ssaoua, Ouasfane et Khouans,
et ce malgr� la d�gradation subie par l'environnement
imm�diat de ce lieu, notamment l'escalier m�tallique
faisant office d'acc�s principal et qui, au fil du temps,
s'est transform� en lieu assez mal fr�quent�.
D'ailleurs, la zaou�a a subi, sur les trente ann�es �coul�es,
des vols, voire de actes de vandalisme, notamment lors de la d�cennie
noire.� Enfin, Sidi Rached, c'est aussi le pont centenaire
qui surplombe le mausol�e. �difi� entre 1907
et 1912, ce dernier a vu se relayer � sa r�alisation
trois ing�nieurs : Georges Boisnier, Paul S�journ� et
Aubin Eyraut, quoique la paternit� de l'ouvrage soit g�n�ralement
attribu�e au premier. Le projet a cout� 3 millions
de francs, montant consid�rable pour l'�poque. Construit
sur le mod�le du pont Adolphe, situ� � Luxembourg-Ville
(1903), le viaduc en pierre de taille repose sur 27 arches, dont
celle centrale est la plus large, avec une ouverture de 70 m. Culminant � 105
m de hauteur, celui-ci est long de 447 m, et relie le centre-ville
au quartier de la gare de Bab El Kantra. Inaugur� en m�me
temps que le pont suspendu de� Sidi M'Cid, cet ouvrage, partie
int�grante de l'identit� de Constantine, a subi plusieurs
op�rations de renforcement et de r�habilitation.
En 1952, sous l'administration fran�aise, puis au cours
de la d�cennie pr�c�dente, entre 2011 et 2015,
avec l'implantation de micro-pieux sur ses deux c�t�s
inf�rieurs, puis la d�molition et la reconstruction
de quatre des arches, dont celle n� 5, largement fissur�e,
qui mena�ait ruine � tout moment. Ainsi, l'on peut
encore admirer, � partir de ce site historique, le mausol�e
situ� juste en contrebas de l'arche principale, lequel lui
a naturellement donn� son nom. Celui d'un saint patron qui
veille depuis toujours sur la ville.
I. B. |
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Sauvetage du pont de Sidi Rached en 1952.
Texte extrait du livre Ren� Mayer, "M�moire d�racin�e" paru en 1999 aux �ditions l'Harmattan
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" Pied-noir", polytechnicien, Ing�nieur g�n�ral des Ponts et Chauss�es, Ren� Mayer a �t� haut fonctionnaire en Alg�rie. Plus tard il dirige l'I.G.N., le Centre Scientifique et Technique du B�timent, pr�side la Compagnie Boussac Saint Fr�res, etc. Il est commandeur de la L�gion d'Honneur.
De plus � Constantine on lui doit l'a�roport A�n El Bey, un pont sur le Smendou, les grands r�servoirs d'alimentation en eau de Constantine � partir du Bou Merzoug, etc. |
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Constantine est courageuse. Constantine est violente. Constantine est farouche. Constantine est intol�rante. C'est la ville des pogroms o� les Juifs doivent badigeonner leurs maisons de couleurs pastel afin qu'on les rep�re plus ais�ment.
Mais, comme toutes les farouches, quand elle se donne c'est tout enti�re. En retour, elle sait d'ailleurs inspirer la passion. Un si�cle plus tard, je vais moi-m�me en �tre saisi. En 1952, � la sortie de l'Ecole nationale des Ponts et Chauss�es, j'ai priorit�, en tant que major de promotion, pour choisir le poste de mon choix. J'opte pour ce lointain chef-lieu qu'aucun camarade de promotion originaire de m�tropole n'aurait certainement cherch� � me disputer.
Ce choix est consid�r� comme �trange, sinon m�me comme provocateur. Il me vaut d'�tre solennellement convoqu� par le directeur de l'Ecole qu'offusque ma pr�f�rence. Col blanc en cellulo�d, perle piqu�e dans une cravate grise, moustache avantageuse, l'Ing�nieur G�n�ral Louis Grelot semble tout droit descendu de l'un des cadres qui ornent les murs de son superbe bureau et du haut desquels ses pr�d�cesseurs veillent attentivement � la bonne tenue de l'Ecole. Protecteur, il tente paternellement de me raisonner. "Je sais bien, Mayer, me dit-il, que vous avez des raisons personnelles, familiales, sentimentales, d'aller l�-bas! Mais n'allez pas vous perdre sur une telle voie de garage�!"
Devant mon obstination, il doit s'incliner.
Le 1er octobre 1952, je rejoins Constantine. L�, durant cinq ann�es, je vais pratiquer le m�tier passionnant que j'ai choisi : celui d'ing�nieur des Ponts et Chauss�es, d'autant plus exaltant que les possibilit�s d'action qui me sont offertes dans ce pays neuf sont sensiblement plus �tendues et plus vari�es qu'elles n'auraient pu l'�tre en m�tropole. *
Le viaduc de Sidi Rached
Je ne suis en fonction que depuis un mois quand l'un des ing�nieurs subdivisionnaires, M. Chauve, entre en trombe dans mon bureau: "Venez vite! Venez vite! M'sieur l'ing�nieur! Le viaduc de Sidi Rached va s'effondrer! Les pierres de la vo�te commencent � tomber! J'ai pr�venu la police et la mairie. J'ai fait couper la circulation !... "
Des trois grands ouvrages d'art qui franchissent de nos jours les gorges du Rhummel et relient Constantine � son plateau, le plus spectaculaire est sans nul doute le viaduc de Sidi Rached. Construit de 1908 � 1912, par le c�l�bre ing�nieur Paul S�journ�, il est une sorte de fr�re jumeau du pont Adolphe � Luxembourg. D'une allure souveraine, il enjambe un site plus grandiose encore que la vall�e de la P�trusse. D'une longueur totale de 450 m, form� d'une succession de vo�tes en plein cintre, il comporte une arche centrale de 68 m d'ouverture qui surplombe la rivi�re qu'on entend, cent cinquante m�tres plus bas, cascader dans la fra�che obscurit� des gorges.
Homme d'une cinquantaine d'ann�es, teint rougeaud et cheveux de neige, l'embonpoint rassurant du notable local, M. Chauve a d�pouill� en cet instant la mine bonhomme de p�re de famille irr�prochable qu'il arbore habituellement. Il en a perdu le souffle et semble d�pass� par les �v�nements !
Certes, cet ouvrage a, d�s son ach�vement, pos� quelques probl�mes. Il est m�me depuis longtemps l'objet de travaux de confortement. Chaque ann�e, en bordure des gorges, une entreprise sp�cialis�e vient forer quelques pieux obliques destin�s, dit-on, � renforcer les fondations de ses piles. Mais personne n'imaginait qu'il lui prendrait la fantaisie de nous livrer un aussi m�chant tour !... Car quand un ouvrage d'une taille aussi monumentale d�cide de s'effondrer, que peut-on faire pour l'en emp�cher ? Heureusement, mon ange gardien est l� qui veille sur mes premiers pas professionnels...
Il se trouve en effet que j'ai d�j� eu l'occasion d'�tudier cet ouvrage. Je le connais m�me assez bien. Un an et demi auparavant, alors que je n'�tais encore qu'ing�nieur-�l�ve � l'Ecole nationale des Ponts et Chauss�es, comme je m'int�ressais � tout ce qui concernait l'Alg�rie, j'avais choisi ce beau viaduc pour sujet d'un rapport de fin d'ann�e. J'avais alors r�dig� un m�moire, soulignant son �l�gance et mettant l'accent sur l'originalit� de son mode de construction. Au passage, j'avais critiqu� le diagnostic sur lequel se fondaient les travaux de confortement dont il faisait rituellement l'objet, osant m�me soutenir leur parfaite inutilit� !
Le beau viaduc de Paul S�journ� est un ouvrage de conception mixte qui, � la pierre de taille, mat�riau traditionnel des grands ouvrages d'art des si�cles pr�c�dents, allie l'usage du b�ton arm�, mat�riau innovant qui venait de faire son apparition � la fin du dix-neuvi�me si�cle. Gr�ce � ses performances m�caniques, de nouvelles audaces, des formes plus souples, des proportions plus �lanc�es s'offraient aux ing�nieurs.
Mais comme l'oil de ses contemporains n'�tait pas encore accoutum� � l'aust�re apparence du b�ton arm�, Paul S�journ� avait enfoui celui-ci dans des encorbellements classiques, taill�s dans un calcaire dont les teintes chaudes conf�rent � l'ouvrage une sensuelle beaut�. Le viaduc de Sidi Rached est donc une ouvre m�tiss�e qui marie deux mati�res n'ob�issant pas aux m�mes lois de la r�sistance des mat�riaux.
A cette premi�re cause de complexit�, s'en ajoutait une seconde qui tenait � la g�om�trie de l'ouvrage. Celui-ci est la combinaison de deux arcs, l'un, vertical, qui constitue l'arche centrale du viaduc et enjambe les gorges du Rhummel, et l'autre, horizontal, qui forme le platelage et supporte la chauss�e en �pousant la courbe des remparts de la ville. Ces deux arcs sont soud�s dans l'espace par leur sommet. Quand l'un se d�forme, il entra�ne l'autre.
La th�se que soutenait mon rapport d'ing�nieur-�l�ve �tait que si la grande vo�te en ma�onnerie se d�formait, ce n'�tait nullement le fait de ses piles, qu'on supposait � tort soumises � un glissement vers l'aval, mais le fait de son sommet, entra�n� vers l'amont par l'arc horizontal. Ce dernier �tait comprim� par un glissement de terrain que personne n'avait d�cel�, qui descendait du plateau du Mansourah et �tait situ� � trois cents ou quatre cents m�tres de l�.
Comme tout arc que l'on bande, celui-ci voyait sa courbure s'accentuer et sa "fl�che" s'accro�tre. Le mouvement de son sommet entra�nait le sommet de la vo�te centrale auquel il �tait li�. Les fondations du viaduc n'�taient pour rien dans cette d�formation et les travaux de consolidation qu'on leur faisait subir depuis des ann�es �taient empl�tre sur jambe de bois.
"II faut bien que jeunesse se passe" ! avait d� soupirer l'examinateur auquel cet impertinent m�moire avait �t� soumis. Et il lui avait fort distraitement attribu� une note convenable... avant de l'exp�dier aux archives de l'Ecole.
A pr�sent, ce travail d'�tudiant allait m'�tre bien utile !
Je ne prenais m�me pas le temps d'aller sur place, comme m'en presse M. Chauve. A quoi bon ? Mon diagnostic est d�j� fait et les minutes comptent! Par t�l�phone, je convoque sur les lieux le plus gros entrepreneur de la ville, Paul Rossi : "Interrompez au besoin d'autres chantiers ! Amenez s�ance tenante � pied d'oeuvre vos meilleures �quipes. Qu'elles soient �quip�es de compresseurs, de marteaux-piqueurs, d'�chafaudages, de coffrages, de grues de chantier. Amenez, un g�n�rateur d'�lectricit� et des projecteurs: nous allons devoir travailler toute la nuit�!".
Puis j'appelle un g�om�tre qui devra, quant � lui, mettre ses appareils en station sur les deux rives afin de surveiller, en temps r�el et dans leurs trois dimensions les mouvements de quelques points-cl�s de l'ouvrage.
Ayant donn� ces instructions, je peux sauter dans la voiture de M. Chauve pour rejoindre aux abords du viaduc o� il m'a pr�c�d�, mon patron, l'ing�nieur en chef Louis Longeaux, ancien directeur g�n�ral des Travaux Publics en Indochine. Ensemble, nous examinons la vo�te aux jumelles. Pr�s de sa cl�, des pierres de taille se fissurent. De temps � autre, dans un craquement, l'une d'elle �clate. Un morceau de voussoir se d�tache et plonge en tournoyant dans les profondeurs des gorges.
C'est une question d'heures. Si la cl� de vo�te c�de, non seulement elle provoquera l'�croulement de l'arche centrale mais, de proche en proche, et comme un ch�teau de cartes qui s'effondre, sa chute risque d'entra�ner celle des vo�tes adjacentes dont les pouss�es ne seront plus compens�es.
Je fais part � Louis Longeaux de mon analyse et lui expose mon plan. "A supposer que nous ayons les moyens d'y parvenir, il ne sert � rien de vouloir consolider la vo�te centrale. Elle n'est nullement responsable de la dislocation � laquelle nous assistons. Elle est la victime du d�sordre, elle n'en est pas la cause. Elle ne fait que subir les efforts qui lui sont communiqu�s par le platelage, lui-m�me mis en mouvement par ce glissement de terrain face auquel, � court terme, nous sommes impuissants. De toute urgence, il faut dissocier l'effet de la cause et couper ce platelage. Le salut va d�pendre de notre rapidit� d'ex�cution! "
"Plus tard, quand nous serons parvenus � stopper le mouvement fatal, nous cr�erons un appui m�dian situ� sur la partie rocheuse et stable et nous nous en servirons comme d'une nouvelle cul�e interm�diaire. Nous d�solidariserons ainsi la partie de l'ouvrage qui franchit les gorges de cille qui, sur la rive droite, est entra�n�e par le glissement de terrain".
"Entre les deux, nous introduirons un arc � trois articulations, facilement d�formable qui ne transmettra aucun effort. Ainsi, m�me si nous ne parvenons pas � arr�ter ce fichu glissement de terrain, du moins celui-ci n'entra�nera-t-il plus la vo�te principale".
Haut fonctionnaire d'une grande qualit�. Louis Longeaux est devant une d�cision d�licate. Ma th�se lui semble intelligente, mais elle est audacieuse et surtout in�dite. Compte tenu de la valeur de l'ouvrage, il aimerait mieux pouvoir s'appuyer sur des expertises de haut niveau.
Malheureusement, les services techniques disposant d'une comp�tence assur�e en la mati�re sont � Paris. Il n'existe encore aucun a�roport � Constantine Au mieux, les experts ne pourront donc �tre l� avant trois jours. Peut-il remettre le sort d'un monument connu dans le monde entier entre les mains d'un ing�nieur d�butant qui, sur cet ouvrage complexe, expose des th�ories enti�rement neuves ?
Courageusement, Louis Longeaux fait le pari de Pascal. S'il temporise, la catastrophe est certaine. Autant risquer de faire confiance � ce jeune homme. J'ai son feu vert. Il se chargera d'expliquer la situation au pr�fet et me "couvrira" quant aux suites administratives. Il est clair que l'heure n'est plus au respect des formalit�s r�glementaires. Pour les engagements de cr�dit et la passation des march�s publics, on verra plus tard...
Sous une vo�te secondaire du viaduc, l'entreprise �difie � la h�te un cintre. D�s que celui-ci soutient suffisamment l'arc que j'ai choisi d'op�rer, une batterie de marteaux-piqueurs l'attaquent par le dessus. En cette section, on d�coupera successivement la chauss�e, les diverses canalisations qu'elle contient, le platelage en b�ton arm�, et enfin la vo�te secondaire. A l'�chelle pr�s, c'est un travail de chirurgien. Il faut amputer rapidement sans attenter aux ouvres vives. La nuit est tomb�e. Les projecteurs illuminent le viaduc. Les �quipes se relaient.
Mais quand on est jeune, on ne pense pas � tout ! L'audace parle plus haut que la prudence. C'est � la s�curit� que l'on songe g�n�ralement en dernier�!
Soudain, vers deux heures du matin, une d�tonation retentit. Du fond des gorges, son �cho remonte vers nous. C�dant brutalement � l'effort colossal qui le comprimait, le platelage en b�ton arm�, d�j� largement sectionn� par les marteaux-piqueurs, vient subitement d'exploser ! D'un coup, les deux l�vres de la coupure se sont rapproch�es d'environ un m�tre. La tranch�e ouverte dans la chauss�e s'est referm�e !
Heureusement. � ce moment-l�, afin d'attaquer sous un autre angle, tous les ouvriers (et moi-m�me) venions de remonter hors de la fouille, �vitant ainsi d'�tre transform�s en cr�pes. D�cid�ment, mon ange gardien reste vigilant !...
Bient�t les g�om�tres m'apportent les r�sultats des mesures qu'ils op�rent d'heure en heure. L'�crasement brutal du noyau en b�ton arm� du platelage a permis � l'�norme masse de la vo�te centrale de se redresser. Sa cl� s'est d�plac�e de quatre-vingts centim�tres pour reprendre pratiquement son aplomb initial. C'est la confirmation de mon diagnostic.
Cette fois, le viaduc est sauv� ! Certains ne sont pas loin de consid�rer que ce jeune "X" fra�chement d�barqu� est un magicien. On chuchote qu'il est originaire du pays. Les Mayer ne sont-ils pas de Penthi�vre ?
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Vues de travaux de consolidation d�j� entrepris depuis quelques ann�es. Photos Djamil
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9 mars 2006
En attendant une
r�habilitation
sp�cifique
25 millions de dinars
pour le pont de Sidi Rached Le
pont de Sidi Rached, un des principaux ouvrages d'art de Constantine,
menac� depuis plusieurs ann�es de disparition, est enfin
en passe d'�tre r�habilit�.
Comme l'a annonc� le directeur des travaux publics, une autorisation
de programme (AP) d'un montant de 25 millions de dinars a �t� inscrite
et l'offre retenue apr�s consultation a �t� transmise
au minist�re pour avis, et ce avant de lancer les travaux. Cependant,
cette premi�re op�ration de r�habilitation concerne,
souligne la direction des travaux publics, la structure proprement dite.
Reste � �attaquer la cause m�me de la cassure observ�e � l'entr�e
du pont, dont l'�tude avait �t� confi�e au
bureau d'�tudes fran�ais Simecsol, charg� par ailleurs
de l'�tude des glissements de terrain � Constantine. Un
dossier a donc �t� fourni par Simecsol, dossier qui sera
incessamment transmis � la tutelle en vue d'inscrire une op�ration
sp�cifique permettant de lancer les travaux indiqu�s�.
Le pont de Sidi Rached, qui commande depuis pr�s d'un si�cle
l'entr�e principale au centre de la ville, semblait indestructible,
tant cet ouvrage, tout en pierres de taille, livr� dans les ann�es
vingt, �tait fait pour r�sister � l'emprise du temps.
�Son arche principale, qui enjambe les gorges du Rhumel, �tait
consid�r�e jusqu'� une date r�cente comme
une des plus parfaites au monde. Malheureusement cet ouvrage, qui reste
encore le principal symbole de Constantine, n'a pas toujours �t� bien
entretenu, voire souvent maltrait�.
�Par ailleurs, le trafic routier sur le pont ayant augment� avec
une rapidit� vertigineuse, aucune disposition n'a �t� prise
depuis des ann�es pour �viter une pr�visible d�gradation.
Des poids lourds furent autoris�s � emprunter cette voie,
jusqu'au jour o� des fissures pas faciles � d�tecter
apparurent lorsque cet �difice fut visit� par le bas�,
souligne-t-on.
Mais, diront des
sp�cialistes, les principales causes du cisaillement � hauteur
de la premi�re arche du c�t� de la route de Batna
seraient dues � la pression exerc�e par des pouss�es
venant du versant qui surplombe la voie de chemin de fer.
Pour ce qui concerne
la structure proprement dite, �il fallait
stopper le travail de cisaillement et d'�cartement de cette arche
et un v�rin fut plac� pour contenir les deux bords en rupture.
Mais il s'agissait d'une op�ration tout � fait provisoire,
en attendant la solution d�finitive qui a �t� trouv�e
tout derni�rement et dont le financement est assur�. Apr�s
la consolidation de la structure du pont, il reste � engager prochainement
une autre op�ration aussi importante que la premi�re, qui
s'attaquera, elle, � la cause principale de la rupture constat�e
et qui serait due � un probl�me g�ologique�.
A.Benkartoussa
- Le Quotidien d'Oran
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1er ao�t 2006
Deux milliards pour conforter le pont de Sidi
Rached
D�s sa
mise en service en 1912, le pont de Sidi Rached, qui enjambe le Rhumel
et coupe la ville en deux, pr�sentait d�j� des
vices de construction qui, au fil des ans, vont demander d'incessants
travaux de confortement.
M.
Dib Debbah, sous-directeur des travaux publics, souligne que les travaux
d'�taiement qui vont commencer dans un mois environ ne
concernent que la partie structurelle de l'ouvrage et non le chapitre
du glissement de sol, un domaine totalement sp�cifique qui rel�ve
de la comp�tence de la wilaya de Constantine. Pour tous les ouvrages d'art recens�s � travers tout le
territoire national, le projet initi� par le minist�re
des Travaux publics a donc retenu le grand pont de Constantine dans son
programme de confortement des grands ouvrages. Dans ce m�me chapitre,
notre interlocuteur rappelle que d�s 1949, ce pont avait fait
l'objet de premiers travaux de renforcement. Des op�rations identiques
vont se r�p�ter en 1954, 1960, 1979, 1982, 1990 et 1994.
Mais chaque fois, de nouveaux probl�mes resurgissaient, demandant
de nouvelles interventions donc de nouvelles d�penses.
Consid�r� comme un point n�vralgique de la cit� qu'il
partage en deux parties bien distinctes, le pont de Sidi Rached, qui
f�tera son centenaire en 2012, supporte sans discontinuer un flot
incessant de v�hicules de tonnages diff�rents. Si les poids
lourds ne sont plus autoris�s � y circuler, ce seront les
bus de transport public, souvent surcharg�s, qui lui font subir
les charges les plus lourdes. Mais ce pont demeure un circuit incontournable
pour une ville qui continuera de subir un trafic automobile de plus en
plus important, de plus en plus �touffant, sans que les autorit�s
aient pu jusqu'� ce jour y trouver les solutions idoines.
Toujours en ce qui concerne ce
c�t� structurel, M. Dib
explique que des fissures sont apparues au niveau de la grande arche
centrale et que cela est devenu visible � l'oeil nu. Un simple
observateur peut d'ailleurs en faire le constat.
Avant d'entamer la moindre op�ration de confortement, il demeure
judicieux de confier cette �tude � des techniciens confirm�s,
rompus � ce type d'�tude � travers le monde. Cette
mission fut confi�e � un bureau d'�tudes canadien.
Et ce sera finalement une entreprise alg�rienne qui se chargera
de ces travaux. L'Entreprise nationale de r�alisation des ouvrages
souterrains (ENROS) devrait, si tout va bien, entamer les travaux dans
un mois environ pour un montant global de vingt millions de dinars (deux
milliards de centimes). Ces travaux, qui devraient durer quatre mois
environ, vont donc permettre au grand pont de �respirer�.
Rahmani Aziz
- Le Quotidien d'Oran
•
Jeudi 03 Avril 2008
R�habilitation du pont de Sidi Rached Un avis d'appel d'offres international� sera lanc�e incessamment pour s�lectionner l'entreprise qui prendra en charge la r�novation de cet ouvrage qui est en service depuis 1912. Le pont de Sidi Rached, un des principaux ouvrages d'art de Constantine, est en passe d'�tre r�habilit�, selon les d�clarations du directeur des travaux publics, lors de la premi�re session ordinaire de l'APW.
Selon la m�me source, un avis d'appel d'offres international sera lanc� tr�s prochainement pour la s�lection d'une entreprise qui devra prendre en charge l'op�ration.
"Des experts chinois se sont d�plac�s au cours de cette semaine � Constantine pour s'enqu�rir de l'�tat de d�gradation du pont. Cette op�ration de r�habilitation concerne la structure proprement dite", affirme le directeur des travaux publics.
Et d'ajouter : "Il est indispensable d'entamer les travaux par la r�habilitation de la grande fissure observ�e � l'entr�e du pont, dont l'�tude avait �t� confi�e au bureau d'�tudes fran�ais Simecsol." Un dossier a donc �t� fourni par Simecsol et a �t� transmis � la tutelle, en vue d'inscrire une op�ration sp�cifique permettant de lancer les travaux indiqu�s.
Le pont de Sidi Rached, mis en service en 1912, construit il y a pr�s d'un si�cle avec son arche principale, qui enjambe les gorges du Rhumel, est consid�r�e comme l'une des plus parfaites au monde. "Malheureusement cet ouvrage n'a pas toujours �t� bien entretenu", a soulign� le directeur des travaux publics.�
Par ailleurs, il est � signaler, que le trafic routier sur le pont a augment� d'une fa�on spectaculaire et qu'aucune disposition n'a �t� prise depuis des ann�es pour �viter une pr�visible d�gradation. Pour des sp�cialistes en la mati�re, les principales causes du cisaillement � hauteur de la premi�re arche du c�t� de la route de Batna seraient dues � la pression exerc�e par des pouss�es venant du versant qui surplombe la voie de chemin de fer. Concernant la structure, il fallait stopper le travail de cisaillement et d'�cartement de cette arche et un v�rin fut plac� pour contenir les deux bords en rupture. Mais il s'agissait d'une op�ration tout � fait provisoire, en attendant la solution d�finitive qui a �t� trouv�e tout derni�rement et dont le financement est assur�.
Apr�s la consolidation de la structure du pont, il reste � engager prochainement une autre op�ration aussi importante que la premi�re, qui s'attaquera, elle, � la cause principale de la rupture constat�e et qui est li�e � un probl�me g�ologique.
Il convient de rappeler qu'en 1949, ce pont avait fait l'objet de premiers travaux de renforcement. D'autres op�rations similaires ont �t� lanc�es dans les ann�es 1954, 1960, 1979, 1982, 1990 et 1994.
Radia M. A. - Libert�
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L'Expression - 20 juillet 2008
Le pont de Sidi Rached menac� d'effondrement
De par sa beaut�, le pont de Sidi Rached demeure une oeuvre d'art � l'aspect architectural unique. La nouvelle relative au ph�nom�ne des glissements de terrain qui mena�ait l'un des principaux ponts de Constantine est de plus en plus insistante et la vingtaine d'habitants peuplant des b�tisses situ�es juste en contrebas du pont, ont peur et vivent dans une totale psychose, bien que ce ph�nom�ne est vieux de plus de 50 ans.
Ce pont avait subi en 1949 d�j�, une premi�re op�ration de renforcement, n�anmoins, le probl�me refait surface � chaque fois. Il a �t� con�u en avril 1912, c'est une des petites merveilles de Constantine. R�alis� en pierres de taille d'une longueur de 447 m�tres, reposant sur 27 arbres et d'une largeur de 12 m�tres, il n'en demeure pas moins que le pont de Sidi Rached a connu une dizaine d'intervention, vu la persistance du ph�nom�ne.
L'objectif est de maintenir cet ouvrage d'art en bon �tat, eu �gard � son importance historique, refl�tant quelque part un symbole du patrimoine de la ville.
Ce pont est exceptionnellement connu pour avoir �t� r�alis� sur un remblai et la menace qui le guette est r�elle. Dans ce contexte, il a �t� �tabli que des fissures visibles � l'oeil nu ont �t� constat�es, dues certainement � des pressions provoqu�es par des pouss�es des remblais des chemins de fer. La situation, m�me pr�occupante, n'est cependant pas alarmante. Elle a �t� �tudi�e d�j� par des experts canadiens pour l'�tablissement d'un plan de r�habilitation. Les travaux ont �t� confi�s � l'Entreprise nationale de r�alisation des ouvrages souterrains pour un co�t de 20 millions de DA. Cette somme, avons-nous appris, a �t� d�bloqu�e en 2006. Il est clair que le pont a vieilli, il n'est pas us� mais fragilis�. Et c'est le moment, a-t-on soulign�, d'y rem�dier. De par sa beaut�, le pont de Sidi Rached demeure une oeuvre d'art � l'aspect architectural unique. Dans le monde, il a une valeur artistique historique et identitaire. Sa construction a �t� faite pour relier deux rives et all�ger ainsi le trafic routier.
Ikra
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L'Expression - 16 Septembre 2008
Le pont de Sidi Rached reconstruit partiellement
Bonne nouvelle. Le pont de Sidi Rached reliera encore, et pour longtemps, les deux rives de la ville. Ce qui devrait rassurer les citoyens. Ainsi, la panique engendr�e par l'annonce faisant �tat d'une menace sur le pont de Sidi Rached suite � un glissement de terrain, n'aura dur� que le temps de l'effet d'annonce.
Selon des sources autoris�es, les travaux de consolidation seront effectu�s apr�s une �tude d'expertise, r�alis�e par des sp�cialistes italiens et chinois. Aussi, selon les m�mes sources, le pont de Sidi Rached qui repr�sente une page d'histoire de Constantine, va �tre reconstruit partiellement, avec une l�g�re d�viation pour �viter la zone menac�e par le ph�nom�ne du glissement de terrain. Il ressort du rapport �tabli par les experts �trangers que les travaux doivent �tre entam�s en urgence. Les risques sont assez s�rieux d'autant que quelques pierres de maintien avaient soudainement d�vi� de leur position initiale. Quelques interventions dans ce sens ont d�j� �t� effectu�es, du moins pour redresser les pierres mena�antes.
L'on apprend �galement que le fait n'a rien d'un probl�me technique, mais, souligne-t-on, a trait � la nature du sol puisque quelques fissures sont visibles � l'oeil nu. D'ailleurs des solutions provisoires avaient �t� appliqu�es pour �viter les d�g�ts, mais ce n'�tait que dans l'urgence en attendant le rapport des experts. Le pont de Sidi Rached est l'un des ponts les plus longs du monde, et le plus long en mati�re de pierres. Les travaux vont �tre confi�s � une entreprise sp�cialis�e italienne. La m�me qui a proc�d� il y a quelques ann�es, � la r�novation et la restauration du pont de Sidi M'sid qui date de 1992. Il est � rappeler que le pont de Sidi Rached est long de 447 m�tres sur 12 m�tres de large.
Ikram GHIOUA
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La Nouvelle R�publique et El Acil - 25 septembre 2008
Le �coup de vieux� du pont de Sidi Rached
L'�tat de l'imposant pont de Sidi Rached, l'un des monuments qui font la fiert� de la ville de Constantine, suscite de plus en plus d'inqui�tude � cause d'une fragilit� devenue apparente et qui menace s�rieusement son existence. P�riodiquement, des fragments de ces pierres massives qui le distinguent des autres ponts, tombent en d�cr�pitude et fragilisent davantage cette belle ouvre d'art au point d'hypoth�quer son avenir.
Cet �tat de d�t�rioration latente peut d'ailleurs �tre ais�ment constat� en faisant un simple tour sous les somptueuses arches qui le forment et le distinguent des autres viaducs de Constantine.
Le vieux pont continue toutefois, malgr� les agressions des ans, l'instabilit� du sol et le spectre persistant des glissements de terrain, de faire la jonction entre les deux rives de la cit� en supportant la lourde charge d'un trafic dont la densit� ne cesse de gagner en ampleur. Le ph�nom�ne des �glissements de terrain� est constamment mis en cause, mais il se trouve, de l'avis de nombreux experts en travaux publics, que ce ph�nom�ne de �glissements� enregistr�s sur le site enjamb� par ce pont qui f�tera, en 2012, son centenaire, ne serait engendr� que par �l'impressionnante quantit� d'eau qui stagne en permanence sous l'�difice�.
Les amis du mus�e �Cirta�, r�unis en association et qui suivent depuis un certain temps le lent et silencieux processus d'�rosion du pont en effectuant r�guli�rement des mesures techniques, sont, � ce propos, fermement convaincus du bien-fond� de cette th�se que partagent bon nombre de responsables locaux.
�L'obstruction des puits et des sources naturelles qui d�versaient jadis leurs eaux claires et limpides sur les rebords des deux rives de la ville et arrosaient les jardins qui y �taient nich�s, serait � l'origine de ce ph�nom�ne�, a assur� le secr�taire g�n�ral de l'association sous le regard approbateur de tous ses adjoints et collaborateurs affili�s � ce groupe constitu� en majorit� d'universitaires, d'archivistes et de retrait�s des secteurs de l'�ducation et du cadastre, �pris de l'histoire et de l'arch�ologie de la ville de Constantine et sa r�gion.
Selon un document d'archives, le pont de Sidi Rached, ouvert � la circulation en 1912, compte parmi les plus hauts ponts en pierres au monde.
Avec une longueur de 447 m�tres sur 12 m�tres de large et comprenant 27 arches dont la plus �vas�e mesure 70 m�tres, le pont plante ses racines dans la vieille ville, pr�s du s�pulcre de Sidi-Rached, le mausol�e o� repose le v�n�rable homme de culte qui lui a donn� son nom.
Cet �difice est aujourd'hui soumis � un �traitement rigoureux� et � un contr�le technique continu, assurent des experts en g�nie civil, soulignant qu'un �renforcement de ses arches en amont et en aval avait �t� effectu� il y a � peine une d�cennie par une �quipe de sp�cialistes europ�ens en collaboration avec des ing�nieurs alg�riens�. L'interdiction de son acc�s aux poids lourds et aux bus de transport urbain refl�te un surcro�t de vigilance de la part des services techniques, ce qui tend � rassurer quant � la prise en charge des probl�mes d�j� induits (ou � venir) par la fragilit� de l'ouvrage. le pont est �sous haute surveillance�, conform�ment aux recommandations d'un bureau d'�tudes fran�ais que les pouvoirs publics avaient charg� du dossier de glissements de terrain.
Ces derniers avaient fortement conseill�, entre autres, l'all�gement de la circulation sur ce pont, notamment du c�t� de l'ancienne station de bus �Kerkri�, un endroit signal� instable et donc � haut risque pour cet �difice.
Surveill� de pr�s, objet de toutes les attentions, le pont presque centenaire de Sidi Rached n'a sans doute pas fini, malgr� le poids des ans, � dresser sa silhouette dans le paysage si particulier de la cit� du vieux Rocher.
Agence
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La Nouvelle R�publique - 5 octobre 2008
Des chutes de rocs alarmantes du pont Sidi Rached
L'annonce des premi�res intemp�ries sur la ville de Constantine draine derri�re elle de s�rieuses inqui�tudes pour plusieurs habitants. Une partie de ceux qui r�sident sous le pont Sidi Rached sont de plus en plus pr�occup�s par des chutes de blocs de pierres qui ont �t� enregistr�es d�j� � quatre reprises. On sait que l'�tat de cet ouvrage est en alerte maximum depuis d�j� plusieurs mois et les �tudes qui ont �t� requises par les autorit�s locales perdurent sans qu'il ne soit encore entreprise aucune action dans le sens de limiter les d�g�ts. La seule assurance s'est limit�e � une communication de la direction des travaux publics qui parle ici d'une projection � la limite de l'utopique et d'une action qui sera lanc�e d�s la fin des �tudes confi�es � un bureau �tranger. Or, cette �ch�ance n'est fix�e ni dans le temps ni dans la forme pendant que la d�gradation du pont progresse chaque semaine plus inqui�tante. L'association du patrimoine de la ville s'est r�unie derni�rement pour arriver � la conclusion qui est connue depuis plus de 60 ans et qui consiste en l'existence de cours d'eau qui provoquent l'�rosion du sol et par voie de cons�quence le glissement mena�ant ponts et habitations notamment dans le quartier du Bardo et Djenane Tchina l� o� les autorit�s ont d�cid�s de construire de grands buildings sous de hauts patronages. Espace sur lequel doivent aussi �tre plac�s des pillons n�cessaires pour le futur pont transrhumel dont les travaux seront lanc�s prochainement. Or, il appara�t incontestable que la consolidation des assiettes est un pr�alable incontestable comme il para�t que la sauvegarde du pont de Sidi Rached doit �tre prioritaire � tout autre projet quelle que soit leur dimension et ce dans la mesure o� l'histoire de Constantine se confond avec ce pont qui est sa premi�re r�f�rence.
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Le quotidien d'Oran - 24 mars 2009
Alg�rie�: Des Italiens et des Br�siliens pour sauver le pont de Sidi Rached L'�tat du pont de Sidi Rached en Alg�rie, victime du temps qui passe mais pas seulement, puisqu'il est �galement confront� aux glissements de terrain qui l'ont dangereusement affect�, inqui�te.A tel point que depuis l'�t� dernier, des pierres s'en d�tachent, semant la panique.
Le danger est r�el puisqu'on affirme que certaines toitures ont �t� touch�es et des moellons sont tomb�s sur l'avenue de Roumanie, qui passe en dessous.
Face � cette situation, des travaux de confortement fixant l'arche principale de l'ouvrage ont �t� entrepris depuis quelques semaines, et sont actuellement aux ultimes retouches, nous a d�clar� hier le directeur de wilaya des travaux publics.
Il s'agit de travaux consistant en la r�alisation d'appuis provisoires, effectu�s depuis le sol jusqu'� la vo�te de l'arche centrale, dans le but de mieux stabiliser l'ouvrage et mettre un terme aux chutes de pierres.
Ceci dans un premier temps, en attendant de poursuivre des �tudes plus approfondies en pr�vision d'une grande r�fection et restauration compl�te de cet ouvrage qui fait partie du patrimoine de la ville, et qui sera bient�t centenaire - dans trois ans exactement, puisqu'il a �t� r�alis�, faut-il le rappeler, en 1912. ��Ces �tudes vont �tre reprises et men�es par une soci�t� italienne, et ce, d�s le mois de mai prochain��, assure le premier responsable de la DTP.
Par ailleurs, il est soulign� que les �tudes faites derni�rement par une soci�t� fran�aise sur le ph�nom�ne des glissements de terrain, touchant une partie de la ville de Constantine, convergent toutes vers le r�sultat que le terrain est gorg� d'eau et l'accumulation de cette derni�re est la cause principale de l'instabilit� du pont et des d�gradations qui l'affectent.
Aussi, il est annonc� qu'une soci�t� br�silienne, sp�cialis�e dans les travaux de drainage, a d�croch� r�cemment le march� pour proc�der � la r�cup�ration et � l'�vacuation des eaux accumul�es tout autour des fondations de l'ouvrage.
La soci�t� br�silienne est ainsi charg�e de ��traiter et de supprimer en quelque sorte, en amont, les glissements de terrain � l'origine des d�boires du pont de Sidi Rached, qui ont eu pour cons�quence de nombreuses fissures des parois, chutes de pierres, et une situation instable et alarmante��, conclut notre interlocuteur.
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Le Soir d'Alg�rie - 10 septembre 2009
PONT DE SIDI RACHED � CONSTANTINE
70 milliards de centimes pour r�tablir le syst�me de drainage
Encore un comit� d'experts qui statuera sur les actions � entreprendre pour r�conforter le pont de Sidi Rached � Constantine, un ouvrage d'art qui souffre, depuis sa construction au tout d�but du si�cle dernier, d'un glissement de terrain.
Le ph�nom�ne est d�, selon les experts, aux infiltrations des eaux descendant du plateau de Mansourah, situ� � 500 m, qui menacent s�rieusement le pont, lequel risque de s'effondrer si rien n'est entrepris. Dans ce contexte, on apprend que le syst�me de drainage propre � cet ouvrage d'art, faute d'entretien, n'est plus fonctionnel depuis belle lurette. Les fuites sur le r�seau d'alimentation en eau potable - nombreuses dans la proximit� imm�diate du pont - ainsi que les d�fections enregistr�es sur celui destin� � l'�coulement des eaux us�es (�gouts �ventr�s, inadapt�s.), qui sont d'ailleurs pour beaucoup dans la d�gradation de l'ouvrage, sont venues plut�t aggraver la situation. Un comit� d'experts, repr�sentant les diff�rentes parties concern�es par la prise en charge des probl�mes dus au glissement sur ce versant (DTP, DH, ONA, SNTF.), a d�j� �t� install� par la wilaya de Constantine et devrait �tre incessamment op�rationnel, selon le directeur des travaux publics de cette wilaya, pour examiner les propositions que formulera l'expertise italienne, mobilis�e � travers la Soci�t� alg�rienne des ponts et travaux d'art (Sapta), une entreprise publique r�quisitionn�e pour la circonstance. Des mesures d'urgence ont �t� ainsi prises par les autorit�s locales et l'�quipe d�p�ch�e par la Sapta. Ainsi, un sous-traitant priv� op�re depuis quelques mois sur des d�g�ts le long des vo�tes composant la partie �gare� du viaduc. Toutes ces vo�tes pr�sentent des cassures et plusieurs arrachements de pierres ont �t� constat�s sur cette partie, donnant sur la gare ferroviaire et le versant de Mansourah. Un versant o� les Br�siliens d'Andrade Gutierrez devront �galement poser les fondations du futur pont g�ant qui traversera l'oued sur une longueur de 1 150 m, de la place de l'ONU � Mansourah. Les Br�siliens ont entam� la r�alisation de ce projet il y deux mois et sont en phase de reconnaissance du sol. Bref, les d�g�ts sont �normes et l'urgence fait qu'il faudra aussit�t s'attaquer au probl�me du glissement de terrain que de caller provisoirement les arcs du viaduc. L'�quipe d�p�ch�e par la Sapta a, en effet, �rig� sous l'arche n�5 un �appui provisoire�, un cintre m�tallique qui devrait �contrebuter les pouss�es engendr�es par les efforts communiqu�s aux vo�tes du pont par le plancher en b�ton arm�, lequel supporte la chauss�e et mis, lui aussi, en mouvement par le glissement de terrain�, et ce, jusqu'� ce que l'expert italien propose une solution d�finitive. Dans le m�me sillage, une galerie de drainage devra, �galement, y �tre am�nag�e pour faciliter l'�coulement des eaux, effectu� irr�guli�rement par pompage, c'est une infrastructure qui se substituera � l'ancien syst�me de drainage. La solution est, pr�cise-t-on, pr�conis�e par l'�tude globale sur le glissement de terrain r�alis�e dans les ann�es 1990 par les Fran�ais de Semicsol. Pour la passation du march�, estim� � 70 milliards de centimes, le dossier, selon le directeur des travaux publics de Constantine, se trouve actuellement au niveau de la commission nationale des march�s publics pour r�gularisation. Pour l'histoire, la construction du pont de Sidi Rached a �t� lanc�e en 1907 pour �tre achev�e en 1912. Le pont s'�tend sur une longueur de 450 m et repose sur 27 arches dont une centrale, la plus large avec 70 m, surplombe la rivi�re � 105 m de hauteur. Construit sous la direction de l'ing�nieur fran�ais Paul S�journ�, le pont est d'une conception mixte, alliant la pierre de taille (du calcaire) au b�ton arm�, d'autant qu'il tient sa g�om�trie de la combinaison d'un arc vertical (l'arche centrale enjambant les gorges du Rummel) et un arc horizontal (le plancher en b�ton arm� supportant la chauss�e). Les deux arcs sont soud�s dans l'espace par leurs sommets. En un mot, un monument architectural qui constitue aussi un axe routier n�vralgique, �tant une entr�e principale de la ville des Ponts et supportant le poids de 40 000 v�hicules par jour.
Lyas Hallas
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La Tribune - 14 septembre 2009
Patrimoine architectural
Lancement prochain des travaux de consolidation du pont de Sidi Rached de Constantine
Les travaux de consolidation du pont Sidi Rached de Constantine seront entrepris �prochainement� � la faveur de la r�cup�ration du plan original ayant servi � la construction de l'ouvrage, a indiqu� dimanche une source proche de la wilaya. Le plan d�taill�, confectionn� par l'architecte qui a con�u ce pont r�alis� en ma�onnerie, retrouv� par les responsables locaux du secteur des travaux publics, est consid�r� comme �tr�s pr�cieux� car contenant toutes les pr�cisions sur les proc�d�s d'entretien de l'ouvrage et renferme des indications utiles sur les techniques d'intervention en cas de d�gradation. Egar� depuis des d�cennies, le document avait fait l'objet d'une vaste op�ration de recherches de la part des responsables des travaux publics, a-t-on soulign�, pr�cisant que les tentatives des experts locaux et internationaux qui ont essay� d'apporter des solutions pour colmater les fissures constat�es sur les pyl�nes de maintien du pont, ont �t� inop�rantes.
M�me les techniques ultramodernes et le savoir-faire des firmes �trang�res n'ont pas r�ussi � stopper �l'h�morragie� qui a affect� ce pont devenu embl�matique dans la cit� du Vieux Rocher, rappelle-t-on.
L'exploitation du plan original va permettre aux responsables concern�s de r�aliser une action de consolidation �fiable�, fond�e sur des donn�es exactes et �sans risque d'occasionner des d�g�ts irr�parables � l'ouvrage construit en pierre�, selon les explication fournies par des experts.
Un comit� technique ��largi�, compos� de repr�sentants des instances de l'ex�cutif concern�es et de cinq experts du minist�re des Travaux publics, vient �tre install� par le wali de Constantine afin d'apporter un �diagnostic fiable� sur l'�tat actuel de cet ouvrage,�a-t-on annonc� � la wilaya.
En parall�le, des experts des secteurs de l'hydraulique, des travaux publics, de la conservation des for�ts et de l'Office national d'assainissement (ONA) ont �t� instruits � l'effet d'�laborer un rapport d�taill� sur le ph�nom�ne �r�el ou suppos� du glissement de terrain qui serait derri�re la d�gradation du pont. L'entreprise qui devra prendre en charge les travaux de consolidation, sera d�sign�e �aussit�t apr�s la validation du diagnostic attendu des experts locaux�, a-t-on �galement fait savoir � la wilaya. La r�cup�ration du plan par les services des travaux publics permet aujourd'hui d'affirmer, selon un responsable local, que le pont de Sidi Rached, de 447 m�tres de long et de 12 m�tres de large, consid�r� � sa construction en 1912 comme l'un des plus beaux du monde, reliera �encore et pour longtemps� le centre de la ville � la gare ferroviaire et � l'axe routier du Sud-Est.
�APS
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La Tribune - 13 ao�t 2011
A cause de sa v�tust�, probable fermeture du pont de Sidi-Rached
De notre correspondant � Constantine
A. Lemili
�Les ponts en pierre n’avertissent pas quand ils tombent.� Voil� la profession de foi, tombant tel un couperet, d’un professionnel lequel, toutefois, n’en garde pas moins le m�rite d’�tre direct. Ces propos de M. Remache, pr�sentement directeur de wilaya des
travaux publics duquel nous sollicitions des informations sur l’�tat du pont de Sidi-Rached, compte tenu de l’activit� f�brile qui s’y d�roule � son entr�e c�t� est, renseignent on ne peut mieux sur l’�tat de l’ouvrage. Il y a eu d’abord quelques mois auparavant des travaux de sondage dont la r�p�tition actuellement ne peut �tre trompeuse. Il se passe quelque chose du c�t� du pont. Ce qui, en r�alit�, entrerait dans l’ordre normal des choses dans une soci�t� o� la communication n’est pas un vain mot. Ce qui n’est malheureusement pas le cas ici. Le pont de Sidi-Rached risque donc de tomber ! O� est le probl�me, dans la mesure o� il ne s’agit que d’un ouvrage r�alis�, il y a un si�cle, dans des conditions particuli�res ? Le seul probl�me ne se r�sumera forc�ment qu’en l’absence de mesures pr�ventives et dans le meilleur des cas salvatrices des pouvoirs publics � m�me d’allonger la dur�e de vie d’un monument partie int�grante de la m�moire collective d’une part et tout aussi de pr�server un �cheveau essentiel de la circulation automobile et le d�placement p�destre des populations des deux rives de la ville d’autre part.Le pont de Sidi-Rached, selon les diff�rents documents d’archives fran�aises, a �t� r�alis� entre 1907 et 1912 par l’ing�nieur Paul S�journ�. Dans un autre document, l’ing�nieur derri�re cette r�alisation s’appellerait Aubin Eyraut alors que la p�riode �tait situ�e entre 1908 et 1912. Enfin sur un dernier document, le chef de projet aurait �t� Georges Boisnier, un sp�cialiste des grands ponts. Quoi qu’il en soit, toutes ces approximations sur lesquelles l’administration alg�rienne n’a jamais eu son mot � dire semblent apporter quelque part leur part de myst�re autour d’un ouvrage d’art sur lequel toutes les l�gendes possibles ont �t� tress�es. Il aura co�t� trois millions de francs de l’�poque (selon une comparaison des plus sommaires 60 millions d’euros actuels). D’une hauteur de 107 m sur l’endroit le plus culminant, le pont de Sidi-Rached compte 27 arches et mesure en totalit� 447 m. L’arche centrale est longue de 70 m et s�pare treize autres d’une ouverture de 8 m et une derni�re de 30 m. Inaugur� le 19 avril 1912, il serait durant cette p�riode le plus haut ouvrage d’art du monde. Pour l’anecdote, le Titanic sorti des chantiers en 1912, r�put� le plus grand transatlantique du monde, allait couler deux jours plus tard pour donner la plus grande catastrophe du… monde. Cela �tant, le pont est inaugur� le 19 avril 1912 en m�me temps que le pont suspendu de Sidi M’cid et permet d’�tablir une vitale liaison entre le centre-ville et le quartier de la gare et surtout d’ouvrir une voie en direction du Khroub, Batna, Biskra…Pour le DTP, �le pont de Sidi-Rached conna�t des probl�mes depuis sa r�alisation�. Effectivement, dans M�moire d�racin�e, son livre paru en 1999, Ren� Mayer �voque le risque d’effondrement du pont, �(…) un ouvrage qui a pos� des probl�mes d�s son ach�vement et est l’objet de travaux de confortement depuis longtemps�. C’�tait en 1952.
Le risque d’effondrement �tait connu depuis 1952
Selon M. Remache, qui s’appuie d’abord sur un diagnostic r�alis� par l’entreprise fran�aise Simecsol, celle-l� m�me qui avait �voqu� officiellement et pour la premi�re fois le ph�nom�ne des glissements de terrain � Constantine, consid�re qu’il faut dans l’imm�diat et bien entendu � la lumi�re dudit diagnostic et des analyses g�otechniques que r�alise actuellement le laboratoire des travaux publics de l’Est, �emp�cher la cul�e de s’appuyer sur la partie du pont qui reste saine� (la cul�e est l’�l�ment d’un ouvrage qui peut �tre constitu� de b�ton ou de m�tal et dont le r�le est destin� � recevoir l’extr�mit� d’un tablier de pont ou de viaduc). Ren� Mayer donne les plus infimes d�tails techniques de l’intervention des ponts et chauss�es sur le pont de Sidi -Rached comme par exemple �� supposer que nous ayons les moyens d’y parvenir, il ne sert � rien de vouloir consolider la vo�te centrale. Elle n’est nullement responsable de la dislocation � laquelle nous assistons. Elle est la victime du d�sordre, elle n’en est pas la cause. Elle ne fait que subir les efforts qui lui sont communiqu�s par le platelage, lui-m�me mis en mouvement par ce glissement de terrain face auquel, � court terme, nous sommes impuissants. De toute urgence, il faut dissocier l’effet de la cause et couper ce platelage. Le salut va d�pendre de notre rapidit� d’ex�cution!� �Plus tard, quand nous serons parvenus � stopper le mouvement fatal, nous cr�erons un appui m�dian situ� sur la partie rocheuse et stable et nous nous en servirons comme d’une nouvelle cul�e interm�diaire. Nous d�solidariserons ainsi la partie de l’ouvrage qui franchit les gorges de celle qui, sur la rive droite, est entra�n�e par le glissement de terrain.� �Entre les deux, nous introduirons un arc � trois articulations, facilement d�formable qui ne transmettra aucun effort. Ainsi, m�me si nous ne parvenons pas � arr�ter ce fichu glissement de terrain, du moins celui-ci n’entra�nera-t-il plus la vo�te principale.� Et signe des temps, pr�s de soixante ann�es plus tard, c’est pratiquement au m�me rem�de que va s’atteler en collaboration avec les Italiens, d�j� pr�sents � Constantine pour la r�alisation du Transrhumel le fameux projet de viaduc, la Sapta en attendant le r�sultat, voire la confirmation des donn�es de sondage actuellement faits. �La solution serait de prolonger l’ancrage du pont dans la roche par un syst�me de micro-pieux�, a soulign� le directeur des travaux publics qui a ajout� : �Ce qui est certain, c’est que nous allons pratiquer le m�me traitement � l’ouvrage que ce que nous avions d�j� fait auparavant.� Car il y a un peu plus d’une dizaine d’ann�es, l’alerte �tait d�j� donn�e par son pr�d�cesseur au ministre de tutelle en visite � Constantine. Au cours d’une descente sous le pont m�me, le cadre local fait l’annonce � son sup�rieur hi�rarchique d’un ph�nom�ne de d�placement du pont sur un centim�tre par an. Le ministre donnera instruction de juguler imm�diatement ce d�sordre technique tout en exhortant le DTP � r�fl�chir aux voies et moyens de trouver une solution durable � la question.
Le pont se d�place d’un centim�tre chaque ann�e
Au d�but de l’ann�e 2000, des travaux allaient donc �tre entam�s afin de consolider la partie du pont concern�e par le d�placement et les pouvoirs publics via la Direction des travaux publics continuant � �troitement suivre les mouvements de l’ouvrage d’art tout en pr�servant son utilit� imm�diate laquelle est, il est n�cessaire de le rappeler, essentielle. Quoi qu’il en soit, la premi�re mesure consistera � interdire l’acc�s au pont aux v�hicules industriels et plus particuli�rement les bus dont les rotations incessantes �taient sans doute en partie responsables des dommages caus�s. Et encore une fois pour l’anecdote, il y a lieu de rappeler qu’au lendemain de l’ind�pendance et � chaque fois que la journ�e du 5 Juillet �tait f�t�e, c’est une procession de chars de combat qui le traversaient dans le cadre du d�fil� national. Seuls les d�g�ts caus�s par les chenilles qui arrachaient litt�ralement l’asphalte, creusant des tranch�es profondes, �taient visibles � l’�poque. En r�alit�, les dommages �taient plus importants. C’�tait toute la structure du pont qui �tait alors mise � l’�preuve et la distanciation d’une de ses parties par rapport � l’ancrage rudement mise � l’�preuve. Or, le joint-souffle plac� il y a une dizaine d’ann�es en vue de rem�dier, pour une p�riode appr�ciable, au d�placement diagnostiqu� de la cul�e, semble frapp� d’usure et ne remplissant donc plus le r�le essentiel de �joint permettant d’assurer la continuit� de la circulation au droit d’une coupure du tablier d’un pont� (Wikip�dia). Ce joint qualifi� aussi de joint de chauss�e et/ou de dilatation permet � la structure concern�e de se dilater en fonction la temp�rature, des effets du trafic et des effets propres � chaque mat�riau sans subir de g�ne lors de ces d�placements. Les travaux pour ce faire doivent �tre incessamment engag�s et, semblerait-il, les pouvoirs publics �prouveraient les plus vives appr�hensions quant � la r�action de la population et plus particuli�rement de la psychose qui pourrait s’installer autour du reste des ponts celui de Sidi M’cid, Perr�gaux, El Kantara et, peu ou prou, celui dit du Diable ou encore le pont des Chutes. D’o� la pr�caution prise pour la r�alisation du Transrhumel le futur viaduc �dot� d’un dispositif contre les tremblements de terre jusqu’� r�sister � une secousse de magnitude 7,7 sur l’�chelle de Richter�, soulignera M. Remache, le DTP. Quoi qu’il en soit, la fermeture du pont de Sidi Rached � la circulation est plus qu’in�luctable, la question qui se pose d’embl�e tournera autour de la dur�e de cette interdiction. Connaissant �la formidable ardeur dans le rythme du travail� animant nos compatriotes mais aussi �la fluidit� des actes administratives�, il semble pratiquement acquis, sans qu’il y ait intention malveillante de tenir un proc�s d’intention, que l’op�ration va s’inscrire dans une longue dur�e. Il suffirait pour cela de se r�f�rer au projet de tramway, du viaduc pr�c�demment �voqu�, des h�tels, etc. Sur cette prise de conscience pr�cis�ment, il y a soixante ans toujours, Ren� Mayer disait : �Mon diagnostic est d�j� fait et les minutes comptent! Par t�l�phone, je convoque sur les lieux le plus gros entrepreneur de la ville, Paul Rossi : interrompez au besoin d’autres chantiers ! Amenez s�ance tenante � pied d’œuvre vos meilleures �quipes. Qu’elles soient �quip�es de compresseurs, de marteaux-piqueurs, d’�chafaudages, de coffrages, de grues de chantier. Amenez un g�n�rateur d’�lectricit� et des projecteurs : nous allons devoir travailler toute la nuit. Puis j’appelle un g�om�tre qui devra, quant � lui, mettre ses appareils en station sur les deux rives afin de surveiller, en temps r�el et dans leurs trois dimensions, les mouvements de quelques points-cl�s de l’ouvrage�. Le seul souhait susceptible d’�tre exprim� serait que les services concern�s disposent au moins des pr�cieux ouvrages publi�s par les anciens ing�nieurs des ponts et chauss�es, architectes et autres urbanistes fran�ais car ce n’�tait tr�s certainement pas dans une soci�t� qui a vir� � l’oralit� comme moyen de communication et de conservation de l’information que le pont de Sidi-Rached restera encore longtemps debout.
A. L.
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Le Temps d'Alg�rie - 13 ao�t 2011
Il risque l'effondrement � tout moment
Que sera Constantine sans le pont de Sidi Rached ?
La d�cision de fermer le� pont de Sidi Rached � la circulation pendant 70 jours � compter du 21 ao�t ne sera pas sans cons�quences sur la circulation, le d�placement des citoyens et le transport en g�n�ral dans la ville qui �touffe d�j�.� Le nouveau plan de circulation propos� hier par la commission de transport serait difficile � appliquer et les citoyens n'h�sitent pas � afficher leur grogne. Mais la menace cette fois-ci est s�rieuse, le pont risque de s'effondrer � n'importe quel moment. Cet ouvrage mis en service en 1912 conna�t un trafic routier des plus intenses.
La pression exerc�e par des pouss�es venant du versant qui surplombe la voie de chemin de fer a contribu� largement � sa d�t�rioration. Aussi, cette importante infrastructure a connu derni�rement beaucoup de probl�mes de glissement et de fissures en certains endroits et a subi diff�rentes expertises qui ont �t� faites par des ing�nieurs �trangers.
Selon un document d'archives, le pont de Sidi Rached compte parmi les plus hauts ponts en pierres au monde avec une longueur de 447 m�tres sur 12 m�tres de large et comprenant 27 arches dont la plus �vas�e mesure 70 m�tres. Selon le directeur des travaux publics de wilaya, M. Remache, qui a annonc� la fermeture du pont,
les travaux envisag�s vont �tre men�s par l'entreprise alg�rienne Sapta, qui vient de d�crocher le contrat de confortement du pont et qui travaillera en �troite coordination avec un ing�nieur italien requis par la DTP pour mener � bien le programme des travaux.
Concernant le plan d'alternative d�cid� hier � l'issue de la r�union des autorit�s locales de wilaya, la commission du transport et de la circulation de l'APC propose de d�localiser provisoirement la station de bus d'El Khroub, situ�e juste � la sortie du pont vers la station d'El Fedj.
Pour ce qui concerne les voitures particuli�res venant de cette direction, ils auront trois options : mettre en stationnement le v�hicule dans le parking � �tages de la rue Zaamouche et prendre l'ascenseur Slimane Mellah.
Ou bien prendre l'itin�raire Bab El Kantara, rue Tatache et La Casbah ou bien encore, choisir l'autre acc�s au centre-ville par le boulevard de la Soummam, Djenane Ezzitoun, Bardo ou l'avenue Aouati Mostefa. Pour le cas de la station de taxis de la rue Chitour,
situ�e en plein centre-ville et desservant sept directions, quatre de ces derni�res seront transf�r�es � la station Epeco de Bardo, alors que les trois autres, c'est-�-dire Emir Abdelkader, Ziadia et Djebel Ouahche seront maintenues sur place.
Sur un autre volet, le pont de Sidi Rached n'est pas � sa premi�re r�habilitation, en 1949, il avait fait l'objet de premiers travaux de renforcement.
D'autres op�rations similaires ont �t� lanc�es dans les ann�es 1954, 1960, 1979, 1982, 1990 et 1994. La derni�re date et 2009, o� la wilaya avait d�gag� une enveloppe de 80 milliards de centimes. Il fallait stopper le travail de cisaillement et d'�cartement de cette arche et un v�rin fut plac� pour contenir les deux bords en rupture. Reste � s'�attaquer � la cause m�me des fissures observ�es � l'entr�e du pont�.
Apr�s la consolidation de la structure, il reste � engager prochainement une autre op�ration aussi importante que la premi�re, qui s'attaquera, elle, � la cause principale de la rupture constat�e et qui serait due � un probl�me g�ologique.
Ilhem T.
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El Watan - 13 ao�t 2011
Fermeture du pont Sidi Rached � Constantine
Mise en place d'un plan d'urgence de circulation
D�cid�e � partir du 21 ao�t prochain pour entamer des travaux de renforcement, la fermeture du pont Sidi Rached, construit en 1912, et qui commence � subir les effets des glissements, a n�cessit� la mise en place d'un plan d'urgence de circulation dans la ville de Constantine.
Plusieurs changements qui seront op�r�s sur le plan de circulation au centre-ville, ont �t� discut�s, jeudi dernier, lors d'une r�union tenue au si�ge de l'APC, et ayant regroup� les services de la direction des travaux publics, de la municipalit� et ceux de la s�ret� de wilaya.
Parmi les mesures envisag�es, l'on citera le d�placement de la station des bus d'El Khroub vers la place d'El Fedj, � Djenane Ezzitoune, ainsi que le transfert des bus de la nouvelle ville, de l'avenue Rahmani Achour � la station Khemisti, pour lib�rer les lieux.
Cette derni�re mesure permettra de trouver une issue aux taxis desservant Sidi Mabrouk, Daksi et Oued El Had qui auront� � faire un d�tour par Bardo pour rejoindre le boulevard de la Soummam. Quant aux taxis couvrant les destinations de Ziadia, Emir Abdelkader et Djebel Ouahch qui auront � emprunter, lors de leur arriv�e vers la ville, la rue Tatache Belkacem � Bab El Kantara, ils seront d�localis�s vers le quartier de la Casbah, � proximit� de la caserne militaire, afin d'�viter des embouteillages au rond-point de la place des Martyrs. Pour assurer une fluidit� � la circulation, il a �t� d�cid� d'interdire le stationnement � la rue Larbi Ben M'hidi pour ouvrir une deuxi�me voie reliant Bab El Kantara � la place de la Br�che.
Ce plan d'urgence devra durer 70 jours, le temps d'effectuer les travaux de r�novation et de confortement du pont en question.
Selon Amar Remache, DTP de la wilaya, le projet a �t� confi� � l'entreprise alg�rienne SAPTA, sp�cialiste dans la r�alisation d'ouvrages d'art, en collaboration avec une soci�t� italienne. �Nous allons creuser pour atteindre les� fondations; ces travaux exigent une lib�ration compl�te des� espaces � proximit� pour ne pas g�ner le d�placement� des engins, et sans toucher le rond-point de la RN3�, a expliqu� le DTP. Parall�lement aux nuisances g�n�r�es par les travaux de r�alisation du tramway, les Constantinois devront s'adapter aux d�sagr�ments caus�s par ce nouveau chantier qui surviendra � trois semaines de la rentr�e sociale.
Ratiba B.
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El Watan - 22 ao�t 2011 Fermeture du pont de Sidi Rached � Constantine
Lancement des travaux sur les joints du c�t� Est
Malgr� les mesures annonc�es, le projet, pr�vu pour un d�lai de 70 jours, a caus� d�j� des d�sagr�ments d�s son lancement.
Le chantier des travaux de r�novation et de confortement du pont Sidi Rached a �t� install� hier, � proximit� du rond-point de l'avenue des Fr�res Za�mouche. Selon le chef de projet de la soci�t� alg�rienne des ponts et des travaux autoroutiers (SAPTA), charg�e de la r�alisation, l'op�ration de d�tachement des joints m�talliques a �t� entam�e pour ouvrir un acc�s jusqu'aux fondations du viaduc. �Suivant l'�tude d�livr�e par la direction des travaux publics, les interventions seront effectu�s sur 14 m�� entre les deux joints m�talliques du c�t� Est. De ce fait, tous les �quipements n�cessaires � cette op�ration ont �t� mis en place pour achever le chantier dans le d�lai de 70 jours, fix� par la DTP�, a ajout� le chef de projet,� qui a affirm� que les �quipes d'intervention ont �t� surprises par l'existence, sur les deux c�t�s du pont, de r�seaux de c�bles �lectriques et t�l�phoniques.
�La pr�sence de ces r�seaux n'a pas �t� mentionn�e dans l'�tude technique; nous les avons d�couverts ce matin par hasard�, a-t-il d�clar�. Le m�me responsable a pr�cis� qu'aucun passage pour� pi�tons ne sera disponible. �Le pont sera ferm� pour tout le monde�, a-t-il cofirm�. Par ailleurs les services de l'APC ont am�nag� les lieux pour faciliter la circulation sur la route du Chalet des pins et lib�rer l'espace pour les engins du chantier. �La circulation a �t� assur�e comme avant sur ce chemin qui a �t� am�nag� en double voie et en toute s�curit�, a d�clar� un chauffeur de bus de la ligne de Djebel El Ouahch-Bab El Kantara. D'autre part, sur ce c�t� des travaux et au dessous du pont r�side plus de vingt familles.
Les habitants de l'avenue de Roumanie ont r�clam� une solution au danger qui les menace. �Nous vivons une situation catastrophique � cause des glissements et les chutes de pierre que nous avons signal�s aux autorit�s depuis plusieurs mois�, ont r�clam� certains d'entre eux, qui ont affirm� que plusieurs requ�tes ont �t� adress�es � toutes les directions ainsi qu'� la wilaya pour demander leur �vacuation, mais sans aucune r�ponse.� �Nous sommes enfouis sous ce pont et les autorit�s locales de cette wilaya nous ont exclus compl�tement de leur programme de relogement, alors que nous avons �t� touch�s s�rieusement par les travaux de r�novation effectu�s en 2007�, ont-ils d�nonc�.���������
Ratiba B.
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Libert� - 6 octobre 2011
R�habilitation du pont de Sidi Rached
Onze familles menac�es par des effondrements � Constantine
Si les travaux de r�fection du pont Sidi Rached sont indispensables pour maintenir l'�tat de ce monument important de la ville, il n'en demeure pas moins que l'op�ration en question, engag�e depuis la fin du mois d'ao�t, repr�sente un danger permanant pour les onze familles de l'avenue de Roumanie qui vivent encore dans des demeures coll�es aux arches du pont. Se consid�rant comme des "oubli�s" des pr�c�dentes op�rations de relogement qui ont touch� tout leur quartier il y a plus d'un an, ces locataires doivent maintenant subir les d�g�ts engendr�s par les travaux de la Soci�t� alg�rienne des ponts et des travaux autoroutiers (Sapta). "Depuis le d�but de l'op�ration vers la fin du mois de Ramadhan, nos appartements sont de plus en plus menac�s. Il y a de l'eau provenant des arches qui s'infiltrent dans nos murs, des fissures sont apparues autour et � l'int�rieur de nos maisons, de plus il y a les nuisances sonores et la poussi�re qui se d�gage et qui p�n�tre dans nos chambres. Tous les jours, nous nous attendons � ce que le pont nous tombe dessus !" nous confie une habitante de l'immeuble.
Il est vrai que les fissures sont nettement visibles dans pratiquement tous les appartements que nous avons visit�s, une locataire a m�me assist�, il y a quelques jours, � l'effondrement du plafond de son salon. Les habitants se pr�occupent �galement de la s�curit� de leurs enfants car leur immeuble se situe quasiment sous les arches du pont : "Il y a plus d'un mois, une pierre est tomb�e � quelques m�tres de nos maisons, nous sommes donc oblig�s d'accompagner nos enfants lorsqu'ils sortent jouer dehors. Nous avons aussi interdit aux ouvriers de toucher les arches qui sont en face de nos maisons parce qu'ils ont l'intention de ramener de gros engins sur place. Nous ne savons pas exactement ce qu'ils pr�parent mais ce qui s�r c'est que notre b�tisse ne pourra pas supporter de tels travaux." Un voisin se d�p�che pour nous accueillir et nous montrer l'�tat du pont. Inquiet, il nous affirme que les travaux en cours ont aggrav� la structure notamment au niveau des arches dans lesquels de nouvelles l�zardes ont fait leur apparition. "Nous habitons ici depuis des d�cennies et nous connaissons parfaitement ce pont. Au d�but, il y avait de petites fissures, une premi�re op�ration a �t� d�clench�e en 2007, ils ont tent� de boucher les fissures. en vain.
Mais depuis qu'ils ont engag� les nouveaux travaux, la situation est inqui�tante, avec leurs marteaux piqueurs ils ont l�zard� les arches et des trous sont apparus", dira notre interlocuteur. Alors que les op�rations de recensement de l'habitat pr�caire � Constantine se sont multipli�es ces derni�res semaines dans plusieurs sites de la ville, ces onze familles se demandent pourquoi ne figurent-elles pas dans le programme de relogement sachant que leur immeuble se trouve dans une zone s�rieusement menac�e par un effondrement. �"Nous ne savons plus � qui nous adresser. �Les services de la SAU (Soci�t� d'architecture et d'urbanisme) sont venus il y a quelques semaines pour faire un recensement dans les quartiers environnants, ils nous ont promis de venir nous voir, mais ils ne l'ont pas fait. Nous avons aussi rencontr� le chef de da�ra qui nous a demand� d'aller rencontrer le directeur des travaux publics", regrette une habitante de cet immeuble.
Rappelons que le pont Sidi Rached a �t� ferm� � la circulation routi�re depuis le 21 ao�t dernier et que les travaux de sa r�habilitation devront durer 70 jours, une op�ration qualifi�e de d�licate par de nombreux observateurs.
DRISS B.
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Le Temps d'Alg�rie - 21 octobre 2011
Les autorit�s mettent la pression � Constantine
R�ouverture du pont Sidi Rached dans les d�lais
Depuis la fermeture du pont de Sidi Rached, Constantine connait un probl�me de circulation sans pr�c�dent ce qui met l'entreprise charg�e d'effectuer les travaux sous une grande pression.
Une pression que les autorit�s locales n'h�sitent pas �galement � mettre � cause de l'ampleur du probl�me et aussi pour stopper toutes les rumeurs quant � une fermeture plus longue que pr�vue.
Dans ce conteste, le wali de Constantine M. Noureddine Bedoui a effectu� la semaine pass�e une visite au chantier o� il s'est enquis de l'avancement des travaux de consolidation de l'ouvrage.
Le chef de l'ex�cutif s'est longuement entretenu avec les cadres de la direction des travaux publics ainsi que ceux de l'entreprise nationale des ouvrages Sapta et du bureau d'�tude et d'expertise italien Integra sur les �tapes effectu�es dans les travaux et ce qui reste � ex�cuter selon le planning �tabli.
Le chef de l'ex�cutif a d�clar� qu'il est parfaitement conscient du d�sagr�ment ayant accompagn� la d�cision de la fermeture du pont Sidi Rached � la circulation routi�re, mais a insist� � dire que l'administration locale avait une responsabilit� historique vis-�-vis d'un pont, identit� de la ville.
�Il fallait pr�server ce pont patrimoine, sa fermeture � la circulation, en d�pit des d�sagr�ments, �tait indispensable pour laisser aux experts le soin de le consolider�, a-il d�clar� sur le chantier. Le wali a demand� aux citoyens de la ville de faire preuve de patience en attendant la r�ouverture du pont Sidi Rached, pr�vue au d�but du mois de novembre.
Selon M. Dib, chef de service � la direction des travaux publics, le chantier de la consolidation du pont avance conform�ment au plan du travail. �On vient de terminer l'installation du tablier (ensemble des �l�ments r�sistants constituant l'ossature porteuse du pont). Nous avons aussi boucl� le volet rev�tement de l'ouvrage ainsi que l'�tanch�it� g�n�rale. Il reste les acc�s � r�aliser.
Les d�lais seront respect�s� a d�clar� M. Dib au site de la wilaya. De son c�t� M. Rachid Bayasli, PDG de Sapta a pr�cis� que les travaux d'urgence du pont Sidi Rached tirent � leur fin, soulignant que le chantier a permis aux experts italiens du bureau d'�tude Integra de finaliser l'�tude de la stabilisation d�finitive de l'ouvrage.
Il ajoutera que le pont Sidi Rached sera tr�s prochainement ouvert � la circulation et a pr�cis� que les responsables du chantier �tudient avec les autorit�s locales la possibilit� de proc�der � une deuxi�me �tape de travaux sur le pont entrant dans le cadre de son confortement. Pour cela, le pont ouvert � la circulation la journ�e, sera ferm� le soir pour proc�der � la deuxi�me phase laquelle concerne des travaux qui seront effectu�s au dessous du pont.
La troisi�me phase des travaux du pont Sidi Rached, selon le plan italien, concerne la stabilisation d�finitive du p�rim�tre du pont.
I. T.
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El Moudjahid - 12 ao�t 2012
Constantine : Le pont de Sidi-Rached rouvert � la circulation
Ferm� depuis pr�s de deux mois, le pont de Sidi-Rached de Constantine a �t� rouvert � la circulation hier suscitant un grand soulagement chez les Constantinois et dans les rangs des usagers de cet ouvrage d'art n�vralgique reliant le centre-ville � la RN-3.
La r�ouverture � la circulation de ce pont embl�matique s'est effectu�e cinq jours avant les d�lais arr�t�s lors de sa fermeture, le 16 juin dernier, a-t-on indiqu� � la Direction des Travaux publics, pr�cisant que les travaux de confortement de ce pont ont �t� fragment�s en trois phases dont la deuxi�me vient d'�tre achev�e. Le renforcement des quatre pieux de la partie est de l'ouvrage, l'installation de micro-pieux et l'implantation de proc�d�s de drainage sont les principales op�rations men�es au titre de la premi�re et de la seconde �tape du chantier de consolidation de ce pont, a-t-on soulign� � la DTP, rappelant qu'une enveloppe financi�re de 800 millions de dinars a �t� d�gag�e pour permettre � cet ouvrage construit entre 1908 et 1912 de faire face aux assauts du temps. Ferm� dans une premi�re phase le 21 ao�t 2011 pour une dur�e de 70 jours, le pont de Sidi-Rached sera une troisi�me fois ferm� � la circulation pour une dur�e d'au moins six mois, a indiqu� M. Djamel-Eddine Bouhamed, directeur des Travaux public. Cette troisi�me fermeture aura lieu apr�s la r�alisation d'un ouvrage de substitution devant relier les deux rives du Rhumel depuis le quartier Rahmani-Achour jusqu'� l'avenue de Roumanie, a affirm� le m�me responsable, pr�cisant que les travaux de cette troisi�me phase porteront sur le confortement de l'arche n� 5 qui sera enti�rement d�molie puis� reconstruite. Le m�me responsable a indiqu� que les archives li�es � la construction de ce pont ont �t� r�cup�r�es, ce qui va permettre � l'entreprise alg�rienne SAPTA, charg�e de ce chantier, d'effectuer un travail de qualit� bas� sur des donn�es fiables et authentiques Le manque de donn�es techniques sur ce pont, le deuxi�me plus ancien de la ville apr�s celui de Bab El Kantara, avait mis dans l'expectative les responsables locaux qui appr�hendaient le lancement du chantier de confortement, devenu pourtant urgent depuis plusieurs ann�es, a-t-on not�. Le pont de Sidi-Rached est actuellement ouvert aux automobilistes durant la journ�e, de 05H00 � 21H00. Il restera ferm� pendant la nuit pour permettre aux �quipes techniques d'effectuer les test n�cessaires et de proc�der �galement aux travaux annexes devant �tre effectu�s sous l'ouvrage, a-t-on soulign� � la DTP.� D'une longueur de 447 m, le pont de Sidi Rached, consid�r� lors de sa construction comme le plus haut pont en ma�onnerie du monde, dispose de 27 arches dont une de 70 m�tres.
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Le Temps d'Alg�rie - 21 avril 2014
Les
travaux de confortement du pont de Sidi-Rached (Constantine) seront
achev�s en juin 2014
Les travaux de confortement du pont de Sidi-Rached de la ville
de Constantine seront achev�s au cours du moi de juin prochain, a indiqu� lundi � l'APS
le directeur des Travaux publics (DTP).
Cet
ouvrage embl�matique dont les travaux ont commenc� en
2011, sera ensuite soumis � une p�riode de surveillance
par syst�me de monitorage pour �valuer physiquement l'efficacit� des
travaux, a pr�cis� M. Djamel Eddine Bouhamed en ajoutant
que durant cette p�riode de v�rification, la circulation
ne sera pas interrompue.
"Les r�sultats obtenus � l'issue de cette p�riode
de v�rification permettront aux responsables concern�s
d'arr�ter un planning pr�cis pour le lancement de la troisi�me
et ultime phase de restauration de ce pont s�culaire", a encore
indiqu� M. Bouhamed, en relevant "la complexit� des travaux � effectuer
au titre de cette derni�re phase".
"Cette troisi�me phase portera essentiellement sur le confortement
de l'arche n� 5 qui sera enti�rement d�molie puis
reconstruite, d'o� la n�cessit� de fermer la circulation
durant les travaux", a t-il ajout�. Le DTP a �galement
rappel� qu'un pont de substitution devant relier les deux rives
du Rhumel, entre le quartier Rahmani-Achour jusqu'� l'avenue
de Roumanie, est pr�vu pour assurer la jonction entre le centre
de Constantine et les quartiers situ�s � l'est de la
ville.
A
l'heure actuelle, le pont de Sidi-Rached est ouvert aux automobilistes
de 5 h � 21h et ferm� pendant la nuit pour permettre
aux �quipes techniques d'effectuer les tests n�cessaires
et de proc�der �galement aux travaux annexes sous cet
ouvrage, a encore indiqu� le m�me responsable.� Un
investissement public de 800 millions de dinars a �t� consenti
pour mettre � niveau ce pont en pierre d'une longueur de 447
m�tres.
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Le Temps d'Alg�rie - 22 avril 2014 RESTAURATION DU PONT DE SIDI RACHED DE CONSTANTINE
Vers la d�molition totale de l'arche n�5
Reliant les deux rives du Rummel, sur une longueur de 447 m�tres, le pont
de Sidi Rached de la ville de Constantine est dans une impasse d�cisive,
notamment avec l'annonce de l'ach�vement des travaux de confortement pr�vu
en juin. Une d�claration faite par le directeur des travaux publics (DTP)
de la wilaya. Ainsi, les travaux qui ont d�but� en 2011 avaient
englouti une enveloppe de 800 millions de dinars.
Ce
magnifique pont en pierre doit �tre � tout prix pr�serv�,
non seulement de par son utilit�, mais en ce qu'il repr�sente
comme m�moire de la ville. L'unique probl�me technique � r�soudre
r�side dans la cinqui�me arche qui demeure, selon les
sp�cialistes, le seul obstacle � franchir avant d'en
finir avec toutes les interventions effectu�es sur la structure.
L'option
qui a �t� propos�e est la d�molition
de l'arche avant de proc�der � sa r�fection totale.
C'est l� une solution radicale, mais le probl�me se pose
en termes techniques pour la r�alisation des travaux.
Si
l'on croit que le savoir-faire de l'�poque, r�volu
avec toutes ses exp�riences, il y a lieu de souligner que la
t�che est difficile mais pas impossible pour notre ing�nierie.
La r�alisation d'un pont m�tallique en parall�le � m�me
d'absorber la charge du flux de la circulation est l'autre mesure annonc�e
par le DTP de Constantine.
Sa
r�alisation s'�talera de la rue Roumanie � Rahmani
Achour. Il est a pr�ciser que le pont de Sidi Rached est ouvert
de 5h � 21h. Il sera �galement question d'une longue
fermeture, et ce, au d�but des travaux de la 5e arche. La fermeture
du pont en cette p�riode estivale provoque des �tranglements
sur les autres points qui font jonction avec les deux rives de la ville.��������������������
Nasser Benlecheheb
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APS - 30 octobre 2014
Constantine : le lancement de l'ultime phase de confortement du pont
de Sidi-Rached en 2016
Le
lancement de l'ultime phase de confortement et de restauration du
pont de Sidi-Rached, � Constantine, aura lieu
en 2016, apr�s la cl�ture de la manifestation "Constantine
capitale 2015 de la culture arabe", a indiqu� jeudi � l'APS
le directeur des Travaux publics, Djamel-Eddine Bouhamed.
Cette
derni�re phase, la troisi�me, portant essentiellement
sur le confortement de l'arche n� 5 qui sera enti�rement
d�molie puis reconstruite, "ne pourra �tre lanc�e
que dans le courant de l'ann�e 2016 en raison de la complexit� de
cette �tape qui n�cessit� la fermeture pure et
simple de ce pont durant toute la p�riode des travaux", a soulign� le
m�me responsable.
Affirmant
que l'arr�t des travaux lors de la manifestation culturelle
que Constantine s'appr�te � accueillir dans quelques mois "ne
repr�sentera aucun danger pour cet ouvrage embl�matique",
M. Bouhamed a indiqu� que toutes les dispositions techniques
n�cessaires ont prises pour prot�ger cet ouvrage.
Le
directeur des Travaux publics a �galement fait savoir, dans
le m�me contexte, que le pont de Sidi-Rached vient d'�tre
dot� d'un syst�me de monitorage devant permettre aux
responsables concern�s de d�tecter en temps r�el
la moindre anomalie dans la structure de l'ouvrage.
Il
a �galement affirm� que les premiers r�sultats
du contr�le de cet ouvrage, obtenus � l'aide de ce syst�me
de monitorage, d�montrent que le pont est "stable et ne pr�sente
aucun risque".
Consid�r� comme un ouvrage "strat�gique et n�vralgique",
le pont de Sidi-Rached, consid�r� comme le plus embl�matique
de la ville du Vieux Rocher, constitue un "pan d'histoire inestimable, � valoriser � l'occasion
de cette manifestation".
Cet
ouvrage cher aux constantinois, qui se trouvait dans un �tat
de d�gradation "plus ou moins avanc�e", a "d�pass� la
phase de danger gr�ce aux multiples op�rations de consolidation
r�alis�es depuis 2011 au moyen de techniques de pointe,
a encore affirm� M. Bouhamed.
Un
investissement public de 800 millions de dinars avait �t� consenti
pour la mise � niveau et le confortement de cet pont construit
entre 1908 et 1912, et qui �tait consid�r�, lors
de sa construction comme le plus haut pont en ma�onnerie du
monde.
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El Watan - 25 janvier 2016
La
fermeture du pont Sidi Rached diff�r�e
Pr�vue pour vendredi prochain, comme annonc� par les autorit�s
de la ville, la fermeture pour travaux du pont Sidi Rached a �t� finalement
diff�r�e � une date ult�rieure, selon Salim Zahnit,
directeur des travaux publics de la wilaya (DTP).
Cette
d�cision a �t� propos�e, hier, � la
direction des travaux publics, lors d'une s�ance de travail ayant r�uni
l'expert italien, les responsables de la Sapta et le DTP. Selon ce dernier,
l'expert, arriv� � Constantine dans la nuit de samedi, �tait
hier au pont Sidi Rached pour ausculter les lieux. �Nous avons constat� que
la fissure est de plus en plus profonde et la pierre a �t� compl�tement
endommag�e�, nous a expliqu� le DTP.
Et
d'ajouter : �Il y a 4 mois, il �tait possible de r�cup�rer
la pierre pour la r�habilitation, mais actuellement, elle a �t� cass�e.
Il faut une d�molition et une reconstruction. La fermeture a �t� diff�r�e
car nous ne pouvons pas fermer le pont pour ne rien faire tout en p�nalisant
le citoyen. Une autre pierre sera ramen�e pour l'habillage du pont afin
de garder l'aspect ancien, avec une reconstruction en b�ton.� Notre
interlocuteur a assur� que des efforts seront d�ploy�s
pour achever les travaux en deux mois, insistant sur la technicit� que
demandent cette op�ration complexe.�����
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