Le pont d'El Kantara

 

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Le pont d'El Kantara

Le pont El Kantara en cartes postales

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Le pont et la porteLe pont d'El Kantara (le pont) fut la voie d'accès principale de Constantine. Il est le lieu des principaux assauts de la ville. En 1185 tous les ponts romains sont détruits. Seul El Kantara est remis en état. En 1304 il est détruit à nouveau.

L'ancien pont aqueducEn 1792, Salah Bey confie sa restauration à l'architecte Bartolomeo.
L'aqueduc romain en siphon qui était inclus au pont est alors remis en état. Cet ouvrage permet d'alimenter les citernes de la ville depuis le Djebel El Ouach.
Les pierres nécessaires à cette reconstruction sont prises aux ruines de l'amphithéâtre romain.

En 1836,lors de la première expédition contre la ville, les troupes du général Trezel tentent de faire sauter la porte qui ferme le pont. L'assaut est repoussé et de nombreux soldats sont précipités dans les gorges.


Le 18 mars 1857, le pont s'effondre après le passage d'un détachement d'infanterie. L'aqueduc est également emporté dans l'éboulement.
Après trois ans de travaux, l'ouvrage actuel est ouvert en 1863 et remanié au début du XXème siècle. Le quartier proche du pont s'appelle Bab Elkantara soit La Porte du Pont, car en effet le pont était bien fermé par une porte. Pour l'anecdote les éléments de cette porte existent toujours et sont entreposés sur un terre plein le long de la route de la Corniche.

Le pont d'El Kantara mesure 128 mètres de long, et domine le Rhumel d'une hauteur de 125 mètres.

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Un petit texte et un dessin consacrés à ce pont

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Source "Constantine, les chantiers d'hier"
où se trouvent d'autres documents sur la construction de ce pont.

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L'ancien et le nouveau pont en photographies.

Les quatres photos qui suivent ont été prises en 1856, avant l'écroulement du pont. On y voit bien les différents éléments qui le constituaient.

Ces photos prises en 1856 sont l'œuvre du photographe et archéologue John Beasley Greene (1832 Le Hâvre - 1856 - Le Caire).

Ces images proviennent du Musée des Beaux Arts du Canada et du Musée d'Art Moderne de New York (MOMA).

Les quatres photos suivantes présentent le pont en 1864 (?) lors de sa reconstruction.

Elles ont été prises par Edouard Denis Baldus (1813-1889). Elles proviennent du site Europeana.

La porte d'El Kantara sur le pont côté ville a été supprimée en 1925 .

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El-Acil - 27 février 2010

40 coups de canon pour détruire le pont d’El Kantara

Le pont d’El Kantara fut construit par Salah Bey en 1792 sur les ruines d’un ancien pont romain.
Le 18 Mars1857, juste après le passage d’un détachement d’infanterie, les deux piliers soutenant le pont du côté de la ville s’effondrèrent dans l’abime, laissant subsister 21 mètres de chaussée et entraînant, dans leur chute, le siphon qui amenait, à la Casbah, les eaux de Djebel El Ouahch. Comme ce qui restait était peu solide et dangereux, le génie militaire conçut l’idée, hardie et originale, de le démolir à coups de canon. On mit deux pièces en batterie sur la grande voûte naturelle du Rhumel et, en présence de toute la population, le 29 Mars 1857, à midi, on ouvrit le feu contre les deux piliers du pont demeurés debout. Il ne fallut pas moins de quarante coups pour faire s’écrouler, à grand fracas, au milieu d’un nuage de poussière.
Le siphon fut rétabli la même année mais il fallut attendre trois ans avant de pouvoir reconstruire le pont. La réédification fut décidée en 1860 et le nouveau pont d’El Kantara fut livré à la circulation en 1863. Il se compose, comme on le sait, de deux piles de maçonnerie édifiées sur chacune des rives du ravin distantes de cent (100) mètres au niveau du sol et reliées par une arche 56 mètres de portée. Le tablier du pont est à 120 mètres au-dessus du niveau de l’eau. En 1951, une partie du revêtement en « fonte » de l’arche métallique s’étant effondrée, la municipalité en profite pour entreprendre de grands travaux et élargir, à la fois, les trottoirs et la chaussée.
Rappelons, également, qu’autrefois, au bas de la rue Nationale (ex George Clémenceau), actuellement Larbi Ben M’hidi, le pont aboutissait à une porte monumentale à deux arches de pierres qui défendait l’entrée de la ville. Les deux arches de cette porte étaient fort étroites et gênaient considérablement la circulation. Leur destruction fut décidée et eut lieu vers 1922. Signalons, enfin, en terminant ce chapitre rétrospectif sur le passé de Constantine, que, devant la gare, le voyageur est accueilli par une belle statue de marbre, copie moderne, due au sculpteur François Brasseur, de celle de Constantin antique conservée à la Basilique Saint Jean de Latran à Rome.

A suivre
Sur documentation
Amar MEZGHICHE

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Photos Karim Djouama (août 2008)